NOUVELLE ÉDITION DU PROGRAMME ENGAGEMENT, NOUVELLES QUESTIONS !

Voici la page dédiée aux  questions proposées par les citoyens et les citoyennes dans le cadre de la nouvelle édition du programme ENGAGEMENT des Fonds de recherche du Québec.

Les questions se rajouteront jusqu’à la mi-décembre, au fur et à mesure que les citoyens et citoyennes les soumettront.

Nous invitons la communauté de recherche à en prendre connaissance et à former un duo avec un citoyen ou une citoyenne pour proposer un projet de recherche.  Chercheurs et chercheuses, une de ces questions vous interpelle ? Entrez en contact avec la personne citoyenne qui l’a posée en nous écrivant à: Engagement.gds@frq.gouv.qc.ca

Questions proposées par les citoyennes et citoyens au concours 2025-2026

Bien que les Fonds de recherche du Québec publient ce contenu, ils n’en sont pas les auteurs.

Discrimination, inclusion, immigration

(à venir)

Éducation

Quel serait l’impact de l’enseignement des émotions et de leur gestion aux élèves de la quatrième à la sixième année du primaire sur les comportements agressifs, intimidation comprise, et les problèmes de santé mentale ?

J’ai un enfant qui vit avec un problème de santé mentale et, dans ma famille, le trouble de panique est présent de génération en génération. Cela m’a amené à m’intéresser assidûment à l’intelligence émotionnelle et à la communication non violente ou bienveillante. J’y vois un moyen très accessible pour favoriser le mieux-être des enfants et des adultes qu’ils deviendront. Une personne qui n’est pas bien est coincée dans ses émotions, leur impact physique et les impulsions provoquées. C’est en tout cas ce que j’ai vécu et vis encore par moments. Il semble que beaucoup d’élèves du primaire ont des comportements difficiles ; l’enseignement proposé ne faciliterait-il pas la vie de tous ?

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Environnement (écosystèmes, pollution, faune et flore)

(à venir)

Génie des matériaux, technologie, informatique

(à venir)

Philosophie, droit, art

(à venir)

Politique et société

En 2024, quel a été l’impact sur le prix à la consommation au Québec de l’évolution des coûts, revenus et bénéfices selon les différentes transformations et transferts de stocks pour chaque étape de la chaîne d'approvisionnement du secteur alimentaire?

Depuis la pandémie de la Covid-19, des taux d’inflation records sont présents dans plusieurs secteurs économiques. Plusieurs articles médiatiques ont également décrié les hausses de prix dans le secteur alimentaire, le tout s’accompagnant d’une augmentation de la population devant avoir recours aux différents services de banques alimentaires.
Ayant travaillé dans le secteur alimentaire pendant plus de 10 ans, dans des établissements de restaurations, épiceries et transformation alimentaire, sur des postes variés pendant mes études et depuis trois ans en tant que technicien comptable, j’observe depuis longtemps les diverses tendances au niveau des prix payés par les consommateur.trice.s.
Dans la dernière année, la sécurité financière est au cœur de plusieurs discussions dont j’ai été témoin. Ce qui en ressort principalement: « Ça coûte dont bien cher faire l’épicerie ast’heure! »
Je souhaite utiliser mes compétences acquises comme technicien comptable pour mener à bien cette recherche d’analyse statistique. La collecte de données sera parsemée d’obstacles: certains documents contenant les informations pour la recherche sont publics, d’autres de nature confidentielle. L’objectif étant d’analyser l’évolution des coûts jusqu’à sa forme finale, le prix à la consommation, il m’apparaît plus important de mentionner la position d’une entreprise dans la chaîne d’approvisionnement que les noms des entreprises dont les données seront analysées.
Cette question de recherche représente un défi de taille que je suis prêt à relever; elle n’en demeure pas moins un défi minime face aux solutions pouvant résoudre les iniquités sociales présentes dans la société.

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Comment les coopératives d’habitation peuvent-elles contribuer à la réflexion sur la démocratie participative et sur l’appropriation collective de la citoyenneté qui renforce la démocratie représentative québécoise et l’apprentissage des principes civiques du vivre-ensemble ?

Les coopératives sont des organisations démocratiques, dirigées par leurs membres qui participent activement à l’établissement des politiques et des prises de décisions. Les membres ont des droits de vote égaux en vertu de la règle : un membre /une voix, les hommes et les femmes élus lors des assemblées générales, comme représentants des membres, sont responsables devant eux. L’assemblée générale qui se tient au moins une fois par an élit les administrateurs qui formeront le conseil d’administration de la coopérative. Le conseil d’administration, composé d’au moins cinq membres, a pour mandat d’assurer la bonne marche de la coopérative. Tous les membres sont appelés à participer aux décisions de manière démocratique et à la gestion collective de la coopérative par le biais des comités (sélection, finances, entretien, gestion de conflit, affaires juridiques, participation, bon voisinage). Ainsi, les coopératives d’habitation reposent sur des principes démocratiques (la responsabilité ; l’égalité ; l’équité et la solidarité). Une coopérative est plus qu’une simple association de membres, elle est aussi une collectivité fondée sur le volontariat et ouverte à toutes les personnes sans discrimination de sexe, d’origine sociale, de race, d’appartenance politique ou religieuse.

