NOUVELLE ÉDITION DU PROGRAMME ENGAGEMENT, NOUVELLES QUESTIONS !

Voici la page dédiée aux  questions proposées par les citoyens et les citoyennes dans le cadre de la nouvelle édition du programme ENGAGEMENT du Fonds de recherche du Québec.

Les questions se rajouteront jusqu’à la mi-décembre, au fur et à mesure que les citoyens et citoyennes les soumettront.

Nous invitons la communauté de recherche à en prendre connaissance et à former un duo avec un citoyen ou une citoyenne pour proposer un projet de recherche.  Chercheurs et chercheuses, une de ces questions vous interpelle ? Entrez en contact avec la personne citoyenne qui l’a posée en nous écrivant à: Engagement.gds@frq.gouv.qc.ca

Questions proposées par les citoyennes et citoyens au concours 2025-2026

Bien que le Fonds de recherche du Québec publie ce contenu, il n’en est pas l’auteur.

Discrimination, inclusion, immigration

Comment la technologie numérique et l'intelligence artificielle pourraient soutenir de façon personnalisée les personnes immigrantes en région dans leur processus d'intégration dans la société d'accueil?

Je travaille dans le milieu communautaire dans l’intégration des personnes issues de l’immigration dans la région de la Chaudière-Appalaches et j’ai constaté que plusieurs familles peinent à trouver des informations sur leur processus d’immigration. Au Québec, les changements constants apportés aux lois sur l’immigration au cours des dernières années produisent une forte désinformation pour les personnes immigrantes ayant des statuts d’immigration différents. Cela rend difficile l’accès à l’information fiable et provoque une confusion qui affecte à la fois leur qualité de vie et leur intégration dans la société québécoise. Dans ce contexte, la technologie numérique et l’intelligence artificielle peuvent avoir des impacts positifs sur l’accès aux ressources et aussi sur leur bien-être global.

Je souhaite résoudre cette problématique avec l’appui d’un chercheur en vue d’améliorer la qualité de vie des personnes issues de l’immigration dans notre région.

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Comment l'immigration contribue-t-elle à répondre aux défis de pénurie de main-d'œuvre dans la région de Chaudière-Appalaches, tout en influençant les dynamiques sociales et culturelles locales?

J’ai récemment rencontré un entrepreneur local qui évolue dans l’industrie agricole. Robert a dû apprendre l’espagnol pour mieux communiquer avec ses nouveaux employés d’origine latino-américaine. Ses efforts pour apprendre la langue permettent non seulement une meilleure coordination au travail, mais également une relation plus humaine et respectueuse avec ses collègues et employés. Mes échanges avec Robert ont éveillé une curiosité. Ce qui m’interpèlent dans la recherche liée à cette question c’est de savoir, au-delà de la théorie, comment sont vécus et perçus ces dynamiques sociales par les acteurs impliqués.

La dynamique de l’immigration à Chaudière-Appalaches diffère de celle observée à Montréal où les nouveaux arrivants bénéficient d’une infrastructure bien développée pour l’accueil et l’intégration. Dans une région comme Chaudière-Appalaches, les immigrants arrivent souvent dans un environnement plus rural, où les réseaux de soutien sont moins formels, mais où l’intégration se fait souvent de manière plus personnalisée, à travers des contacts directs avec les employeurs et les résidents locaux.

Je crois qu’en posant cette question, on ouvre la porte à une réflexion sur la manière dont l’immigration, loin de se limiter à combler un besoin économique, peut également enrichir le tissu social et culturel, tout en demandant des efforts mutuels pour bâtir une coexistence harmonieuse et durable. Je crois aussi qu’une recherche approfondie peut permettre de comprendre les défis auxquels sont confrontés les nouveaux arrivants.

Catherine Pelletier

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Comment mon enseignement de ma langue et culture anicinape dans les collèges contribue-t-il à diminuer le racisme et la méconnaissance des jeunes citoyen.ne.s au Québec à propos des réalités des Premières Nations et des Inuit, et ce qui en est retenu est-il différent pour les jeunes autochtones participant.e.s?

Quand j’ai commencé l’école, j’ai subi de la discrimination de la part des autres élèves et de mes enseignants car je ne parlais pas le français, mais je parlais couramment ma langue Anicinape. Pendant des années, l’histoire et les cultures autochtones, ont été peu ou pas enseignées à l’école, et cela continue de contribuer à la discrimination envers les Premières Nations.

Anna Mapachee

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Éducation

Quel serait l’impact de l’enseignement des émotions et de leur gestion aux élèves de la quatrième à la sixième année du primaire sur les comportements agressifs, intimidation comprise, et les problèmes de santé mentale?

J’ai un enfant qui vit avec un problème de santé mentale et, dans ma famille, le trouble de panique est présent de génération en génération. Cela m’a amené à m’intéresser assidûment à l’intelligence émotionnelle et à la communication non violente ou bienveillante. J’y vois un moyen très accessible pour favoriser le mieux-être des enfants et des adultes qu’ils deviendront. Une personne qui n’est pas bien est coincée dans ses émotions, leur impact physique et les impulsions provoquées. C’est en tout cas ce que j’ai vécu et vis encore par moments. Il semble que beaucoup d’élèves du primaire ont des comportements difficiles ; l’enseignement proposé ne faciliterait-il pas la vie de tous ?

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Comment consolider les stratégies de dialogue entre les parents, l’école, et les éducateurs spécialisés afin de diminuer l’anxiété en milieu scolaire et extrascolaire des enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme, et ainsi favoriser leur sentiment d’appartenance et d’intégration ?

L’école est un milieu extrêmement anxiogène pour mon garçon autiste. Il va dans une école alternative au régulier. Je pense que ce projet de recherche peut être très intéressant puisqu’il y a beaucoup d’élèves autistes qui vivent avec un grand niveau d’anxiété.

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Quelles sont les avantages psychosociaux pour les élèves en adaptation scolaire, d'un programme d'intervention par la nature et l'aventure, intégré dans le cursus pédagogique d’une école, et conçu pour les accompagner sur deux ans?

Ma motivation est liée à un projet que je développe en milieu scolaire depuis 5 ans. J’ai l’intuition que mes actions auprès les élèves fonctionnent bien. Je cherche à valider scientifiquement ma démarche afin de bien comprendre la portée de mes actions dans un objectif de développement.

Patrice Roy

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Comment la dramathérapie peut-elle contribuer à l’intégration scolaire de jeunes ayant été traités pour un cancer?

Je suis enseignante et orthopédagogue, en mai 2001, mon fils aîné a reçu un diagnostic de craniopharyngiome (tumeur cérébrale) à l’âge de 5 ans (suivi de récidives à 7, 16 et 19 ans). Son parcours scolaire a été semé d’embûches. Comme parent, j’ai dû cogner à plusieurs portes et faire le lien entre l’hôpital et l’école tout au long de son enfance, son adolescence et le début de son âge adulte. Malgré le fait que j’œuvrais dans le milieu scolaire, la situation était compliquée et je me demandais comment les autres parents s’y retrouvaient. Je me suis donc mise à m’intéresser à l’expérience des enfants ayant été traités pour un cancer et à leur retour à l’école.
Malgré le temps qui passe et à l’orée de 2025, je ne crois pas que la situation des enfants traités pour un cancer ait beaucoup évolué dans le milieu scolaire au cours des deux dernières décennies. Encore aujourd’hui, je me demande ce que nous pourrions faire de plus pour faciliter leur intégration scolaire. C’est à l’hiver dernier (2024) que j’ai rencontré une personne qui m’a apporté une nouvelle perspective dans ce questionnement. J’ai, en effet, connu une comédienne, autrice, metteuse en scène et enseignante en arts dramatiques. J’ai pu voir l’impact de ses cours d’arts dramatiques sur mes jeunes élèves : augmentation de l’estime de soi, de la créativité, de leur compétence dans l’expression orale ainsi que l’amélioration de la fluidité de lecture.
C’est après avoir fait ces observations et avoir eu des discussions avec elle que cette question a germé dans mon esprit. J’aimerais savoir si la dramathérapie peut contribuer à l’intégration scolaire des jeunes traités pour un cancer et surtout faire avancer cette cause qui me tient particulièrement à cœur.
Il n’y a aucun doute pour moi, il faut agir maintenant sur l’intégration scolaire de ces jeunes puisqu’ils font partie à part entière de notre société et ils seront de plus en plus nombreux grâce aux avancées de la médecine.

Nathalie Labonté

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Quelles sont les grandes caractéristiques de la pédagogie du scoutisme?

La disparition lente des groupes de scouts entraine une perte des traditions qui ont fait la force de ce mouvement. Lorsque des nouveaux citoyens et des jeunes veulent relancer ce mouvement dans leur milieu ils sont confrontés à une absence de document explicatifs des grandes caractéristiques du scoutisme qui vise à éduquer par le jeu.

Loyola Leroux

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Comment peut-on implementer l'Indigénisation et la Décolonisation du curriculum dans les CEGEPs?

Je travaille au CEGEP, et quand on en parle d’Indigénisation et la Décolonisation du curriculum au CEGEP, on dis souvent qu’il n’est pas possible en raison des barrières liées aux compétences ministérielles qui sont standard pour tous les CEGEP au Quebec. Quels sont les moyens pour en faire que l’Indigénisation et la Décolonisation soient dans le curriculum CEGEP tout en restant dans le cadre des compétences du ministère?

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Environnement (écosystèmes, pollution, faune et flore)

Quelles sont les espèces de champignons au Québec et au Canada dont le statut est préoccupant, menacées ou en voie de disparition, et comment établir une liste d'espèces à protéger afin de préserver le patrimoine mycologique essentiel aux écosystèmes forestiers et agricoles du Québec et du Canada ?

La mycologie est pour moi bien plus qu’une discipline scientifique : c’est un cheminement personnel qui s’ancre dans une démarche pour mieux comprendre le monde qui m’entoure. Depuis des années, je consacre mon temps à explorer le monde des champignons, par la photographie, la microscopie et la culture de champignons. Ces architectes invisibles des écosystèmes me fascinent dans leur capacité à modeler le vivant et à révéler l’interconnexion profonde entre toutes les formes de vie.
Les champignons sont les ingénieurs secrets de la Terre, les silencieux, mais puissants acteurs des interactions écologiques. Ils transforment la matière morte en vie, recyclant les éléments essentiels et tissant des réseaux souterrains complexes qui nourrissent nos forêts, nos cultures, et même nos civilisations. Leur présence est subtile, mais primordiale. Sans eux, les cycles de la vie se briseraient. Ils sont les gardiens des sols, les alliés invisibles des plantes, et même des guérisseurs dans les traditions humaines depuis des millénaires. La mycologie est donc une clé pour comprendre non seulement la nature, mais aussi la place de l’humanité dans les écosystèmes.
Ce qui me passionne, c’est cette capacité des champignons à révéler l’interdépendance de la vie. Leur étude nous rappelle combien nous sommes liés à notre environnement, et à quel point la préservation des écosystèmes repose sur des équilibres délicats, souvent maintenus par ces êtres discrets et pourtant essentiels. En tant que technicien en bioécologie, technicien en agricole, microbiologiste amateur et photographe, j’ai le privilège d’explorer cette interconnexion, tant au travers de la culture de mycélium dans mon laboratoire que lors d’inventaires mycologiques en milieu naturel dont je coordonne les activités. Mon parcours m’a amené à cultiver et à étudier des espèces aussi fascinantes que Cordyceps militaris, agent de biocontrôle des insectes, et à approfondir mes connaissances en taxonomie des champignons en suivant des formations de microscopie avec Herman Lambert, scientifique retraité au Cercle des mycologues amateurs de Québec. Cette expertise que je peaufine avec le temps, je la mets au service de la science et de la conservation, notamment à travers mon rôle de Vice-Président du Cercle des mycologues amateurs de Québec et co-fondateur de Mycosphaera, un organisme de science citoyenne. C’est à travers l’objectif de mon appareil photo, l’oculaire de mon microscope, les expériences menées dans mon laboratoire personnel et ma collection privée de champignons que je m’efforce de redonner à la mycologie la place qu’elle mérite. Mon but est de la mettre en lumière, de la rendre accessible et pertinente dans un contexte contemporain, tout en contribuant à un effort citoyen pour faire progresser cette science souvent négligée. Au Québec, la mycologie est presque absente de nos institutions scolaires, rarement enseignée en dehors des angles limités de la mycologie médicale, de la phytopathologie, ou vaguement mentionnée en agronomie pour parler des mycorhizes. Mon engagement vise à combler ce vide, à montrer que la mycologie a bien plus à offrir à la société et aux écosystèmes que ce que l’on daigne reconnaître.
Les champignons occupent un rôle fondamental à tous les niveaux des écosystèmes, mais paradoxalement, aucune loi ne les protège. Ils ne sont pris en compte dans les pratiques agricoles et forestières que sous l’angle limité de la phytopathologie. Ils sont invisibles dans les parcours éducatifs : aucune université n’a de département dédié à la mycologie, cette science se retrouvant reléguée aux départements de sciences végétales ou médicales. Le résultat ? Une science sans relève, portée presque exclusivement par des amateurs passionnés. Les innovations en mycologie sont rares, alors même que leur potentiel dépasse l’entendement. Ignorer cette discipline, par négligence ou distraction, c’est refuser de reconnaître l’existence d’un coffre à outils qui a servi à bâtir la Terre elle-même. En écartant cet héritage, nous nous efforçons de réparer notre planète sans les outils qui ont permis sa construction, perpétuant ainsi une amnésie écologique qui nous coûte cher.
Mais la mycologie n’est pas qu’une affaire de spécialistes. Elle concerne chacun de nous, car elle touche aux fondements mêmes de la vie sur Terre. Mon engagement, à travers des collaborations avec des institutions comme Mycosphaera, va au-delà de l’étude scientifique. Je m’efforce de sensibiliser le public à l’importance des champignons, en partageant ma passion lors de formations, d’inventaires et d’événements mycologiques. Nous vivons une époque où la nature a plus que jamais besoin de notre attention, et je crois fermement que comprendre et protéger les champignons est une mission cruciale pour assurer la santé et la résilience de nos écosystèmes.
Je suis convaincu que l’avenir de nos écosystèmes, et peut-être de nos civilisations, dépendra de notre capacité à comprendre et à respecter les champignons, ces alliés précieux et omniprésents, souvent méconnus, mais jamais insignifiants.

Mathias Rocheleau-Duplain

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Existe-t-il des procédés photographiques sécuritaires du point de vue environnemental et de la toxicité, en ce qui a trait à la fabrication des produits chimiques photographiques, leur usage et leur fin de vie, que ceux-ci soient d’origine commerciale ou artisanale ?

Je suis une cinéaste expérimentale de la ville de Québec qui travaille avec de la pellicule 16mm depuis 2014, notamment pour créer des films d’animation en gravure et dessin sur pellicule. Je m’intéresse à la trace du geste humain et à la réaction chimique de la pellicule sensible. J’ai commencé à développer de la pellicule de manière artisanale en 2017. J’ai constaté que les chimies commerciales étaient toxiques pour moi et nocives pour l’environnement, particulièrement les chimies couleurs. Je me suis donc tournée vers des procédés de développement artisanaux et alternatifs pour la pellicule noir et blanc, en utilisant des révélateurs à base d’acide ascorbique et de plantes, et des fixatifs au sel ou au thiosulfate de sodium faits maison, que je perçois comme moins nocifs. Pour apprendre comment faire, j’ai suivi des ateliers en ligne avec Andrès Pardo, de Curioso Lab et j’ai lu des articles sur le web, de Sustainable Darkroom, entre autres. J’apprends surtout par la pratique et en expérimentant avec la matière. Ma pratique en chambre noire se perfectionne depuis 2021. Ainsi, j’ai touché au processus photographique réversible et je me suis mise au tirage d’images sur papier photographique, ainsi qu’à la coloration de pellicule avec des pigments naturels. Je travaille maintenant autant la pellicule cinéma que la pellicule et le papier photographique. Je cherche à développer une pratique qui soit durable et respectueuse de l’environnement et de ma santé. Mais les chimies alternatives à base d’acide ascorbique sont-elles cancérigènes autant que les chimies commerciales?

J’ai participé cette année à un projet de mise en place de pratiques écosensibles à Vu, le centre d’artiste de Québec spécialisé en photographie. Ce projet a soulevé chez moi plus de questions que de réponses.

Par exemple, je me demande comment gérer mes déchets de manière responsable, puisque je me retrouve à créer autant de déchets avec mes chimies alternatives qu’avec des chimies commerciales. Je ne sais pas comment gérer ces déchets, puisque d’une part, sur internet on me dit que ce sont des chimies compostables, et d’autre part le technicien du laboratoire me dit que ce ne l’est pas. Je manque de connaissances pour savoir qui croire.
De plus, les chimies alternatives ne sont pas acceptées aux points de collectes de solutions usagées (comme au laboratoire Sténopé, qui récupère les fixateurs usagés de Vu), parce qu’ils ne veulent pas contaminer leurs bacs à récupération de sels d’argent par électrolyse (encore en projet). Ont-ils raison de ne pas vouloir mélanger les fixateurs commerciaux et les fix à base de thiosulfate de sodium pour la récupération? Comment dégrader mes solutions chimiques de manière sans danger pour moi ou l’environnement? Est-ce vrai qu’en neutralisant le développeur avec le bain d’arrêt, on peut ensuite le jeter aux égouts? Comment gérer les produits dans lesquels les sels d’argent s’accumulent, comme les « bleach » et les fixatifs? Est-ce que l’écocentre le fait de manière convenable, en récupérant les sels d’argent? Est-ce vrai que le fix au sel pourrait durer toujours et garder la même efficacité, peu importe le nombre de rouleaux de films fixées dedans? Y a-t-il des pistes de solution pour développer des chimies alternatives, moins toxiques, pour la photo couleur?

Est-il possible de réemployer et de revaloriser les plastiques à usage unique, qui sont présentement triés puis jetés au lieu d’être recyclés ?

En 2012, ma fille avait monté un sujet d’Expo-Science sur un projet de récupération des sacs plastiques en pavés au Niger et de quelques autres pays de l’Afrique. Ces sacs étaient déjà considérés comme de véritables fléaux en 2006. Il est malheureux que depuis ce temps, il semble que rien n’a été fait de plus utile et viable que de les récupérer pour les envoyer polluer les pays les plus pauvres. Il me semble important d’explorer et de mettre de l’avant des solutions au Québec pour répondre à l’enjeu de la pollution des plastiques à usage unique en examinant les possibilités de réemploi et de la revalorisation réels des plastiques non recyclés actuellement.

Gaston Nadeau

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La culture et la commercialisation de l’ail des bois cultivé (Allium tricoccum) seraient-elles souhaitables pour assurer la protection et la pérennité de cette espèce vulnérable mais convoitée ou, au contraire, risqueraient-elles de créer un engouement et d’augmenter la cueillette et le pillage dans les colonies naturelles protégées ?

Depuis plus de 20 ans, par intérêt pour l’agroforesterie et comme activité de loisirs, je cultive, dans un site de chênes rouges et d’érables à sucre, des plantes de sous-bois, comme la sanguinaire du Canada, l’asaret du Canada et le ginseng à cinq folioles, trois espèces protégées. Plus récemment, j’ai expérimenté avec succès la culture de l’ail des bois, une autre espèce protégée.
Or, l’ail des bois, contrairement à d’autres espèces menacées ou vulnérables ne peut être cultivé pour la consommation au-delà de la limite permise de 50 plants par personne par année (Article 16 de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables et article 4 du Règlement sur les espèces floristiques menacées ou vulnérables et leurs habitats). Cette restriction a pour fonction de limiter la cueillette afin de protéger les colonies d’ail des bois.
Pourtant, certains spécialistes estiment que cette restriction ne suffit pas à réduire la pression sur les colonies protégées. Car la cueillette, même légale, peut affecter la pérennité d’une colonie si, par exemple, plusieurs personnes visitent un même site à différents moments et prélèvent chacune le nombre de plants autorisés. Ces spécialistes soutiennent donc que de permettre la culture et la vente de l’ail des bois cultivé réduirait la pression sur les colonies naturelles tout en favorisant la sauvegarde de l’espèce.
Toutefois, d’autres spécialistes estiment au contraire que de permettre la culture de l’ail des bois générerait un regain d’intérêt dans la population ce qui aurait pour conséquence d’accroître la pression sur l’ail des bois en nature, donc pas cultivée et gratuite, augmentant du fait la vulnérabilité de l’espèce.
Devant ces opinions contradictoires, à l’instar d’autres citoyens préoccupés par le maintien de la biodiversité et la conservation d’espèces qui font partie de notre patrimoine végétal, je me demande donc, entre ces deux positions contradictoires, quelle serait celle qui permettrait d’assurer la protection des populations naturelles d’ail des bois. Cette question suscite à la fois de l’intérêt et des inquiétudes face à l’incertitude concernant les comportements des cueilleurs suite à un éventuel changement à la règlementation. J’aimerais l’approfondir dans un processus d’analyse rigoureux avec l’aide de chercheurs pouvant contribuer à la démarche de réflexion.

Jean Arsenault

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Les divers insectes piqueurs en forêt sont attirés par notre odeur. Comme chasse-moustique, la seule référence est le DEET. Serait-il possible d'effectuer une recherche pour isoler les odeurs qui attirent les moustiques, afin de pouvoir éventuellement produire des chasse-moustiques plus performants, plus adaptés aux personnes (avoir divers types de chasse-moustique pour divers types de personnes)?

La forêt québécoise serait le paradis si on ne se faisait pas piquer…

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Comment intégrer des pratiques agricoles innovantes et durables dans la région de Charlevoix pour promouvoir la biodiversité ?

La région de Charlevoix a été désignée Région de la biosphère par l’UNESCO en 1988, un statut qui témoigne de l’importance écologique et biologique de son territoire. Des actions concrètes sont en cours pour délimiter des aires protégées, caractériser la flore forestière et cibler des mesures prioritaires de protection de la biodiversité. Cependant, les agriculteurs, qui occupent et cultivent une partie significative de ce territoire, semblent peu intégrés dans ces initiatives. Dans ce contexte, il devient essentiel d’explorer comment ces acteurs, au cœur de l’activité rurale, pourraient être associés et contribuer à la promotion de la biodiversité.

Un paradoxe à résoudre : Bien que la région de Charlevoix désire valoriser et protéger sa biodiversité en tant que région de la biosphère, les agriculteurs locaux, qui influencent directement le paysage et les écosystèmes, ne semblent pas assez impliqués dans les discussions et les décisions concernant la biodiversité. Ce paradoxe soulève la question de leur rôle potentiel comme partenaires actifs dans la protection de cet environnement unique.

En tant que citoyen, j’ai observé des évolutions dans les pratiques agricoles qui pourraient nuire à la biodiversité locale, comme l’utilisation accrue de pesticides et la réduction de la diversité des cultures. Ces tendances peuvent perturber les écosystèmes locaux et réduire la résilience de la région face aux changements climatiques. Cette question de recherche permettrait donc d’évaluer et d’illustrer comment des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement pourraient être introduites et promues pour contribuer à un équilibre durable.

En tant que membre de l’OBNL Peupliers Charlevoix, une organisation dédiée notamment à la promotion de l’agriculture innovante en collaboration avec les agriculteurs, je suis engagé dans le soutien de pratiques agricoles qui allient productivité et respect de l’environnement. Avec Peupliers Charlevoix, nous avons pour mission de favoriser la collaboration au sein de la communauté agricole ainsi que les échanges de savoirs et de pratiques innovantes.

Mon immersion dans la communauté me convainc qu’une démarche qui associe étroitement les agriculteurs, en s’appuyant sur leur connaissance du terrain et leur savoir-faire, serait plus efficace pour atteindre des objectifs de conservation de la biodiversité. De plus, je constate que d’autres régions à travers le monde valorisent de manière complémentaire la protection de la biodiversité et les activités humaines, alors que Charlevoix pourrait grandement tirer parti de cette approche intégrée.

En somme, ma question vise à explorer si, pour être pleinement fonctionnelle et durable, la préservation de la biodiversité dans Charlevoix peut inclure les agriculteurs dans la conception et la mise en œuvre des initiatives, en reconnaissant leurs connaissances et en les accompagnant dans des pratiques agricoles compatibles avec la conservation.

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Est-il possible que de grands parcs éoliens puissent émettre des sons de basses fréquences qui se propagent sur de grandes distances et puissent causer une nuisance pour des riverains ?

Depuis plusieurs années j’entends, dans certaines circonstances, des sons qui s’apparentent à des vibrations, un genre de Wou wou wou incessant, qui, selon mes recherches, proviendrait d’un parc éolien situé à plus de 13 km. Il faudrait pouvoir vérifier cette possibilité avec l’équipement nécessaire et des chercheurs indépendants qui ne soient pas engagés par la compagnie qui opère les éoliennes…

Hans Moreau

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Est-ce que les miels nordiques ont des propriétés spécifiques et qualitatives différentes et supérieures aux miels produits plus au sud ?

Je suis un apiculteur amateur depuis 2020, je demeure en Minganie sur la Côte-Nord. Malgré le climat assez rude, mes abeilles élaborent un miel au gout doux et suave. Elles butinent principalement des fleurs sauvages. Au-delà du goût, j’aimerais savoir si ce miel à des propriétés spécifiques. On sait qu’en général, le miel possède des propriétés nutritionnelles et thérapeutiques qui lui confèrent divers avantages pour la santé.

En transformant le nectar des fleurs en miel, les abeilles peuvent amplifier et modifier les propriétés du nectar. Un des exemples les plus connus est le miel de manuka (un arbuste de Nouvelle-Zélande). Ce miel est prisé partout dans le monde parce qu’il a des propriétés antibactériennes et antiseptiques, il renforce le système immunitaire, il améliore la digestion, il favorise la cicatrisation des plaies et brûlures, il a un potentiel anti-inflammatoire, il aide au traitement des infections et du soin de la peau.

Depuis quelques années, on découvre ou redécouvre les propriétés et les bienfaits des plantes sauvages. Au Québec, plusieurs études récentes portent sur les propriétés des plantes indigènes. Je pense qu’il serait intéressant de se pencher aussi sur les propriétés des miels issus de ces plantes.

Christophe Buidin

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Comment susciter une prise de conscience biorégionale parmi les communautés et les personnes citoyennes de l’Outaouais?

Depuis quelques années, le concept de biorégion fait l’objet d’un renouvellement théorique en Europe, notamment au sein des éditions Wildproject, par les expérimentations et réflexions de l’Institut Momentum ou encore sous la plume d’auteurs et d’autrices à la croisée de plusieurs disciplines comme Alberto Magnaghi ou encore Thierry Paquot. En Amérique du Nord, le philosophe Alain Deneault a plus récemment introduit la biorégion comme un horizon géopolitique qui nous sera imposé par la « force des choses » du contexte multicrise qui est le nôtre. Cette contraction de la géopolitique à l’échelle régionale est peut-être bel et bien inévitable, mais cela ne veut toutefois pas dire qu’elle doit être attendue passivement ou, pire, subie de manière imprévue. Au contraire, il semble important de susciter, ici et maintenant, une prise de conscience biorégionale à l’échelle de nos communautés, afin d’y ancre la citoyenneté active, critique et écologique qu’appelle l’époque.

C’est cette dimension vivante de création de savoir et de sens à partir et au sein des biorégions que je souhaite explorer dans le cadre d’un projet de recherche avec une chercheuse ou un chercheur. Il s’agit non seulement d’explorer les perspectives biorégionales d’un point de vue théorique, mais aussi d’expérimenter sur le terrain des méthodes, pratiques et réflexions qui appellent et révèlent les biorégions que l’on peut retrouver au sein de la région administrative de l’Outaouais. C’est un travail de recherche qui pourrait être mené en collaboration avec les milieux de l’action communautaire et de l’éducation populaire autonomes, avec des personnes citoyennes mobilisées en environnement, avec les communautés autochtones, etc. C’est dans cette perspective d’écologie populaire et de renouvellement de la citoyenneté que s’inscrit mon questionnement sur les biorégions et mon désir d’en savoir plus et de mobiliser ce savoir sur le terrain, vers la transformation sociale.

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Quel sera l'impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire au Québec et sur l’intérêt des citoyens à produire leur propre nourriture?

Je me demande jusqu’à quel point nous sommes menacés par les changements climatiques du point de vue de la sécurité alimentaire. Les impacts peuvent être majeurs sur les cultures et l’élevage des animaux ici et ailleurs et se répercuter aussi sur les prix. Beaucoup de gens ont déjà de la difficulté à se nourrir adéquatement.

Je suis préoccupée par les actions à entreprendre et pas convaincue que nous faisons tout ce qu’il faut. Quelles adaptations seront nécessaires? Comment documenter et analyser les changements passés et à venir?

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Quels sont les effets des perturbations humaines sur le taux de productivité des Plongeons huards sur les lacs de villégiature des Laurentides?

Mise en contexte

Qui n’a pas admiré la scène familière de nos pièces d’un dollar présentant un Plongeon huard nageant sur un lac paisible? Oiseau emblème de nos lacs, son chant charismatique et sa beauté accompagnent nos soirées d’été. Fidèle résidant de lacs purs qui lui permettent de se nourrir, sa présence témoigne autant de l’état de nos lacs que de la population des Plongeons huards.

L’Inventaire canadien des Plongeons huards (ICPH) est préoccupé depuis longtemps par cet oiseau. En fait, en 2020, après 40 ans de recherche et de surveillance sur plus de 4500 lacs canadiens, l’ICPH a pu constater que la productivité (nombre de jeunes de six semaines par couple par année) de cette espèce a diminué au rythme de 1,4 % par couple chaque année à l’échelle du pays. Alors qu’au début des années 1990, on observait une moyenne de 0,7 jeune par couple par année, c’est plutôt 0,55 jeune qui est observé en 2020. Ce qui est d’autant plus alarmant, c’est qu’une diminution de 0,48 jeune rendrait l’espèce en déclin. Ces données sont un signal d’alarme clair. Étonnamment, la seule province qui n’a pas connu ce déclin est le Québec.

Comment explique-t-on cette différence? S’agit-il d’une bonne ou d’une fausse bonne nouvelle provenant d’un manque de données? Savons-nous vraiment ce qui influence sa productivité actuelle et qui nous permettrait de la préserver?

Référence
https://birdscanada.b-cdn.net/wp-content/uploads/2021/08/CLLS-40-yr-report-FINAL-FR-1.pdf

Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à ce sujet ?

En 2021, alors que j’étais en kayak sur le lac Paul situé dans les Hautes-Laurentides, j’ai assisté à une scène choquante : celle d’un jeune oisillon Plongeon huard qui flottait inerte à côté de ses parents qui l’entouraient en criant de façon plaintive. Suite à cette expérience troublante, au Lac Sauvage situé au Mont-Blanc, j’ai observé durant les 2 derniers étés un joli couple de Plongeon huard sans poussins. Intriguée par ces situations, j’ai lu sur le sujet afin de mieux comprendre la réalité de ce magnifique oiseau et entrevoir la possibilité avec l’Association pour la protection de l’environnement du Lac Sauvage (APELS) sur les mesures à prendre pour aider ce couple à rendre à terme leur couvée. Étonnamment, j’ai trouvé très peu d’articles sur la réalité du Plongeon huard au Québec par contre, les recherches semblaient plus nombreuses au niveau des autres provinces comme l’Ontario.

Comme ornithologue amateur et comme villégiatrice dans le secteur des Laurentides et ayant assisté à une augmentation fulgurante des riverains autour des lacs depuis les 40 dernières années, sachant que leurs activités peuvent affecter la qualité de l’eau, je me questionne sur l’influence de la présence humaine sur la reproduction des Plongeons huards. Ce programme de recherche participatif serait une occasion unique comme retraitée passionnée d’oiseaux qui participe quotidiennement à l’observation d’oiseaux en rédigeant des feuillets Ebird, en participant à des recensements d’oiseaux et en rédigeant à l’occasion des articles sur la faune ailée de m’impliquer en recueillant des données qui seront interprétées et analysées par des spécialistes. Ceci enrichira et nuancera, je l’espère, les données actuelles afin de comprendre et de sensibiliser éventuellement la population concernant le Plongeon huard, une espèce symbolique à la fois fascinante mais également, si fragile.

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Quel est le niveau de contamination des sols et légumes cultivés dans les sols à proximité du complexe industriel de Rio Tinto à Jonquière? Existe-il un gradient de contamination des sols et légumes cultivés dans ces sols (potagers domestiques) en fonction de la distance avec les installations de Rio Tinto?

Je demeure à Chicoutimi et fréquente des amis qui habitent autour du Complexe industriel de Rio Tinto à Arvida. En goutant un mini-concombre provenant d’un jardin d’Arvida, je me suis demandée s’il contenait des contaminants liés à la pollution accumulée dans les sols depuis bientôt 100 ans (2026). Ensuite, j’ai élargi ma question aux enfants. Je suis travailleuse sociale de formation, ayant œuvré en protection de la jeunesse, j’ai à cœur le bien-être des enfants. La protection des enfants c’est aussi une responsabilité collective. Les enfants vivant dans le giron de l’industrie sont-ils affectés par des contaminants lorsqu’ils mangent ces légumes, qu’ils jouent sur la pelouse ou qu’ils vivent dans les maisons voisines?

«Le complexe comprend4 :
• Une usine d’alumine (usine Vaudreuil), divisée en trois unités d’exploitation avec :
• Une usine d’alumine et
• Une usine de produits chimiques hydrates.
• Une usine de traitement de la brasque usée
• Une usine d’aluminium (usine Arvida),
• Un centre technologique (AP60),
• Un centre de recherche et de développement.
• Le site comprend aussi d’importantes infrastructures de transport et d’entreposage et environ 1 500 salariés. »
(source : Wikipédia)

L’insouciance collective du début de l’industrialisation a peut-être laissé des contaminants dans les sols environnants ce complexe industriel. On retrouve des écoles, des garderies, des résidences pour personnes âgées dans ce quartier.
J’ai vécu 10 ans à Baie-Comeau où Alcoa a décontaminé les sols et les greniers du quartier Saint-Georges à proximité de son l’aluminerie parce qu’ils représentaient un risque pour la santé des citoyens. Elle a aussi compensé financièrement les résidents en raison des dommages causés par la production d’aluminium avec la technologie des cuves Soderberg, la même technologie qui a fonctionnée pendant plus de 80 ans à Jonquière.

Enfin, je suis une personne engagée dans mon milieu, les défis environnements me pressent d’agir mais pour objectiver ces défis j’accorde ma confiance à la science. Dans l’éventualité de l’acceptation de ma question, en tant que citoyenne, j’espère contribuer avec les chercheur-es, à l’échantillonnage par exemple ou autre participation selon mes capacités.

Merci de votre intérêt!

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Comment peut-on revaloriser le roseau commun (Phragmites australis) en identifiant et en exploitant ses propriétés biologiques et chimiques, ainsi que son potentiel en tant que ressource durable dans des domaines tels que l'agriculture, ou les bioproduits?

Le roseau commun, ou phragmite, est une plante exotique envahissante qui pose des défis écologiques importants au Québec, notamment en Montérégie et en Estrie, où il forme des colonies denses qui réduisent la biodiversité et modifient l’hydrologie locale. Cette plante pourrait également posséder des propriétés intéressantes qui n’ont pas encore été pleinement explorées. Ainsi, plutôt que de tenter de la combattre, il serait peut-être possible de l’exploiter.

Sylvain Aumais

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Existent-Ils des plantes ayant les capacités d’absorber ou capter les hydrocarbures aériens dégagés par les véhicules ?

J’ai une grande expérience en agronomie et j’ai fait de nombreuses observations dans des endroits, comme les sorties des autoroutes et près des arrêts d’autobus, que certaines espèces de plantes semblent captées plus de polluants que d’autres.  J’ai observé que c’est le cas de l’asclépiade. Elles sont plus noircies que d’autres espèces dans le même endroit. La capacité à capter des polluants, c’est quelque chose de connu par exemple pour le dahlia qui capte le plomb.   J’expérimente par moi-même ce phénomène. J’aimerais m’associer avec un chercheur ou une chercheuse pour explorer la possibilité d’utiliser certaines plantes comme moyen de dépollution.

Dominique Jean

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Génie des matériaux, technologie, informatique

Comment les caractéristiques des peaux de différentes espèces animales influencent le procédé de tannage et la qualité de la fourrure tannée?

Depuis les huit dernières années, je travaille les peaux dans mon atelier artisanal (à des fins non-commerciales). Mon implication auprès de trappeurs et de fourreurs (marchands de fourrures) m’a amené à me questionner sur les procédés de transformation des peaux et sur les différences entre les espèces animales.

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Philosophie, droit, art

Quelles sont les stratégies cognitives et outils de préparation mentale des musiciens d'exception qui leur permettent d'atteindre l'excellence dans leur art et comment font-ils pour préserver leur équilibre de vie et leur bien-être personnel ?

En tant que musicienne et enseignante en musique, j’ai toujours aimé prendre exemple sur des musiciens qui « réussissent » et qui semblent être en contrôle de leur destinée, tant au niveau professionnel que personnel. La motivation derrière ma question provient d’un désir profond de comprendre ce qu’on « de plus » les musiciens de haut niveau. Comment font-ils pour atteindre un niveau d’excellence dans leur art? Comment réussissent-ils à exceller dans le surpassement de soi et/ou ont-ils une philosophie de vie particulière?

Mes collègues et moi-même discutons souvent des différentes techniques d’apprentissage et de nos méthodes respectives enseignées à nos élèves qui aspirent à devenir de grands musiciens. Certains d’entre eux réussiront et certains n’y arriveront jamais, malgré leur volonté. À talent égal, qu’est-ce qui fait justement la différence entre celui ou celle qui réussira et celui qui échouera ? Est-ce que, en tant que professeure, je pourrais leur offrir des outils plus performants et plus efficaces pour les aider à atteindre leurs objectifs de carrière tout en parvenant à équilibrer leur passion avec leur bien-être personnel ? Si oui, de quelle manière ?

Toutes ces interrogations m’ont conduit à vouloir explorer le sujet plus en profondeur et l’idée de travailler avec un chercheur ou une chercheuse m’apparaît comme une opportunité de comprendre, à la fois sur le plan théorique et pratique, comment certains musiciens d’exception parviennent à naviguer entre ces deux impératifs : l’excellence et l’équilibre personnel.

Ultimement, j’aimerais être en mesure d’utiliser ces outils pour devenir une meilleure enseignante et musicienne et ainsi partager mon savoir à mes pairs afin de les aider à atteindre à leur tour un niveau d’excellence d’exception.

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Comment la rencontre avec une artiste et ses œuvres est-elle propice au développement d’attitudes associées au rôle de passeur culturel?

Ce qui me motive à poser cette question, c’est mon propre vécu, où j’ai expérimenté l’impact déterminant qu’un passeur culturel peut avoir sur la trajectoire d’un individu. En tant qu’élève, je me considérais moyenne, voire en échec potentiel, dans un système qui valorisait avant tout les sciences et les mathématiques. Pourtant, un enseignant passionné de culture a joué un rôle clé dans ma vie en invitant une artiste, Marina Orsini, à notre école. Cette rencontre m’a ouvert les yeux sur le potentiel de ma créativité et m’a donné un exemple concret qu’il était possible de réussir autrement, en suivant une voie créative.

Ce moment, bien que ponctuel, a stimulé mes émotions et mes réflexions. Il a planté une graine qui a grandi tout au long de ma vie et m’a permis de croire en mes capacités. En tant qu’artiste aujourd’hui, je réalise à quel point ce passeur culturel a eu un effet domino : sa sensibilité et son initiative m’ont offert une opportunité inestimable de découvrir une autre façon de concevoir l’avenir.

C’est cette expérience personnelle, conjuguée à mon travail auprès des jeunes dans mes conférences, qui m’amène à vouloir approfondir ce sujet avec un chercheur ou une chercheuse. Je souhaite comprendre, grâce à la recherche, comment on peut mieux outiller et inspirer les enseignants pour qu’ils deviennent des passeurs culturels, et comment ces figures peuvent transformer les perceptions et les aspirations des étudiants. Mon objectif est de produire une synthèse claire et tangible qui démontre l’importance de la créativité et de l’art dans l’éducation, en prouvant qu’ils sont des leviers puissants pour ouvrir les consciences, promouvoir l’inclusion, l’unicité et l’innovation.

Je suis également très intéressée à collaborer avec un chercheur ou une chercheuse pour explorer les mécanismes et les impacts des passeurs culturels sur les jeunes générations. Un tel partenariat pourrait renforcer mon plaidoyer en faveur d’une intégration accrue de la créativité et de la culture dans le cadre scolaire, afin que chaque étudiant, peu importe son niveau académique, puisse découvrir son propre potentiel et contribuer au monde de manière unique, tout en ouvrant de multiples perspectives sur le développement de l’agir citoyen.

Adèle Blais

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Comment peut-t-on réunir le discours usuel, psychologique, philosophique et spirituel dans une représentation des étapes de vies d'un humain?

Je m’intéresse à ces sujets depuis mon plus jeune âge. Mes études ont touchées la psychologie, la philosophie et la théologie. Après j’ai travaillé comme intervenant social. L’objectif de ce travail étant d’expliquer aux bénéficiaires ou ils se situaient à rapport de leur vécu dans une perspective globale de leur vie propre. Depuis plus de 30 ans je travail sur un cadre qui s’appelle PROJET DE VIE GLOBALE.

Jacques Bécotte

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Politique et société

En 2024, quel a été l’impact sur le prix à la consommation au Québec de l’évolution des coûts, revenus et bénéfices selon les différentes transformations et transferts de stocks pour chaque étape de la chaîne d'approvisionnement du secteur alimentaire?

Depuis la pandémie de la Covid-19, des taux d’inflation records sont présents dans plusieurs secteurs économiques. Plusieurs articles médiatiques ont également décrié les hausses de prix dans le secteur alimentaire, le tout s’accompagnant d’une augmentation de la population devant avoir recours aux différents services de banques alimentaires.
Ayant travaillé dans le secteur alimentaire pendant plus de 10 ans, dans des établissements de restaurations, épiceries et transformation alimentaire, sur des postes variés pendant mes études et depuis trois ans en tant que technicien comptable, j’observe depuis longtemps les diverses tendances au niveau des prix payés par les consommateur.trice.s.
Dans la dernière année, la sécurité financière est au cœur de plusieurs discussions dont j’ai été témoin. Ce qui en ressort principalement: « Ça coûte dont bien cher faire l’épicerie ast’heure! »
Je souhaite utiliser mes compétences acquises comme technicien comptable pour mener à bien cette recherche d’analyse statistique. La collecte de données sera parsemée d’obstacles: certains documents contenant les informations pour la recherche sont publics, d’autres de nature confidentielle. L’objectif étant d’analyser l’évolution des coûts jusqu’à sa forme finale, le prix à la consommation, il m’apparaît plus important de mentionner la position d’une entreprise dans la chaîne d’approvisionnement que les noms des entreprises dont les données seront analysées.
Cette question de recherche représente un défi de taille que je suis prêt à relever; elle n’en demeure pas moins un défi minime face aux solutions pouvant résoudre les iniquités sociales présentes dans la société.

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Quel est le potentiel biorégional dans le Bas-Saint-Laurent?

L’urgence comme motivation

Que ce soit concernant l’écologie, la justice sociale, les tendances sur les plans économique et politique, lorsque je m’informe sur l’état du monde et les perspectives à venir, j’arrive plus que jamais à la conclusion suivante : il y a urgence pour nos sociétés de changer radicalement notre mode de vie. Cette bifurcation m’apparaît nécessaire si l’on aspire à un avenir vivable et enviable.

Selon plusieurs études, le productivisme mondialisé, auquel participe le Québec malgré nous, serait responsable de la dégradation des conditions essentielles à l’habitabilité de la Terre. La manière dominante d’interagir avec l’« environnement » et les êtres vivants met en péril dès à présent des populations humaines – le Sud global, les peuples autochtones et les femmes étant les plus touché-es. C’est aussi la biodiversité qui est mise à mal : pensons notamment aux projets d’expansions industrielles qui menacent la survie d’espèces en voie de disparition comme le caribou forestier.

La nécessité d’une décroissance, d’où l’intérêt pour la perspective biorégionale

De plus en plus de chercheur-es comme Timothée Parrique – auteur du livre Ralentir ou périr – avancent que le développement durable est fondé sur une hypothèse dont la validité est remise en doute. En effet, la croissance économique, même verte, semble directement conduire aux ravages écologiques. Cela nous éloigne de l’avenir meilleur promis par le développement durable tel que promu par les Nations Unies. Nos sociétés doivent donc radicalement et dès maintenant sortir de la course « production-consommation-pollution » et le faire de la manière la plus juste et démocratique qu’il soit. C’est ce que la décroissance invite à faire. Pour le dire avec le sociologue Yves-Marie Abraham, il s’agit de « produire moins, partager plus et décider ensemble ».

Interpellée par les questions de justices sociale et écologique et impliquée dans divers projets citoyens et communautaires, ainsi qu’en tant que bénévole de soutien dans un groupe de recherche sans but lucratif sur la décroissance, je me pose continuellement la question : « comment faire advenir concrètement et localement cette décroissance? ». Comment pouvons-nous, citoyens et citoyennes, habiter plus soutenablement, justement et démocratiquement nos territoires, afin qu’une suite du monde soit possible?

Pourquoi faire de la biorégion une question de recherche ?

En poursuivant mes lectures sur la décroissance, je constate que la perspective biorégionale, étonnamment peu étudiée au Québec, semble une hypothèse fort pertinente à vérifier dans la région où je vis.

Très brièvement et selon une présentation donnée par Yves-Marie Abraham à laquelle j’ai assistée, une biorégion est « un territoire naturel relativement homogène et autonome sur le plan écologique, habité par une population qui en tire sa subsistance à long terme, dans un souci de justice et d’autonomie ».

Ainsi, je me demande : Y a-t-il un potentiel de biorégion au Bas-Saint-Laurent? Quels en seraient les contours? Que retrouverions-nous au sein de cette biorégion bas-laurentienne en termes de cours d’eau, faune, flore, populations et activités humaines? Comment la population locale recevrait cette nouvelle idée?

Pourquoi mener ce projet avec unꞏe chercheurꞏe ?

Former un duo avec un-e chercheur-e pour travailler sur cette question me permettrait d’accéder à des outils académiques et articles scientifiques essentiels et malheureusement peu accessibles à la « population générale » dont je fais partie. Cela m’aiderait également à acquérir les connaissances nécessaires sur le plan méthodologique pour réaliser une recherche supervisée. Cet exercice pourrait contribuer aux travaux sur la décroissance et la biorégion en confrontant ces idées à la réalité terrain : une démarche qui n’a pas été réalisée à ce jour au Québec à ma connaissance. Qui sait, cette expérience pourrait peut-être ensuite servir de base et être adaptée à d’autres territoires au Québec?

Noémi Bureau-Civil

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Comment les espaces citoyens, organismes catalysant la participation citoyenne, favorisent-ils l’intégration et l’implication citoyenne de communautés issues de l’immigration tout en adoptant la laïcité et les valeurs du vivre ensemble de la société québécoise ?

Depuis 2016, je participe régulièrement et assidument aux activités de la Société Gilgamesh. Cet organisme à but non lucratif est un espace citoyen, indépendant et très impliqué dans sa communauté à Ville Saint-Laurent. Il s’attèle à promouvoir la laïcité et les valeurs du vivre ensemble dans son milieu. Cet espace est un lieu d’échange entre citoyens, ressortissants d’origine arabe, qui expriment librement leurs idées, leurs croyances et leurs appartenances politiques, d’où son importance dans le milieu communautaire. Depuis quelque temps, je pense aux moyens pour renforcer les initiatives et les activités qui mettent en avant les valeurs laïques pour les nouveaux arrivants du Moyen-Orient. Depuis quelque temps, je pense à développer de nouveaux moyens (pédagogiques, didactiques, culturels) qui puissent expliciter les valeurs laïques aux nouveaux arrivants du Moyen-Orient. Dans une société plurielle comme le Québec, comment cet espace peut servir de modèle communautaire aux organisations engagées dans l’aménagement d’espaces communautaires représentatifs et ouverts aux horizons différents de la région et de la province en général. Je pense qu’un projet de recherche sur la Société Gilgamesh aiderait à développer davantage la réflexion sur l’utilité des espaces collectifs culturels pour notre société. Aussi, le milieu de recherche peut incontestablement bénéficier d’une ouverture sur la recherche-action. Les lieux de rassemblement qui ne sont pas institutionnalisés de manière formelle permettent de se pencher sur leur pertinence dans une société démocratique.

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Compte tenu que le logement répond à un besoin essentiel avec une fonction sociale, quels seraient les avantages d’un ministère de l’Habitation comparé à la Société d’habitation du Québec ?

J’ai observé une problématique en lien avec le logement et le mandat de la Société d’habitation du Québec (SHQ).  Le contexte actuel du logement impose de savoir si la SHQ se conforme à son mandat (mission) selon sa loi et pose la question de l’alternative d’un ministère de l’Habitation.

Le constat de la situation actuelle indique de nombreux problèmes de fond avec la SHQ, dont ceux-ci : la situation actuelle du logement pose le problème majeur de la planification en logement, l’état du parc immobilier parait négligé, sa saine gestion des fonds publics se pose avec acuité, sa responsabilité du contrôle des offices (OH) ne semble pas assumée, sa transparence, imputabilité et reddition de compte limité.

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Comment assurer la pérennisation et la centralisation des objets, des pratiques et des résultats de recherche des généalogistes au Québec, et veiller à leur diffusion vers l’ensemble de la société québécoise?

Préoccupation

Le Québec a la chance de compter plus de 20 000 généalogistes, répartis en une centaine de sociétés à travers son territoire, et en majorité regroupées par la Fédération québécoise des sociétés de généalogie. La pérennisation du patrimoine en histoire de familles, minutieusement mais passionnément construit par les généalogistes depuis plus de 70 ans, est d’une importance capitale du point de vue historique, patrimonial, culturel et social. Il semblerait donc logique que le grand public puisse disposer de moyens modernes et efficaces de conservation, de diffusion et de partage de ce patrimoine, de manière gratuite et durable.

Toutefois, entièrement administrées et soutenues par des bénévoles, ces sociétés font face à sept importants défis :

1.      La fragilité des organismes en science généalogique au Québec en raison de l’insuffisance de la relève et les difficultés de recrutement

2.      La pérennité de la mémoire collective, des patrimoines familiaux et de l’histoire culturelle du Québec en l’absence de structure globale permettant la conservation des documents

3.      La valorisation des connaissances généalogiques et historiques au-delà de la simple chronique des lignées alors qu’elles permettent de mieux comprendre l’évolution des sociétés et des structures économiques, politiques et sociales du Québec

4.      La pérennisation d’un patrimoine toujours vivant et en évolution

5.      L’accès démocratique à la culture généalogique et à l’histoire de nos familles

6.      La facilitation des projets collaboratifs de recherche

7.      La transparence et l’intégrité du travail avec les archives

La pérennisation du patrimoine en histoire familiale est essentielle pour préserver la mémoire des ancêtres, valoriser l’identité familiale et culturelle, et enrichir la compréhension de l’histoire collective. Grâce au travail des généalogistes, nous pouvons nous reconnecter à notre passé, en apprendre davantage sur nos origines, et assurer la transmission de cette richesse historique aux générations futures. C’est également un moyen de contribuer à un monde plus inclusif, plus informé et plus respectueux des héritages familiaux et culturels, tout en renforçant les liens entre les individus et les générations.

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Quels sont les effets de la création artistique sur la réduction des inégalités sociales, spécifiquement sur les enfants en situation vulnérable?

Depuis plusieurs années, je constate à travers mon travail d’artiste en arts visuels et d’animatrice d’ateliers que l’art a un pouvoir transformateur unique, particulièrement auprès des enfants en situation de vulnérabilité. Qu’il s’agisse de nouveaux arrivants, d’enfants vivant en contexte de précarité ou bénéficiant de la pédiatrie sociale, l’art agit comme un levier puissant pour favoriser leur expression personnelle, leur intégration et leur bien-être global. Mon implication découle de la conviction profonde que l’accès à des initiatives artistiques peut changer des vies et qu’il est impératif de soutenir ces initiatives par des ressources adéquates. Je souhaite qu’une recherche rigoureuse mette en lumière ces bénéfices pour encourager les organismes publics et les gouvernements à investir davantage dans ces programmes essentiels.

Danielle Doucet

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Quelle est l'histoire de la présence congolaise au Québec?

J’aimerais en apprendre davantage sur l’immigration congolaise au Québec et ses manifestations auprès des 2e générations. La réponse à la question est particulièrement importante pour les jeunes nés au Québec, et aussi pour les jeunes au Congo qui sont de plus en plus nombreux à envisager l’immigration ici. Quelle serait leur représentation de l’histoire du Congo, si on s’appuie sur les relations intergénérationnelles ?

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Comment le contenu des librairies confessionnelles islamiques interagit-il avec le programme éducatif laïc dans la construction identitaire et citoyenne, religieuse et scientifique des jeunes fréquentant les écoles islamiques de Montréal ?

Ce qui me motive à poser cette question réside avant tout dans mon engagement envers la diversité et la cohésion sociale au Québec. En tant que citoyen profondément attaché aux valeurs de l’inclusion sociale, je suis persuadé que l’éducation joue un rôle crucial dans la construction d’une société harmonieuse et respectueuse des différentes identités culturelles et religieuses. Observer l’influence des librairies confessionnelles islamiques sur les orientations pédagogiques des écoles islamiques à Montréal est, pour moi, une manière de mieux comprendre comment les valeurs et savoirs transmis dans ces établissements s’intègrent au sein de la société québécoise. Cette influence renforce-t-elle le respect mutuel et le dialogue interculturel?
L’intérêt que je porte à ce sujet découle également de ma conviction que l’école ne se limite pas à l’acquisition de compétences académiques, mais qu’elle participe aussi à la formation de citoyens éclairés, capables de vivre en harmonie avec les autres.
En collaborant avec un chercheur sur ce projet, je souhaite comprendre comment les programmes enseignés dans ces écoles participent à ce double objectif d’éducation académique et d’éducation morale. Cette collaboration sera une opportunité pour moi d’acquérir un point de vue approfondi et objectif sur un sujet parfois méconnu. J’en tirerai aussi, je le souhaite, une expérience enrichissante qui sera utile à tous les acteurs de la société. C’est pour œuvrer ensemble à une éducation qui demeure à la fois fidèle aux valeurs des communautés et en phase avec les principes de la société québécoise.

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Quelles approches innovantes pourrait-on appliquer pour retisser un véritable filet social, bienveillant, durable et surtout accessible autour des enfants les plus vulnérables du Québec?

Depuis une quinzaine d’année, au début à titre de bénévole de la DPJ puis une fois celle-ci retirée du dossier, à titre indépendante, j’accompagne une famille de six enfants issue de l’immigration, dont les parents sont allophones et analphabètes dans leur langue d’origine.

Par grand attachement envers ces enfants et leurs parents et pour les aider à se dépatouiller dans une société lettrée, organisée, occidentale, je suis devenue accompagnatrice, animatrice d’activités, traductrice, médiatrice auprès des écoles, des services de garde, de santé et sociaux, des propriétaires, lectrice, et j’en passe.

Par cette expérience terrain unique et inédite, j’ai été un témoin privilégié des interventions mais également des limites des nombreux organismes, institutions, réseaux et services mis à la disposition des membres de cette famille, à toutes les étapes de leur intégration au Québec, à tous les stades de développement de leurs enfants et dans à peu près toutes les sphères de leur vie.

Mes constatations rejoignent celles énoncées dans les deux principaux rapports sur l’état des lieux concernant les enfants: Un Québec fou de ses enfants (1991) et La commission Laurent (2021).
Dans le premier, le père du rapport Camil Bouchard dit que, « depuis trente ans, on a créé les services, mis sur pied des plans d’intervention et puis on s’est assis derrière nos bureaux en attendant les clients… qui ne sont pas venus. »
Dans le second, les commissaires avancent que les recommandations de la Commission Laurent sont en fait une réactualisation des recommandations émises dans le rapport Un Québec fou de ses enfants, au sujet de la négligence parentale et communautaire.

En fait, ces rapports révèlent que, depuis plus de trente ans, les problèmes de négligence et leurs solutions ont été identifiées, analysées, documentées, testées, validées mais, force est de constater, que leur application fait encore défaut, laissant les parents les plus vulnérables et leurs enfants dans un vide aux conséquences inacceptables en 2024.

C’est pourquoi j’aimerais, dans le cadre du projet Engagement, explorer avec des chercheurs des pistes d’approches innovantes, mesurables et pérennes pour tisser ce réseau autour des enfants et de leur famille, afin de prévenir la négligence parentale et communautaire. Ce fléau insidieux perturbe dès leur plus jeune âge nos enfants, affectant leur développement global et compromettant leur avenir.

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Comment optimiser les retombées des pratiques développées par les milieux communautaires en milieu rural visant l'inclusion sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle et leurs proches?

En tant que citoyenne engagée de la région de Portneuf et maman proche aidante de mon fils, je suis profondément motivée à améliorer l’inclusion sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle. Cette motivation est enracinée dans mon parcours personnel et professionnel ainsi que dans les besoins critiques de notre communauté rurale.

Depuis mon plus jeune âge, j’ai été entourée de personnes ayant des déficiences intellectuelles. Mon cousin, avec qui j’ai grandi, avait une déficience intellectuelle. Dès la première année de l’école primaire, deux de mes camarades de classe avaient également des déficiences intellectuelles et étaient pleinement intégrés dans notre classe. Ces expériences ont forgé en moi une profonde compréhension et un engagement envers l’inclusion sociale.

Mon engagement communautaire s’est renforcé au fil des années. À l’école secondaire, j’ai consacré du temps aux personnes handicapées, ce qui m’a conduit à poursuivre des études en éducation spécialisée au Collège Merici. Par la suite, j’ai obtenu un baccalauréat multidisciplinaire à l’UQTR, composé de trois certificats en psychoéducation, en gestion des ressources humaines et en criminologie. Mon objectif était de développer des ressources humaines innovantes et adaptées pour intégrer les personnes handicapées dans des entreprises locales comme Alcoa, en optimisant leur inclusion socio-professionnelle.

J’ai travaillé plusieurs années dans les classes régionales en adaptation scolaire du CSS Portneuf, des services adaptés au cégep Ste-Foy/Limoilou/O’sullivan et auprès du CIUSSS. En tant que maman, j’ai aussi constaté des lacunes et vécu de nombreuses frustrations liées aux trous et aux manques de services. Souvent, le diagnostic de mon fils ne correspondait pas aux critères pour obtenir certaines aides, ce qui créait une situation d’impuissance et de brimade constante. Au lieu de me laisser abattre, j’ai décidé de prendre des actions positives pour amener un changement et m’assurer que les initiatives et désirs inclusifs, car il y en a, soient entendus et concrétisés.

La région de Portneuf, en raison de son isolement géographique et de ses limitations en termes de ressources, présente des obstacles significatifs à l’inclusion sociale. Les barrières logistiques, structurelles, territoriales et politiques freinent souvent les initiatives visant à améliorer l’inclusion. Il est crucial de développer des stratégies efficaces pour surmonter ces obstacles et maximiser les retombées des pratiques communautaires.

En tant que maman proche aidante et citoyenne engagée, j’ai fondé la Fondation Gravir, qui vise à promouvoir l’inclusion des personnes handicapées dans notre communauté, mais aussi d’assurer un soutien aux proches aidants qui sont souvent isolés dans leurs démarches. Cette initiative témoigne de notre engagement à long terme pour créer des changements significatifs et durables.

Collaborer avec un chercheur sur cette question permettrait d’apporter une perspective académique rigoureuse pour évaluer et améliorer les pratiques actuelles. Documenter ces pratiques assurerait leur pérennité et développement, et fournirait des leviers crédibles pour obtenir des soutiens intéressants. En renforçant la notoriété de nos initiatives, nous pourrions susciter un engouement accru et responsabiliser davantage la société.

Ma motivation à poser cette question est profondément ancrée dans mon expérience personnelle et mon engagement communautaire. En tant que citoyenne, maman proche aidante, intervenante et fondatrice de la Fondation Gravir, je suis déterminée à contribuer à une meilleure inclusion sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle, tout en soutenant les familles. Ce projet de recherche représente une opportunité de transformer nos pratiques et d’améliorer significativement la qualité de vie de nombreuses familles dans notre région et pourra assurément pouvoir s’appliquer à d’autres milieux similaires dans la province.

Meggie Perron

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Quels sont les facteurs contribuant aux lésions de droits chez les jeunes placés en protection de la jeunesse et quelles seraient les pistes de solutions pour y mettre un terme ?

Depuis 2012, je développe des projets de co-création favorisant la participation citoyenne de jeunes placés sous la LPJ et la LSJPA. Mon plus récent projet Droit de cité, a mené à la création du premier livre sur les droits de la jeunesse créé par et pour les jeunes. À travers cette démarche, j’ai pu mesurer l’ampleur des lésions de droits vécues par les jeunes au cours de leur parcours. Comme la LPJ est très claire sur les droits, les rôles et les responsabilités dans l’écosystème responsable de la protection de ces jeunes, je m’explique mal le nombre de lésions documentées. C’est pourquoi, je souhaite m’associer avec un.e chercheur.euse afin d’identifier l’ensemble des facteurs qui peuvent y contribuer et faire émerger des pistes de solutions par et pour les premiers.ères concerné.e.s.

Emily Laliberté

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Comment les citoyens peuvent-ils mieux comprendre l'impact social de leurs contributions fiscales afin de se sentir plus investis dans le système fiscal?

Chaque année, je remplis ma déclaration d’impôts sans avoir une idée précise de l’affectation de mes contributions et de la manière dont elles bénéficient à la société. Je me pose des questions : Comment le gouvernement décide-t-il du montant à consacrer aux programmes linguistiques, aux soins de santé, aux infrastructures ou à d’autres biens publics ? En tant que contribuable individuelle, je n’ai aucun moyen direct de vérifier que le montant que je paie est juste ou d’évaluer la valeur de mes contributions. Ces incertitudes m’amènent à considérer la fiscalité davantage comme un devoir inévitable que comme un investissement dans notre avenir collectif.

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Comment mobiliser la communauté pour mieux soutenir les ressources accueillant les enfants de la DPJ ayant des besoins particuliers?

Je suis moi-même une enfant de la DPJ (direction de la protection de la jeunesse). Ce parcours de vie fut initialement une route parsemée de défis. Toutefois, depuis l’âge adulte, je réalise mes rêves. Je suis devenue infirmière de formation et par la suite enseignante dans le domaine de la santé. Je me suis investie auprès des enfants dans certains pays en voie de développement.

Geneviève Barry

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Dans un contexte de changements climatiques où les autorités municipales tentent de développer la résilience des communautés, quelles sont les barrières et leviers, plus spécifiquement, ceux associés à la communication et au partage d'information entre voisins, devant être considérés pour aider les autorités municipales et de sécurité civile à mettre en place des moyens de communication structurants et efficaces qui favoriseront l'entraide et la mobilisation citoyenne au quotidien comme en situations de crise.

Originaire de la Beauce, j’ai été témoin de nombreuse inondations. J’ai aussi pu constater combien l’entraide est essentielle dans ces situations. J’ai par la suite déménagé pour le boulot dans des villes de différentes tailles (Québec, Montréal, Toronto, St-Bruno) et je n’ai pu que constater comment on connaissait peu noter voisinage immédiat et combien on était ,al organisés quand arrivait une situation d’exceptions. On est tous connectés au web mais si je veux communiquer avec mes voisins rapprochés pour les mobiliser, et ce, sans lancer un message à des milliers de personnes, on en est encore à placarder des poteaux de téléphone… Je me considère un innovateur social. J’aime les approches de design thinking et de co-création. Je veux donc me baser sur des connaissances, des faits, pour ensuite m’inspirer des résultat et proposer des pistes de solutions intéressantes et pertinentes.

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Comment pourrait-on, dans la société Québécoise, aider à la stabilité et la sécurité des femmes en situation d'itinérance qui sortent des maisons d'hébergement? Qui sont les intervenants qui devraient être impliqués, y compris les femmes ayant elles même une expérience personnelle d'itinérance?

Ce qui me motive à poser la question est qu’ayant moi-même été en situation d’itinérance, un soir je fûts obligé de me louer une chambre a l’hôtel Chablis et cette nuit-là je fûts victime de viol. Aujourd’hui j’ai beaucoup d’anxiété et je suis devenue très insécure même à la sortie de l’itinérance. C’est ce qui m’amène à m’intéresser à ce sujet et vouloir faire un projet avec un chercheur ou une chercheuse.

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Pour répondre à l’impasse qu’amène la démocratie représentative et en se basant sur les principes de démocratie directe et du municipalisme libertaire, comment s’organiserait la vie à l’échelle municipale, où la populations serait à l’origine de toutes les décisions politiques locales, pour le territoire du Bas-Saint-Laurent?

À partir de mes lectures et observations, il est de plus en plus évident pour moi que les polycrises que nos sociétés subissent actuellement (tel que la crise climatique, de la biodiversité, des inégalités économiques et sociales, du logement, de la participation citoyenne, etc) ont pour origine une cause majeure, qui est le déficit démocratique, à un niveau plus ou moins global.

Kevin Guillaume Bazire

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Santé, qualité de vie, système de santé

Est-il possible de développer des techniques de captation numériques (immersives, thermiques, etc.) qui permettent de documenter les chorégraphies et les gestes thérapeutiques mis en place lors d’une séance de massothérapie dans le but d’aider aux pratiques?

Je suis dans le domaine des médecines douces (massothérapie) depuis 20 ans et aussi également photographe (j’utilise en autre les caméras 360), avec une formation en arts-création. Je me demande s’il est possible d’utiliser des captations numériques – par exemple, de faire des prises de vues immersives en close-up (plan rapproché, macrophoto) – ou encore l’imagerie thermique, pour documenter et comparer les pratiques en massothérapie… Ce sont des idéations créatives de mon imaginaire qui auraient plus d’impact conceptualisées par un ingénieur au niveau du prototypage.

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Comment mieux outiller les parents d’enfants à besoins particuliers afin de les aider à favoriser le bien-être et l’intégration psychosociale de ces derniers ?

Après plusieurs années en intervention avec des jeunes à besoins divers (TDAH, autisme, troubles génétiques, troubles de comportements), je vois un grand besoin d’aide de la part des parents. Ce manque d’outils ralentit, selon moi, les progrès des jeunes ainsi que leur intégration dans plusieurs milieux. Je pense aussi que les parents mieux outillés s’impliqueront avec plus de confiance dans le parcours de leurs jeunes, ce qui est toujours un atout !

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Comment analyser la pertinence de la pair-aidance des personnes en condition postaccident vasculaire cérébral, comment la mettre en place, et à qui la soumettre dans notre système de santé au Québec ?

Annuellement, plus de 500 000 Canadiens sont atteints d’un accident vasculaire cérébral, selon les études de Santé Canada 2017-2018. Étant un survivant de cette maladie, je collabore depuis plusieurs années avec divers CIUSSS à titre d’usager ressource au savoir expérientiel. J’ai soumis mon idée de recherche à l’IUPLSSS de Sherbrooke qui m’a suggéré de pousser l’idée dans mon nouveau milieu de vie à Québec.

Jocelyn Bernard

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Comment mieux préparer les patients aux consultations médicales et leur permettre d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires afin de recevoir les soins appropriés en temps opportun, en utilisant le minimum de ressources?

On ne nait pas avec des savoirs pour être un patient. Il faut apprendre à bien se préparer pour les rencontres médicales; à poser les bonnes questions au bon moment, à bien décrire nos symptômes et à communiquer nos besoins. Avec l’expérience, on finit par comprendre et apprendre.

Comme patient, nous pourrions faire davantage pour nous préparer et poser les bons gestes pour notre santé, mais il faudrait nous enseigner et nous renseigner.

Être un patient, ça s’apprend! Avec un peu de soutien, nous pourrions utiliser le minimum de services pour répondre à nos besoins.

Mais qu’est-ce qu’un patient a besoin de savoir et de comprendre, et à quel moment? Quel est le meilleur moyen de transmettre des connaissances pour assurer l’équité en santé?

Sonia Lussier

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Compte tenu des connaissances en toxicologie et l'impact chez l'humain de l'inhalation et de l'ingestion des polluants industriels rejetés par la fonderie Horne, peut-on extrapoler sur l'impact sur les animaux de compagnie?

Je suis préoccupée par l’impact des rejets de la fonderie Horne (arsenic, plomb, cadmium, nickel, etc.), dont plusieurs sont cancérigènes et présentent des risques d’affecter les systèmes nerveux, cardiaque, endocrinien des humains… Je me demande donc si les animaux de compagnie sont soumis aux mêmes risques.

Nicole Desgagnes

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Comment l'intégration de l'entraînement de résistance dans les programmes de réadaptation pour le cancer du sein influence-t-elle l'estime de soi et l'autonomie des patientes?

En tant qu’entraîneur privé au gym Big Daddy Fitness, j’ai constaté les bienfaits significatifs de l’entraînement de résistance, non seulement sur le plan physique mais surtout sur le plan mental et de l’estime de soi, notamment chez mes clientes. De nombreuses femmes que j’accompagne témoignent de cette amélioration dans leur perception d’elles-mêmes. Face à l’impact que le cancer du sein et les interventions chirurgicales comme la mastectomie peuvent avoir sur le corps et le mental, je suis profondément motivé à explorer comment l’entraînement de résistance pourrait non seulement soutenir la récupération physique, mais aussi aider les femmes à retrouver confiance en elles. Je crois que travailler avec un chercheur permettrait d’approfondir cette approche pour offrir aux survivantes du cancer des outils concrets pour leur guérison globale.

Raffaele Leo

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Comment les kamouraskois et les personnes qui fréquentent les cabourons du Kamouraska perçoivent-ils l’apport des cabourons aux divers aspects de leur vie?

Je suis originaire de Ste-Hélène de Kamouraska. Adolescente, nous descendions vers le sud en tracteur pour aller escalader la montagne qui se situait vis-à-vis de chez nous dans le rang Missisissipi. Rendus au sommet de ce qui était pour nous l’Everest, le bleu du fleuve s’étendait sur les Laurentides, en fond de champ visuel. Nous y reprenions tout notre souffle.

J’ai étudié et poursuivi la presque totalité de ma vie active en ville et suis revenue depuis bientôt vingt ans au pays, partageant avec ma communauté l’amour de ce pays, ayant la chance de résider exactement en face de cette montagne qui constituait le défi de nos dimanches d’automne.

En 2014, je collaborais à l’écriture d’enseignes d’interprétation du Sentier du cabouron, occasion d’étudier les origines et les caractéristiques de ce paysage qui m’entoure.
En 2018, lors du 125e de Saint-Germain que j’ai coordonné avec une équipe du village, en écoutant les témoignages de natifs et résidents de Saint-Germain, je constatais l’attachement des germainiens à leur lieu, en un lien fortement marqué du regard qu’ils posent sur leurs cabourons, le fleuve et ses îles. Je suis présidente de la Société des Cabourons, OBNL vieux de 1991, depuis un an et demi. Nous nous sommes réengagés à préserver les cabourons, à les mettre en valeur et à les rendre accessibles, devant des menaces actuelles observables dans notre environnement.

Faire ressortir l’attachement que suscite ce paysage et comprendre ses apports dans nos vies sur les plans économique, culturel, artistique, dans une perspective de santé globale, c’est ce qui sous-tend cette possible démarche de recherche. Celle-ci se veut un moyen de mener à bien notre engagement en vue de nourrir ce que nous pouvons à notre tour apporter aux cabourons.

Jacinthe Thiboutot

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Devant l'émergence importante de la résistance antimicrobienne et le besoin criant d'optimiser l'utilisation des antibiotiques en soins de première ligne à l'échelle locale et nationale, pourrions-nous mettre en place un système de repérage et de désétiquetage de l'allergie à la pénicilline dans les cliniques médicales?

Je suis une citoyenne passionnée par les questions de santé, qui cherche à optimiser les soins offerts à la population. Je vois l’impact des allergies non objectivées dans les choix de traitement offerts aux patients en soins de première ligne et je suis convaincue que nous pourrions ralentir la progression de la résistance antimicrobienne en gardant les choix antibiotiques de deuxième et troisième ligne pour des patients réellement allergiques aux choix de première intention. En prenant une action préventive, cela permettrait d’améliorer la prise en charge hospitalière ainsi que communautaire. La recherche m’interpelle car je pense qu’il faut se donner les outils nécessaires dans la pratique en communauté pour optimiser nos soins. C’est un engagement pour lequel je suis motivée de m’investir pour la santé de notre population.

Catherine Gagné

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À quel point le style de vie (par exemple, prendre des repas à l'extérieur) influence-t-il l'évolution de la maladie coeliaque ou affecte l’état de santé en général des personnes qui en sont atteintes ?

Selon les avancées actuelles, l’unique traitement pour la maladie cœliaque est de suivre une diète stricte sans gluten. C’est donc une maladie qui se gère individuellement par l’adoption d’un style de vie 100% sans gluten. Je vis avec la maladie coeliaque depuis plus de 12 ans. Une fois le diagnostic posé, j’ai été laissé à moi-même pour gérer cette condition. Il y a certes des lignes directrices à suivre et des organismes pour nous aider surtout au début, mais la gestion de risque reste entre nos mains.

Par conséquent, j’aimerais en apprendre davantage sur la gestion des risques: Si quelqu’un mange régulièrement dans des établissements qui ne sont pas strictement sans gluten, est-ce qu’il ou elle a plus de chance de développer d’autres maladies auto-immunes ou d’avoir des problèmes de santé, et ce même si ses tests sanguins annuels sont négatifs ? À quel point le style de vie (repas à l’extérieur) influence-t-il l’évolution de cette maladie ou de la santé en général des personnes diagnostiquées ?

En d’autres termes, je souhaite être mieux outillée afin d’être certaine de mettre toutes les chances de mon côté pour ma santé. C’est pourquoi je suis intéressée à faire ce projet avec un/une chercheur/e.

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Quel est l'impact de la saisonnalité (avec ses variations de luminosité) sur la santé mentale et le sommeil des Québécois?

Collaborer avec un chercheur ou une chercheuse offre plusieurs avantages :

  • Profiter de son expertise et de ses connaissances spécialisées.
  • Accéder à des ressources et des données scientifiques de qualité.
  • Élaborer une méthodologie de recherche rigoureuse et fiable.
  • Diffuser les résultats de ton projet et contribuer à l’avancement des connaissances dans le domaine.

Jean Claude Duliepre

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Est-ce que les niveaux de cortisol de parents au foyer d'enfants en bas de 5 ans sont équivalent à ceux de parents au travail ou adulte au travail sans enfants?

Je suis une maman d’un jeune enfant et il y a beaucoup de mauvaises informations partagées sur les réseaux sociaux. Ce serait bien d’avoir des réponses empiriques de la recherche!

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Il existe dans la Ville de Québec un service d'ateliers de cuisine mobile personnalisé à domicile pour des personnes vivant dans différents contextes de vulnérabilités, je me demande si ces ateliers de cuisine ont des impacts psychosociaux et alimentaires à moyen et long terme?

En tant qu’en intervenante sociale, j’observe qu’il y a peu de services individualisés en alimentation dans la ville de Québec, l’offre actuelle étant majoritairement axée vers des ateliers de groupe. J’ai l’impression que des services individuels peuvent être aidant pour certaines personnes, d’où ma question.

Christina Guillot-Blanchet

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Quelles sont les différences de perceptions selon les caractéristiques personnelles/entre certains groupes de la population (ex: enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, personnes vivant avec un handicap physique, personnes travaillant dans le domaine de la santé, etc.) par rapport à un signe physique chez autrui en lien avec une maladie ou un handicap (ex: amputation d'un membre, fistule artérioveineuse ou cathéter pour la dialyse, capteur de glycémie pour le diabète)?  

Étant un patient hémodialysé en raison de mon état de santé et ayant une fistule artérioveineuse, j’ai vécu des situations de jugements et de questionnements en rapport avec la déformation physique qu’elle provoque sur mon bras. J’ai souvent été confronté à des réactions et à des comportements d’autrui en lien avec cette situation. Depuis que j’ai ma fistule, je suis intrigué par la manière dont les gens extérieurs perçoivent un inconnu présentant une déformation physique apparente. Je cherche à comprendre ce qui motive certains comportements et réactions dans la société lorsqu’elle est confrontée à une anomalie physique chez une personne.

Frédéric Simard

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Lorsque je participe à des danses en communauté je constate que cela permet d'accéder à un état particulier de conscience et de mieux gérer le stress de la vie en général. Comment comprendre ce phénomène?

La danse que je pratique en communauté (danse ecstatic, contact impro, danses traditionnelles…) a changé ma vie. Ça m’a permis de m’exprimer d’une façon libre et intuitive, et de trouver ma véritable expression. J’observe que ces espaces sécuritaires facilitent la transformation et la guérison pas seulement pour moi mais pour des gens autour. Je trouve que ces environnements sont rares, précieux et ont un vrai potentiel de changer la vie des gens. Je me demande quels éléments permettent cette transformation et comment on peut utiliser ces espaces libérateurs pour aider plus de gens à accéder à leur expression corporelle, leur connexion en soi, et la gestion du stress pour un meilleur bien-être.

Je ne comprends pas encore cet état particulier de conscience auquel j’accède lors de ces danses, et je suis curieuse de mieux connaître ce phénomène. Qu’est-ce qui se passe dans le cerveau et le corps quand on danse librement en communauté et qu’on se permet de se connecter à soi et aux autres d’une façon spontanée et authentique? Pourquoi est-ce que ça change notre relation à notre corps, à notre mental et aux autres? Comment ce phénomène peut être appliqué d’une manière plus globale pour améliorer la santé mentale? Je suis passionnée par ce sujet et j’aimerais l’étudier d’une façon rigoureuse avec un chercheur ou une chercheuse pour apprendre les méthodes, la théorie qui existe et savoir si des scientifiques se sont déjà posés la question.

La collaboration avec le monde de la recherche permettra de répondre à ces questions, à investiguer les communautés de danseurs et à entendre le discours de plusieurs personnes, et en tant que danseuse, je peux introduire le/la chercheur.euse dans ces environnements. De mon côté, j’ai toujours voulu pousser davantage dans le pourquoi de mes réflexions, d’apprendre à réaliser une étude et de comprendre le monde de la recherche. Cette opportunité rend accessible le monde de la recherche qui me semblait inaccessible avant.

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Comment les personnes en situation de handicap utilisent-elles l'intelligence artificielle dans le cadre de leur emploi?

En tant que citoyenne représentante de l’organisme Moelle épinière et motricité Québec (MÉMO-Qc) qui a pour mission d’améliorer la qualité de vie des personnes en situation de handicap, je remarque que nos membres s’intéressent de plus en plus aux nouvelles technologies qui les entourent pour pallier à leurs limitations. Nous souhaitons en connaître davantage sur le sujet afin de pouvoir mieux les accompagner dans leur utilisation de ces outils, plus particulièrement dans la sphère de l’emploi. En effet, un nombre croissant de personnes travailleuses ont commencé à employer l’intelligence artificielle au cours des dernières années pour les soutenir dans le cadre de leur emploi. Plusieurs estiment que ces technologies peuvent se révéler tout particulièrement utiles pour les personnes en situation de handicap. Ceci tient au fait qu’elles peuvent réduire les obstacles rencontrés et diminuer le temps et l’énergie consacrés à la réalisation des tâches qu’elles trouvent difficiles. Peu d’études existent toutefois sur : 1) les raisons poussant les personnes en situation de handicap à utiliser l’intelligence artificielle, 2) les conditions d’utilisation de l’intelligence artificielle dans le cadre de leurs tâches et 3) les conséquences de l’utilisation de l’intelligence artificielle sur leur sentiment d’auto-efficacité, leur productivité et leur performance en emploi.

Virginie Archambault

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Est-ce que les robots conversationnels sont fiables pour répondre aux questions des personnes vivant avec l’épilepsie?

En tant que personne vivant avec l’épilepsie, j’ai souvent cherché des réponses claires et accessibles à mes questions sur la gestion de cette condition. Les ressources médicales traditionnelles peuvent être difficiles à comprendre ou à accéder rapidement, surtout lors de moments d’incertitude. Les robots conversationnels offrent un potentiel immense pour combler ce besoin d’information en temps réel. Toutefois, je me demande dans quelle mesure ils sont fiables et adaptés aux besoins spécifiques des personnes atteintes d’épilepsie. Cette réflexion m’a motivée à explorer leur efficacité et leurs limites.

Puis, durant mes études au secondaire, j’avais initié un projet visant à améliorer l’accès à l’information sur l’épilepsie dans les hôpitaux de ma région. Cette expérience m’a permis de briser mes propres barrières sociales, ayant longtemps gardé mon diagnostic secret par crainte du jugement. Ce projet m’a montré à quel point l’accès à des informations fiables peut transformer la vie des patients. Envisager un projet de recherche en collaboration avec un expert me semble être une façon concrète d’approfondir cette exploration et de contribuer à améliorer les outils technologiques disponibles. Je souhaite participer activement à ce projet pour mieux comprendre comment l’intelligence artificielle peut être utilisée de manière éthique et efficace dans le domaine de la santé.

Maggie St-Pierre

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À partir des apprentissages de la pandémie à la COVID 19 et des données sur l’impact de celle-ci chez les personnes en situation de handicap, quels sont les bonnes pratiques à valoriser et mettre en place pour assurer une meilleure prise en compte des besoins de cette population en situation de crises sanitaires?

Je m’implique depuis de nombreuses années auprès des personnes vivant avec un handicap. Durant la période pandémique, j’ai réalisé de nombreux écueils dans la prise en compte des besoins de cette portion de la population. J’ai notamment constaté que les moyens de communication pour les informer étaient déficients, difficiles à comprendre pour certains et étaient déployés tardivement. Aussi, l’incapacité à maintenir ou mettre en place des mécanismes, services ou mesures répondant à la sécurité et aux besoins des personnes en situation de handicap était flagrante et leur déploiement était aussi tardif. Les ruptures de services scolaires, des activités dans la communauté, des services à domicile, du répit aux familles, des services de soins spécialisés de réadaptation ont eu des conséquences graves chez les personnes vivant avec un handicap et leurs familles : perte importante des acquis et du potentiel d’en développer de nouveau, déconditionnement physique et cognitif, augmentation du dysfonctionnement quotidien, incapacité d’être maintenues à domicile faute de services adéquats, augmentation des délais pour accéder aux soins et aux services spécialisés de réadaptation, apparition de trouble de santé mentale, épuisement des familles proches aidantes et augmentation des demandes de placement dû à l’épuisement de ces dernières. Ces constats ne sont que quelques exemples liés à l’absence de prise en compte rapide des besoins spécifiques de ce groupe de la population lors de situation de crise.
Malgré la reprise des activités régulières depuis maintenant près de deux ans, les conséquences de la pandémie se font encore ressentir auprès des personnes en situation de handicap, c’est pourquoi il serait important d’identifier à partir des constats et de l’expérience vécue de cette population, les bonnes pratiques à mettre de l’avant pour mieux répondre à la sécurité et aux besoins de ces personnes lors de futures crises sanitaires ou autres événements majeurs.

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Quels outils d'évaluation et/ou d'intervention peuvent soutenir la bientraitance organisationnelle des personnes aînées dans le continuum des soins et services de santé au Québec?

J’ai été proche aidante et j’ai vu des signes de maltraitance organisationnelle dans un établissement de soins de santé. J’ai travaillé comme répondante en maltraitance envers les personnes aînées au CIUSSS de la Mauricie-et-Centre-du-Québec. La question de la bientraitance m’a toujours préoccupée. J’aime la recherche en général et je suis engagée dans des projets avec des équipes de recherche comme participante ayant un savoir expérientiel. En tant que personne retraitée, j’aimerais mettre mon expérience au service d’un projet de recherche dans le domaine de la maltraitance/bientraitance faite aux aînés.

Céline LeBlond

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Quelles sont les vibrations/ondes/fréquences présentes dans notre environnement et comment impactent-elles l’état de santé globale de l’être humain?

En tant que personne hypersensible, j’observe que certains contextes génèrent certains ressentis physique et psychologique. Je ne parviens pas à expliquer ces situations. J’ai lu quelques livres de physique et de physique quantique qui présente les concepts et non les formules mathématiques. Je n’arrive toujours pas à satisfaire ma curiosité à cet effet. Je crois également que la médecine actuelle devrait considérer l’humain dans son ensemble et élargir son approche. Ce sujet pourrait être un avenu intéressant à explorer.

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Comment des outils diagnostics plus objectifs peuvent-ils être davantage utilisés pour valider ou invalider un trouble de santé mentale persistant chez certaines personnes et mener à des traitements mieux appropriés et personnalisés?

Il arrive que certains troubles de l’humeur soient principalement dus à des perturbations du système endocrinien ou immunitaire ainsi qu’à certaines maladies, parfois non encore diagnostiquées : apnée du sommeil, diabète, hypothyroïdie, ménopause/andropause, etc. Or, lorsque les symptômes en lien avec un trouble de l’humeur persistent sur le long terme, je constate par expérience (sur plusieurs années et avec plusieurs médecins) que la tendance est d’opter pour une panoplie de traitements conventionnels en santé mentale (médication et thérapies) plutôt qu’investiguer du côté de la santé physique ou physiologique.

Les conséquences du délai à établir le(s) bon(s) diagnostic(s) peuvent être désastreuses chez le(la) patient(e) : traitements non adaptés et qui s’éternisent; effets secondaires menant à l’apparition d’autres maladies ou d’autres invalidités; incapacité à retourner sur le marché du travail; difficultés financières; difficultés dans les relations avec les autres; détresse et idées suicidaires. C’est ce que j’ai vécu ces dernières années et c’est ce que je constate aussi chez d’autres personnes.

Comment des outils plus objectifs (imagerie cérébrale, dosage d’hormones, génétique, etc.) peuvent-ils être mieux utilisés (et utilisés plus tôt dans le parcours de soins) pour déterminer la présence de pathologies physiques ou physiologiques influençant négativement l’humeur chez certaines personnes? Comment y accéder plus facilement et les utiliser pour améliorer la réponse aux traitements?

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Est-ce que l’escalade peut être utilisée comme outil thérapeutique informel pour améliorer la santé mentale?

Je suis un ancien intervenant social qui a remarqué qu’il n’y a pas beaucoup d’activités offertes aux gens dans les ressources communautaires. Je travaille présentement dans un centre d’escalade et j’ai parlé à plusieurs clients qui m’ont rapportés que l’escalade leur a apporté de l’aide pour quitter/réduire leur consommation. J’y ai vu une opportunité et je veux appuyer mon idée avec des donnés et des faits.

Marc-Antoine Tessier

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Comment le problème de santé et la gêne liés aux stresses sonores urbains de notre époque affectent t’ils les citoyens de la ville et quelles infrastructure, matériaux, ingénieries sonores pourraient être imaginés pour aider à en diminuer l’incidence négative.

Je suis une personne passionnée et sensible à tout les phénomènes acoustiques, par extension je suis gênée par la pollution sonore urbaine. Je suis souvent en train de m’imaginer des manières d’atténuer le dérangement causé par le stress sonore de la ville de Québec, voitures en circulations, chantier de construction, marteaux-piqueurs, machinerie de toutes sortes, motos très bruyantes, asphaltage, climatiseurs…

Miriane Rouillard

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Quels sont les impacts des émissions de contaminants de la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda sur la santé des femmes enceintes et de leurs fœtus, notamment en termes de risques de complications obstétricales et des effets à long terme sur le développement physique, neurologique et cognitif, tant chez l'enfant que chez la personne enceinte?

Je suis née à Rouyn-Noranda et j’y habite depuis maintenant bientôt 45 ans. Parce que j’aime ma ville et les gens de ma communauté, je suis profondément inquiète de l’impact des polluants qui sont rejetés par la Fonderie Horne sur la santé de mes concitoyens. Cette Fonderie de cuivre, appartenant à la multinationale Glencore, rejette dans l’air et l’eau, depuis bientôt 100 ans, plus de 25 contaminant qui sont parfois cancérigènes ou neurotoxiques, pour certains il n’existe même pas de norme.

Jennifer Ricard Turcotte

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Serait-il possible de créer une application ou une ressource en ligne pour soutenir les personnes à mieux se préparer à recevoir une chirurgie bariatrique, et surtout pouvoir faire un suivi post opératoire, et que cela soit fait en partenariat avec des patient.es?

J’ai moi-même reçu une chirurgie bariatrique en 2019 et les défis avant et surtout après la chirurgie sont importants dans une optique de conservation des acquis. Il est important que les traitements ou les outils de soutien contre l’obésité soient co-créés avec les patient.es pour s’arrimer avec les besoins réels.

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Quels sont les effets de la stigmatisation, manifestée par les divers intervenant des milieux hospitaliers, à l'endroit des personnes «TPL» qui se présentent crise dans les urgences des hôpitaux du Québec? Identifier les préjugés à l'origine de la stigmatisation; en définir les manifestions, ainsi que les impacts sur leur estime de soi et leur processus de rétablissement. Élaborer des pistes de solutions pour enrayer ou prévenir ce phénomène de la discrimination qui est aussi largement répandu au sein de la population québécoise.

Avant d’être diagnostiquée avec un trouble de personnalité limite en 2010, j’avais celui de bipolaire de type 2. J’ai pu constater le changement d’attitude du personnel hospitalier à mon égard. Les préjugés, la stigmatisation dans les comportements du personnel n’ont fait qu’aggraver mon état en contexte de crise. Avec les résultats de la recherche, j’aimerais contribuer à démystifier ce Trouble dont la tendance est de démoniser les personnes qui en souffrent. Cela dit, avec la collaboration du chercheur ou de la chercheuse et de mes pair-e-s, trouver des solutions pour mieux informer et sensibiliser la population sur ce que nous vivons comme personnes stigmatisées et aux prises avec une grande souffrance intérieure inhérente à ce problème de santé mentale.

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Urbanisme

Quel est le meilleur modèle de développement urbain à adopter au Québec pour assurer un développement durable favorisant la préservation de l’environnement, la santé, la sécurité et le bien-être des individus et des communautés ?

Le développement cavalier, pour ne pas dire sauvage, des structures urbaines autour de Montréal et de Québec, ainsi que dans certaines régions, semble ignorer les enjeux auxquels est confrontée la société québécoise.
Les designs d’urbanisme ont un impact autant environnemental, que social et communautaire. Par exemple, donner une priorité donnée aux automobiles, avec l’aménagement des boulevards urbains, rend moins sécuritaire et moins attrayant le déplacement à pied, sans compter l’impact sur l’environnement. Autre cas : certaines villes préconisent le développement de nouveaux quartiers où les coupes à blanc se font, ne laissant aucun arbre en place, et où l’aménagement rend nécessaires les déplacements en auto pour aller dans un petit commerce. L’urbanisation qui se fait autour des grands centres et dans certaines régions semble ignorée les enjeux aux auxquels sont confronté la société. Je voudrais explorer cette question pour identifier quelles seraient les meilleures méthodes d’urbanisme à utiliser pour le développement.

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Comment concevoir et structurer des configurations architecturales et financières novatrices pour favoriser le développement de logements universellement accessibles et permettre à chacun.e de vieillir chez soi, dans la dignité et l’inclusion, à travers une étude de cas ancrée dans le contexte urbain québécois?

En tant que présidente de COMMUN, je suis profondément motivée par les défis du vieillissement de la population et de l’inclusion sociale. La question centrale de ce projet de recherche — Comment concevoir et structurer des configurations architecturales et financières novatrices pour favoriser le développement de logements universellement accessibles et permettre à chacun de vieillir chez soi, dans la dignité et l’inclusion ? — reflète parfaitement mes aspirations professionnelles et personnelles. Elle s’inscrit dans ma conviction que des solutions innovantes, basées sur des approches interdisciplinaires et collaboratives, peuvent transformer nos milieux de vie et répondre aux besoins des personnes aînées.

Mon expérience en gestion de projets à impact humain et environnemental, combinée à mon engagement communautaire, m’a permis de comprendre la complexité des enjeux liés au vieillissement, notamment l’importance d’assurer un accès équitable à des logements adaptés. En tant que présidente de COMMUN, j’ai eu l’opportunité de collaborer sur des initiatives visant à créer des milieux de vie inclusifs et durables. Ce projet de recherche représente une occasion unique de mettre en pratique cette expertise pour proposer des modèles innovants répondant aux besoins pressants de la société québécoise.

Ce projet repose également sur une collaboration solide avec des partenaires de renom. Olivier Fillion, directeur général de COMMUN, apporte une expertise en architecture sociale, enrichie par sa pratique professionnelle au sein d’un bureau d’architectes montréalais. Son engagement dans des projets d’habitation intergénérationnelle, soutenus par le CRSH, témoigne de sa capacité à transformer des idées novatrices en réalisations concrètes. Sa collaboration avec le professeur Nik Luka, expert en urbanisme et design, renforce la portée de ce projet. Avec plus de 20 ans d’expérience, le professeur Luka intègre les dimensions sociales et spatiales dans des solutions de logement qui placent l’humain au cœur de leurs priorités.

Un autre atout majeur de ce projet est la collaboration avec Société Logique, dont l’expertise en design universel constitue un fondement essentiel pour garantir que les solutions proposées respectent les principes d’accessibilité universelle. Leur soutien technique et humain, combiné à notre vision commune, assurera une démarche rigoureuse et inclusive.

Ce projet de recherche offre l’opportunité de répondre concrètement à des enjeux critiques : comment permettre aux personnes aînées de vieillir chez elles, tout en tenant compte des défis économiques et environnementaux ? En explorant des modèles architecturaux et financiers novateurs, nous espérons non seulement proposer des solutions viables, mais aussi inspirer une transformation sociétale durable.

En somme, ce projet est bien plus qu’une recherche académique : il est une étape cruciale pour réinventer les façons d’habiter et de vieillir au Québec. En combinant la rigueur scientifique, l’innovation sociale et des partenariats stratégiques, je suis convaincue que nous pourrons développer des modèles inclusifs et durables qui auront un impact tangible sur la qualité de vie de nos communautés.

Katherine Robert

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Questions proposées par les citoyennes et citoyens antérieurement

Vous pouvez aussi consulter les questions des concours précédents  pour vous inspirer: