De nombreuses personnes qui ont une déficience intellectuelle participent à des activités sportives. Bien que celles-ci puissent contribuer fortement à leur inclusion sociale, cet objectif n’est pas toujours atteint.
L’équipe de Marie Grandisson, chercheuse au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS), a mené une étude pour déterminer comment optimiser le potentiel de ces activités pour favoriser l’inclusion sociale des personnes qui ont une déficience intellectuelle. L’équipe a procédé à une recension des écrits, organisé des groupes de discussion et réalisé un sondage.
La recherche a permis d’identifier sept stratégies efficaces. Aux yeux des personnes interrogées, ce sont la sensibilisation de la population et le développement de formations pour les entraîneuses et les entraîneurs qui sont les plus porteuses.
L’organisation régulière d’activités physiques dites « unifiées », dans lesquelles environ la moitié des personnes ont une déficience intellectuelle, constitue aussi une piste intéressante, puisqu’elle favorise un réel partage d’expériences à long terme.
Le soutien offert par un accompagnateur ou une accompagnatrice, ou encore par une personne sportive qui participe déjà à l’activité, représentent d’autres stratégies prometteuses. Il est également possible d’identifier une personne-ressource – une personne intervenante, par exemple – que les entraîneurs et les entraîneuses pourraient appeler au besoin.
Enfin, il peut aussi être pertinent d’inclure la personne dans une équipe ordinaire dans un rôle autre que sportif – par exemple, pour appuyer l’équipe lors des entraînements ou agir comme entraîneur adjoint ou entraîneuse adjointe. Dans ces cas-là, il importe de s’assurer que le rôle soit valorisé par la personne concernée et par les autres membres de l’équipe.
L’étude de Marie Grandisson souligne en outre qu’on augmente le potentiel de ces stratégies en les combinant plutôt qu’en les utilisant de manière isolée. L’équipe a d’ailleurs rédigé un guide fort éclairant pour mettre en œuvre ces stratégies et optimiser ainsi l’impact des activités sportives sur l’inclusion sociale.
Référence :
Grandisson, M., Marcotte, J., Niquette, B., et Milot, É. (2019). Strategies to Foster Inclusion Through Sports: A Scoping Review. Inclusion, 7(4), 220-233. https://doi.org/10.1352/2326-6988-7.4.220