En tant que citoyen habité par les questions citoyennes, le modèle coopératif d’habitation comme lieu de pratique démocratique m’inspire énormément. Comment cette structure démocratique, chapeautée par un conseil administratif et dirigé par des comités qui prennent les décisions d’une manière délibérative, peut-elle être un modèle de la démocratie participative aux organisations et institutions privées et publiques au Québec ? Comment peut-on rendre la démocratie « véritablement » participative en inventant de nouvelles pratiques et de nouvelles procédures permettant d’associer les citoyens de manière active à la fabrique de la décision publique ? Si les décisions politiques peuvent être déléguées, le jugement sur l’intérêt public doit demeurer l’affaire de tous, avec quels outils démocratiques peut-on encourager le citoyen de ne pas rester enfermé dans sa bulle privée et de confronter son point de vue avec les autres par le biais de l’argumentation ? Comment la démocratie participative dans les coopératives d’habitation peut-elle installer la confiance identitaire, renforcer l’appartenance à une communauté sociale et privilégier une communication sereine et non polarisante ?

Je pense qu’un projet de recherche sur la démocratie participative dans les coopératives d’habitation, plus précisément dans la coopérative La Montagne Verte à Montréal, ne serait-ce qu’à titre exploratoire, peut offrir des pistes de recherche sur les conditions des participations citoyenne et civique qui ne se limitent pas à l’enjeu de la prise de pouvoir. Aussi, le milieu de recherche peut incontestablement bénéficier de cette recherche pratique sur le Vivre-ensemble dans les petites sociétés comme les coopératives d’habitation.

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Quel est le potentiel biorégional dans le Bas-Saint-Laurent?

L’urgence comme motivation

Que ce soit concernant l’écologie, la justice sociale, les tendances sur les plans économique et politique, lorsque je m’informe sur l’état du monde et les perspectives à venir, j’arrive plus que jamais à la conclusion suivante : il y a urgence pour nos sociétés de changer radicalement notre mode de vie. Cette bifurcation m’apparaît nécessaire si l’on aspire à un avenir vivable et enviable.

Selon plusieurs études, le productivisme mondialisé, auquel participe le Québec malgré nous, serait responsable de la dégradation des conditions essentielles à l’habitabilité de la Terre. La manière dominante d’interagir avec l’ « environnement » et les êtres vivants met en péril dès à présent des populations humaines – le Sud global, les peuples autochtones et les femmes étant les plus touché-es. C’est aussi la biodiversité qui est mise à mal : pensons notamment aux projets d’expansions industrielles qui menacent la survie d’espèces en voie de disparition comme le caribou forestier.

La nécessité d’une décroissance, d’où l’intérêt pour la perspective biorégionale

De plus en plus de chercheur-es comme Timothée Parrique – auteur du livre Ralentir ou périr – avancent que le développement durable est fondé sur une hypothèse dont la validité est remise en doute. En effet, la croissance économique, même verte, semble directement conduire aux ravages écologiques. Cela nous éloigne de l’avenir meilleur promis par le développement durable tel que promu par les Nations Unies. Nos sociétés doivent donc radicalement et dès maintenant sortir de la course « production-consommation-pollution » et le faire de la manière la plus juste et démocratique qu’il soit. C’est ce que la décroissance invite à faire. Pour le dire avec le sociologue Yves-Marie Abraham, il s’agit de « produire moins, partager plus et décider ensemble ».

Interpellée par les questions de justices sociale et écologique et impliquée dans divers projets citoyens et communautaires, ainsi qu’en tant que bénévole de soutien dans un groupe de recherche sans but lucratif sur la décroissance, je me pose continuellement la question : « comment faire advenir concrètement et localement cette décroissance? ». Comment pouvons-nous, citoyens et citoyennes, habiter plus soutenablement, justement et démocratiquement nos territoires, afin qu’une suite du monde soit possible?

Pourquoi faire de la biorégion une question de recherche?

En poursuivant mes lectures sur la décroissance, je constate que la perspective biorégionale, étonnamment peu étudiée au Québec, semble une hypothèse fort pertinente à vérifier dans la région où je vis.

Très brièvement et selon une présentation donnée par Yves-Marie Abraham à laquelle j’ai assistée, une biorégion est « un territoire naturel relativement homogène et autonome sur le plan écologique, habité par une population qui en tire sa subsistance à long terme, dans un souci de justice et d’autonomie. »

Ainsi, je me demande : Y a-t-il un potentiel de biorégion au Bas-Saint-Laurent? Quels en seraient les contours? Que retrouverions-nous au sein de cette biorégion bas-laurentienne en termes de cours d’eau, faune, flore, populations et activités humaines? Comment la population locale recevrait cette nouvelle idée?

Pourquoi mener ce projet avec un-e chercheur-e?

Former un duo avec un-e chercheur-e pour travailler sur cette question me permettrait d’accéder à des outils académiques et articles scientifiques essentiels et malheureusement peu accessibles à la « population générale » dont je fais partie. Cela m’aiderait également à acquérir les connaissances nécessaires sur le plan méthodologique pour réaliser une recherche supervisée. Cet exercice pourrait contribuer aux travaux sur la décroissance et la biorégion en confrontant ces idées à la réalité terrain : une démarche qui n’a pas été réalisée à ce jour au Québec à ma connaissance. Qui sait, cette expérience pourrait peut-être ensuite servir de base et être adaptée à d’autres territoires au Québec?

Noémi Bureau-Civil

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Comment les espaces citoyens, organismes catalysant la participation citoyenne, favorisent-ils l’intégration et l’implication citoyenne de communautés issues de l’immigration tout en adoptant la laïcité et les valeurs du vivre ensemble de la société québécoise ?

Depuis 2016, je participe régulièrement et assidument aux activités de la Société Gilgamesh. Cet organisme à but non lucratif est un espace citoyen, indépendant et très impliqué dans sa communauté à Ville Saint-Laurent. Il s’attèle à promouvoir la laïcité et les valeurs du vivre ensemble dans son milieu. Cet espace est un lieu d’échange entre citoyens, ressortissants d’origine arabe, qui expriment librement leurs idées, leurs croyances et leurs appartenances politiques, d’où son importance dans le milieu communautaire. Depuis quelque temps, je pense aux moyens pour renforcer les initiatives et les activités qui mettent en avant les valeurs laïques pour les nouveaux arrivants du Moyen-Orient. Depuis quelque temps, je pense à développer de nouveaux moyens (pédagogiques, didactiques, culturels) qui puissent expliciter les valeurs laïques aux nouveaux arrivants du Moyen-Orient. Dans une société plurielle comme le Québec, comment cet espace peut servir de modèle communautaire aux organisations engagées dans l’aménagement d’espaces communautaires représentatifs et ouverts aux horizons différents de la région et de la province en général. Je pense qu’un projet de recherche sur la Société Gilgamesh aiderait à développer davantage la réflexion sur l’utilité des espaces collectifs culturels pour notre société. Aussi, le milieu de recherche peut incontestablement bénéficier d’une ouverture sur la recherche-action. Les lieux de rassemblement qui ne sont pas institutionnalisés de manière formelle permettent de se pencher sur leur pertinence dans une société démocratique.

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Santé, qualité de vie, système de santé

Est-il possible de développer des techniques de captation numériques (immersives, thermiques, etc.) qui permettent de documenter les chorégraphies et les gestes thérapeutiques mis en place lors d’une séance de massothérapie dans le but d’aider aux pratiques?

Je suis dans le domaine des médecines douces (massothérapie) depuis 20 ans et aussi également photographe (j’utilise en autre les caméras 360), avec une formation en arts-création. Je me demande s’il est possible d’utiliser des captations numériques – par exemple, de faire des prises de vues immersives en close-up (plan rapproché, macrophoto) – ou encore l’imagerie thermique, pour documenter et comparer les pratiques en massothérapie… Ce sont des idéations créatives de mon imaginaire qui auraient plus d’impact conceptualisées par un ingénieur au niveau du prototypage.

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Urbanisme

Quel est le meilleur modèle de développement urbain à adopter au Québec pour assurer un développement durable favorisant la préservation de l’environnement, la santé, la sécurité et le bien-être des individus et des communautés ?

Le développement cavalier, pour ne pas dire sauvage, des structures urbaines autour de Montréal et de Québec, ainsi que dans certaines régions, semble ignorer les enjeux auxquels est confrontée la société québécoise.
Les designs d’urbanisme ont un impact autant environnemental, que social et communautaire. Par exemple, donner une priorité donnée aux automobiles, avec l’aménagement des boulevards urbains, rend moins sécuritaire et moins attrayant le déplacement à pied, sans compter l’impact sur l’environnement. Autre cas : certaines villes préconisent le développement de nouveaux quartiers où les coupes à blanc se font, ne laissant aucun arbre en place, et où l’aménagement rend nécessaires les déplacements en auto pour aller dans un petit commerce. L’urbanisation qui se fait autour des grands centres et dans certaines régions semble ignorée les enjeux aux auxquels sont confronté la société. Je voudrais explorer cette question pour identifier quelles seraient les meilleures méthodes d’urbanisme à utiliser pour le développement.

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Questions proposées par les citoyennes et citoyens antérieurement

Vous pouvez aussi consulter les questions des concours précédents  pour vous inspirer: