Questions proposées par les citoyennes et citoyens en 2022-2023
Bien que les Fonds de recherche du Québec publient ce contenu, ils n’en sont pas les auteurs.
Discriminations, inclusion, immigration
Race humaine ou races humaines ?
Pourquoi insiste-t-on sur la distinction des couleurs de la peau comme existence de races humaines ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
À chaque fois qu’on demande ma race, je deviens sensible; car je considère qu’il n’y a qu’une race. Et elle est humaine. Pas comme les animaux où on peut distinguer leurs races.
Christian Bizimana
Courriel : christian.biziman@gmail.com
Éducation
Quels sont les avantages et défis de l’usage de Minecraft Education sur l’enseignement-apprentissage des mathématiques ?
Minecraft Education est une plateforme numérique basée sur l’apprentissage par le jeu et elle est de plus en plus utilisée dans le milieu scolaire québécois pour l’enseignement-apprentissage de différentes disciplines. Je m’intéresse à la valeur ajoutée de l’usage de cette plateforme pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques chez les élèves du primaire et du secondaire. À la suite de mes expériences dans le milieu scolaire, j’ai observé que ce logiciel capte l’attention des élèves et les motive à s’engager dans les tâches proposées. Mais, au-delà de la motivation scolaire, j’aimerais connaître les réels effets (avantages et défis) sur l’apprentissage des mathématiques. Plus particulièrement, j’aimerais valider son potentiel pédagogique et explorer son potentiel didactique, et ce, dans les différents domaines mathématiques, comme l’arithmétique, la géométrie, l’algèbre, les probabilités, etc. Par le biais de Minecraft Education, je m’intéresse aussi au développement de la compétence numérique, à la ludicisation, à l’engagement cognitif et à la place de la créativité dans un contexte mathématique.
Par le biais d’une participation à un éventuel projet de recherche sur le sujet, j’aimerais démystifier le fait que les enfants ne font pas que « jouer à Minecraft ». Selon mon expérience, ils peuvent faire des apprentissages signifiants et durables, et ce, en travaillant des concepts mathématiques liés au Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ). Cela permettrait éventuellement de rassurer les parents, les enseignants et les enseignantes quant à cette manière différente d’apprendre en mathématiques. En effet, même si un engouement pour Minecraft Education est déjà palpable dans le milieu scolaire, cela permettrait de convaincre davantage d’enseignants et d’enseignantes d’utiliser cette plateforme en classe.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Depuis quelques années, je vois mes enfants jouer à Minecraft avec beaucoup d’intérêt et j’ai été exposée au fait que cette plateforme est utilisée en classe. J’ai été enseignante de mathématiques et je suis maintenant spécialiste en développement pédago-numérique pour le RÉCIT, je me suis donc beaucoup intéressée à Minecraft. J’ai peaufiné ma maîtrise du logiciel et de ses usages pédagogiques en suivant la formation sur la plateforme « Microsoft Educator Center » et j’ai obtenu trois badges liés à cette formation dont le plus important est celui de « Mentor Minecraft ». Je suis l’une des rares francophones en Amérique du Nord à avoir obtenu cette certification. Comme enseignante de mathématiques, j’ai fait vivre des activités pédagogiques à mes élèves de première secondaire. Dans le cadre de mes fonctions au RÉCIT, j’ai animé des dizaines de formations et webinaires sur le sujet, j’ai accompagné des conseillers et des conseillères pédagogiques ainsi que des enseignants et des enseignantes, j’ai conçu une formation en ligne et j’ai coordonné un groupe de développement à l’échelle provinciale pour co-construire des tâches Minecraft liées aux mathématiques. Je suis grandement intéressée à collaborer à un projet de recherche afin d’appuyer mes actions dans le milieu scolaire à l’aide de l’expertise d’un chercheur ou une chercheuse en didactique des mathématiques.
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Éducation régulière ou adaptée : laquelle favorise l’intégration sociale et la persévérance scolaire des élèves autistes « à haut fonctionnement » ?
L’inclusion des enfants à besoins particuliers dans le système scolaire régulier se fait, selon ma perception, de manière inégale d’une classe, d’une école et d’un centre de services scolaires à un(e) autre. Chaque élève autiste a ses particularités, certain(e)s vivent également avec des troubles d’apprentissage ou un TDA(H). En tant que parents, nous devons (très) souvent nous battre avec le système scolaire pour que les besoins de notre enfant soient bien répondus. On nous invite à les inclure dans les classes régulières pour la normalisation, la socialisation, l’inclusion et la diversité au sein des classes ; mais les enseignant(e)s sont souvent mal formé(e)s, outillé(e)s et accompagné(e)s là-dedans. Beaucoup semblent trouver la charge de travail trop grande. Beaucoup d’enfants n’ont pas d’accompagnement d’une TES parce qu’ils ne « cochent pas toutes les cases » dans les formulaires gouvernementaux qui donnent accès à cet accompagnement.
Ainsi, il y a lieu de se demander si ces élèves autistes sont-ils gagnant(e)s au sein du système scolaire régulier : des comparatifs ont-ils été faits sur le long terme, jusqu’à la fin du secondaire, au sujet de la poursuite des études postsecondaires, des perspectives d’emploi, du fonctionnement global, de l’intégration sociale de ces personnes ?
Les parents (et les écoles régulières) ont souvent le préjugé qu’une classe adaptée sera ostracisante ou ne répondra pas aux aptitudes et besoins d’un élève autiste à « haut fonctionnement ».
Des études comparatives, sur le long terme, des entrevues qualitatives et des recommandations pour de meilleures pratiques en classe régulière (et adaptée ?) seraient utiles aux parents, aux intervenant(e)s scolaires et surtout, aux enfants autistes.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
J’ai deux enfants à besoins particuliers, dont un jeune garçon autiste (avec aussi TDAH et dyspraxie) au 2e cycle du primaire.
Nous n’avons pas toute l’information nécessaire pour juger s’il serait mieux desservi dans une classe adaptée, ne connaissant pas assez bien le parcours des enfants qui ont fait leur scolarité au primaire en classe adaptée. Ses chances d’intégration dans la société sont-elles meilleures en classes régulières ? Serait-il au contraire plus heureux et réussirait-il mieux dans une classe adaptée à ses besoins ?
En santé comme en éducation, sans données probantes, rien ne bouge. J’aimerais donc qu’une équipe de recherche se penche sur le vécu des élèves autistes ; ça outillerait également les parents qui sont rarement entendus lorsqu’ils font des demandes pour leurs enfants.
D’un point de vue professionnel, je travaille en communication dans le domaine de la santé mentale et je me tiens au courant des avancées dans la recherche à ce sujet. Je me renseigne également depuis quelques années sur la neurodiversité et j’y trouve plusieurs pistes intéressantes.
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Quels sont les enjeux éducationnels de la prévention des maladies bucco-dentaires pour les enfants avec des besoins particuliers, sachant la difficulté de traitement dans cette situation ?
Le sujet concerne la dentisterie pédiatrique et la nécessité de la prévention/éducation face à la difficulté de traitement d’enfants à besoins particuliers.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je travaille dans le domaine dentaire donc c’est un sujet récurrent.
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Quels sont les impacts de la fréquentation régulière des musées pour les enfants comparativement à des sorties ponctuelles ?
J’aimerais connaître les impacts de la visite fréquente d’un ou plusieurs musées sur les enfants comparés à celui des visites scolaires ponctuelles, auxquelles nous sommes déjà habitués. Est-ce qu’il y a une différence dans le fait de vivre l’école au musée ? Est-ce que les enfants se sentent mieux à l’école après des visites fréquentes au musée ? Est-ce que les enfants apprennent mieux en étant au musée ? Quelles sont les différences dans le ressenti des enfants entre les visites fréquentes et les visites ponctuelles ? Est-ce que les élèves sont plus engagés ou motivés une fois de retour en classe ? Les enseignants arrivent-ils à établir un meilleur contact avec les enfants quand ils fréquentent avec eux les musées ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je suis animatrice dans un camp de jour dans la région de Magog depuis quelques étés et nous n’avons pas beaucoup l’occasion de faire des sorties culturelles avec les jeunes pendant l’été. Cependant, lorsque j’étais au primaire, j’ai fait des sorties dans les musées soit avec mes parents ou avec ma classe. J’ai entendu parler d’un projet qui se met en place cette année dans une école et qui consiste à faire des sorties dans les musées de façon répétitive et pendant un long moment dans un seul musée. Si je me souviens bien, c’est une proposition de la directrice de l’école et d’une enseignante de 1re année qui sont sensibles à l’impact que peut avoir la fréquentation régulière d’une institution culturelle pour le bien-être des jeunes. Cependant, l’école fait déjà des visites ponctuelles au cours de l’année et je me demande donc quelles différences y a-t-il entre les visites ponctuelles qui sont déjà en place et le projet de musée-école.
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Environnement (écosystèmes, pollution, faune et flore)
Est-ce qu’un système de déshumidification, inspiré de ceux que nous avons à la maison, pourrait être utilisé à grande échelle pour fournir de l’eau potable aux territoires en sécheresses ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Lorsque j’avais ma compagnie en environnement, j’avais émis cette idée à des collègues, car je pense que ça pourrait aider les endroits désertiques ou les pays en sous-développement à avoir plus facilement de l’eau. De plus, l’eau contenue dans l’air ambiant ne contient pas de parasites. La contamination de l’eau potable est souvent un problème dans les pays en développement. Un système de déshumidification permettrait de récolter cette eau dépourvue de parasites. Par contre, je me demande si le fait de jouer sur l’humidité à grande échelle serait un facteur de changements significatifs sur l’environnement.
Sandra Côté
Courriel: doudouce_@hotmail.com
Est-ce qu’il y a une façon de continuer à utiliser les voitures à essence, mais en diminuant leur émission de CO2 ?
Nous avons encore une majorité de voitures à essence en circulation. La production de voitures électriques massivement ne semble pas possible, à court terme, à cause de l’extraction des différents métaux nécessaires pour la production de piles. L’hydrogène ne semble pas vouloir décoller du moins au Québec. Dans ma ville, il y a seulement une station d’hydrogène pour 650 000 habitants, c’est arrivé qu’elle soit fermée pendant deux semaines! Nous sommes encore beaucoup qui désirent conserver une voiture parce que les transports en commun sont peu efficaces ou trop longs.
Il me semble donc nécessaire de travailler avec ce que nous avons maintenant et de ne pas attendre 2030 ou 2050 lorsque la production de véhicule à essence sera arrêtée, si on réussit à le faire bien sûr. C’est pourquoi j’aimerais concevoir un système de filtration du CO2 relativement portable pour limiter ce gaz dans notre atmosphère en attendant une solution plus écologique. Ce système pourrait être ajouté de façon volontaire aux voitures existantes, sans modification majeure. Si l’on réussit à filtrer 25 %, 50 %, 75 % ou 95 % du CO2, c’est toujours ça de moins dans l’atmosphère. Selon nos performances en filtration, peut-être que les différents paliers gouvernementaux pourraient rendre ce dispositif obligatoire à court terme, pour atteindre les cibles mondiales de réductions des gaz à effets de serre.
Pour la filtration du CO2, il faudrait expérimenter différents matériaux qui peuvent être plus efficaces que les plantes pour filtrer le CO2. Idéalement, le remplacement ou le lavage des filtres doit être simple pour éviter la surconsommation de produits. Il est essentiel de rendre le système compact pour le loger dans un coffre de voiture ou à l’extérieur de la voiture (sur un support à vélo par exemple).
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Avec les années, les nouveaux véhicules sont de moins en moins polluants, en général. Mais le nombre de véhicules augmente sur la planète, c’est donc une course perdue d’avance. Il faut limiter à la source la quantité de CO2 émis par un véhicule, le plus possible. Je ne pense pas que nous sommes prêts à abandonner nos véhicules personnels à moins d’une révolution majeure dans nos villes et nos habitudes.
Martin Boucher
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Est-ce qu’il est possible de valoriser les feuilles de rhubarbe dites toxiques ?
Je me questionne sur les feuilles de rhubarbe dites toxiques. Dans un effort écoresponsable, il serait intéressant de savoir ce qui génère la toxicité et j’aimerais savoir s’il est possible de les valoriser. Serait-il réaliste de les utiliser comme herbicide ou insecticide biologique ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je me passionne pour le jardinage et comme je fais pousser de la rhubarbe depuis quelques années, on m’a toujours dit que leurs feuilles étaient toxiques. Je n’ai jamais bien compris pourquoi elles l’étaient et ce que je pouvais en faire au lieu de les jeter à la poubelle. J’aimerais en apprendre plus sur le sujet et ce programme de recherche participatif me semble l’occasion idéale.
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Comment allier le savoir expérientiel des sourciers et des sourcières avec les connaissances scientifiques pour détecter la présence d’eau souterraine ?
Trouver de l’eau semble facile pour certaines personnes et impossible pour d’autres, ce qui ajoute au volet intrigant. Autrefois, la capacité des sourciers était reconnue et utilisée dans les villages. Comment utiliser les savoirs expérientiels d’un sourcier ou d’une sourcière ? Mieux comprendre les mécanismes en cause et assurer la transmission des connaissances permettraient d’aider plusieurs personnes à localiser facilement et simplement la présence d’eau souterraine dans un contexte de changement climatique. Quelle science se cache derrière ce processus ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Plusieurs membres de ma famille, dont moi, sommes sourciers depuis des générations.
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Quel carburant est le plus sécuritaire pour les véhicules de transport de marchandises : l’utilisation de l’hydrogène (H2) ou des carburants à faible empreinte de carbone ?
On envisage l’utilisation d’H2 pour le transport routier de marchandises afin de lutter contre les changements climatiques. Ce carburant présente une vaste plage d’explosivité et nécessite une faible énergie d’allumage. On anticipe une densification de la population, en partie due à la hausse des océans provoquée par les changements climatiques, ainsi que l’accroissement naturel de la population. Dans ce contexte, on peut s’attendre à ce qu’il y ait davantage de collisions routières pouvant relâcher cet H2. Que deviendra le risque de sécurité de la population par comparaison à un scénario où le transport routier utiliserait 100 % de biocarburant ou carburant synthétique de mêmes propriétés que le diesel fossile, mais de faible intensité carbone ? L’utilisation d’H2 dans le transport routier causera-t-elle un problème de sécurité majeur qui nécessitera des corridors routiers dédiés ou un changement de carburant pour 100 % biocarburant/synthétique de faible intensité carbone ? Ce qui causerait un gaspillage de ressources que nous savons limitées.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Ingénieur chimique, j’ai travaillé plus de 25 ans dans une raffinerie de pétrole puis 10 ans dans le secteur de la captation de SO2/CO2 et le contexte réglementaire des changements climatiques pour cette même entreprise. Ces dernières années, j’y ai développé un grand intérêt pour le développement de systèmes énergétiques à plus faible intensité carbone que celui des carburants fossiles afin de lutter contre les changements climatiques.
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Est-ce possible d’extraire les particules de plastiques ou PFAS en suspensions dans l’eau, en utilisant leur propriété électrostatique ?
Pour vulgariser : Réaliser une essoreuse d’extraction de plastiques/polymères/PFAS. Créer des champs électrostatiques dans un mouvement de type va-et-vient au tour d’un volume défini et dans un milieu aqueux pour comprendre comment se comporte les plastiques/polymères/PFAS et voir s’il y a moyen de les aligner/concentrer et ensuite trouver des moyens d’extraire ces matériaux de ce milieu.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
J’ai pensé à cette idée en mixant des informations de différentes sources et des propriétés électrostatiques des plastiques, de certains polymères et possiblement des PFAS :
- Expérience de condensation de la matière en agitant des dés pour les ordonner parfaitement via un mouvement de rotation en va-et-vient, vue à l’émission Génial ! qui est diffusée à Radio-Québec ;
- Les Boules de Neptune qui récupère des particules de plastiques, entendus à l’émission Pénélope qui est diffusée à la Première Chaine d’ICI Radio-Canada ;
- Utiliser les propriétés des plastiques/polymères/PFAS à réagir à l’électrostatique. Je me suis dit qu’il y aurait moyen de concentrer les plastiques dans les plans d’eau pour les récupérer plus facilement.
Frédéric Nadeau
Courriel : nadeau.fred@gmail.com
Se peut-il que les grands parcs éoliens émettent des sons de basses fréquences se propageant sur de grandes distances et puissent représenter une nuisance pour certains riverains ?
J’aimerais en apprendre davantage sur les sons de basses fréquences émis par les éoliennes et leur propagation dans l’environnement ainsi que la possibilité que ces sons puissent représenter une nuisance pour certaines personnes. Il semblerait qu’il y a très peu d’études scientifiques spécifiques sur cet enjeu et qu’en ces temps, les projets de parcs éoliens se multiplient et que d’autres parcs existants s’agrandissent, les personnes décideuses manquent d’informations impartiales pour baser leurs décisions, mais doivent se contenter des informations fournies par les promoteurs et les promotrices eux-mêmes…
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Depuis quelques années, moi et ma femme sommes incommodés par des sons étranges, s’apparentant à des vibrations, répétitives, mais variables, presque omniprésentes durant certains mois. J’ai constaté que ces sons n’émanaient pas de mon terrain et que l’on pouvait les entendre sur plusieurs kilomètres. J’ai également remarqué que l’intensité de ces sons augmentait lors des journées venteuses particulièrement en hiver et s’arrêtait lorsqu’il n’y avait pas de vent (ce qui n’arrive pas très souvent) ou lors de grosses tempêtes avec des vents de 100 km/h. Lorsque les sons sont présents, ils ne peuvent être bloqués d’aucune façon, on les entend mieux à l’intérieur de la maison et encore mieux si l’on met des bouchons pour oreilles ! Après quelques recherches il semble évident qu’il s’agit de sons de basse fréquence et qu’elle pourrait bien en être la source ? Toutes les caractéristiques du son pointent en direction du parc éolien voisin d’une quinzaine de kilomètres. Ce parc éolien est déjà le plus grand au Canada et compte doubler sa production dans les années à venir…
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Quelles solutions les propriétaires de terre à bois peuvent-ils mettre en place pour augmenter la résilience des arbres de leur forêt face aux changements climatiques (ex. : stress hydrique, augmentation des maladies, insectes ravageurs, etc.) ?
Étant propriétaire d’une terre à bois, je m’intéresse aux impacts des changements climatiques sur la forêt (faune et flore) et la capacité de résilience face à ces bouleversements.
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Peut-on évaluer les possibilités du réemploi et de la revalorisation des plastiques non recyclés qui sont triés et jetés présentement (sacs plastiques) ?
Caractériser les possibilités physico-chimiques des polyéthylènes de basse densité (LDPE#4) dans une optique de réemploi de ceux-ci comme substituts valables (pavés, composantes structurelles, additives, etc.). En évaluer les propriétés mécaniques, lorsque soumises à des contraintes environnementales et de vieillissement.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
En 2012, ma fille avait monté un sujet d’Expo-Science sur un projet de récupération des sacs plastiques en pavés au Niger et de quelques autres pays de l’Afrique. Ces sacs étaient déjà considérés comme de véritables fléaux en 2006. Il est malheureux que depuis ce temps, il semble que rien n’a été fait de plus utile et viable que de les récupérer pour les envoyer polluer les pays les plus pauvres.
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Quelle est la meilleure méthode pour cultiver des forêts de polyculture en utilisant des semences et de jeunes arbres indigènes locaux ?
J’ai l’impression qu’il y a une lacune sur le marché des compensations carbone. Aucun effort local n’est fait et ma confiance dans les compensations carbone est minime. Mon idée d’apporter des compensations dans ma communauté a pris de l’ampleur et je planterai mon premier lot d’arbres indigènes en octobre dans le but de bâtir une forêt de polyculture. Je cherche à joindre la collecte de données scientifiques à toutes mes nouvelles parcelles forestières pour comprendre quelle est la meilleure méthode pour planter des forêts de polyculture.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je lance Canopée — la coopérative locale de compensation carbone. Nous propagerons et planterons des forêts, localement. Il est important pour Canopée d’utiliser les meilleures pratiques actuelles en matière d’aménagement forestier. Il est important de joindre une collecte de données appropriée à chaque nouvelle parcelle forestière que nous construisons pour mieux comprendre leur développement. Nous prévoyons avoir de nombreuses parcelles disséminées à travers le pays. Cela fournira une source d’information importante pour la recherche dans les années à venir.
Alexandria Schmitz
Courriel : info@canopeecoop.com
Dans le contexte du réchauffement climatique, quel pourrait être l'apport de la migration assistée des espèces végétales sur la fixation du carbone ?
On semble s’intéresser à la migration assistée surtout pour des raisons de biodiversité ou de production de bois. Un volet différent qui m’intéresse est le gain potentiel en séquestration du carbone. Les solutions fondées sur la nature sont moins coûteuses pour lutter contre les changements climatiques. Une de ces solutions est la plantation d’arbres. Autant au Québec qu’ailleurs on semble en reconnaître de plus en plus les bénéfices. D’ailleurs, le gouvernement du Canada a annoncé un programme visant à planter 2 milliards d’arbres d’ici 2031. Où seront plantés ces arbres et d’où proviendront les semences ?
Je souhaiterais approfondir la question de l’apport de la migration assistée pour lutter contre les changements climatiques à cause du contexte dans lequel nous sommes :
- Les arbres vivent longtemps et ils séquestrent plus de carbone quand ils sont matures, il faut donc planifier rapidement, plusieurs décennies à l’avance ;
- Les scénarios pessimistes du réchauffement climatique semblent atteints les uns après les autres ;
- L’Agence forestière des Bois-Francs a récemment modélisé l’impact des changements ; climatiques sur la forêt du Centre-du-Québec : certains peuplements semblent à risque de disparaître.
Ne devrait-on pas massivement planter dans le sud du Québec des arbres résilients dont les semences proviendraient de l’est des États-Unis, sachant que dans 50 ans elles seront plus productives pour la photosynthèse et la séquestration du carbone que bon nombre de nos arbres indigènes ? Dans le même sens, ne faudrait-il pas dès maintenant planter des arbres plus au nord de la province avec des semences du sud du Québec ? Répondre à ces deux questions nécessite que l’on sache si cela en vaut le coût, si le gain en séquestration du carbone est appréciable.
Au Québec et ailleurs, nous semblons percevoir nos milieux naturels comme étant des « musées » dont il ne faut pas toucher, au risque de les voir disparaître. Planter des arbres « américains » n’est pas encouragé, car ils ne sont pas indigènes. Pourtant, les espèces vivantes ne connaissent pas la frontière entre le Vermont et le Québec ! Un autre argument soulevé contre la migration assistée souligne qu’il est préférable de laisser aller la nature d’elle-même entre autres afin de prévenir l’arrivée d’espèces indésirables pouvant avoir un effet néfaste sur les écosystèmes. Or, l’urgence climatique implique qu’il faut peut-être revoir certains paradigmes. La migration assistée pose des défis éthiques, mais jamais, il semble, que les effets bénéfiques qu’elle peut apporter par la séquestration du carbone dans un contexte d’urgence climatique n’ont été mis dans la balance.
Je crois que pouvoir évaluer la différence de séquestration du carbone dans 50 ans d’une forêt « laissée à elle-même » en comparaison d’une autre similaire aménagée grâce à la migration assistée serait fort intéressant.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Le texte d’Alison Munson (chercheuse, Université Laval) « Puits de carbone terrestres, près d’un point de bascule ? » (lesoleil.com, 13 févr. 2021) m’a marqué, comme l’étude qu’elle cite. On y explique qu’avec le réchauffement climatique, la végétation terrestre aura de plus en plus de difficulté à produire suffisamment de photosynthèse, permettant la séquestration du carbone. À l’opposé, ledit réchauffement provoque une respiration accrue de la végétation, donc une perte de carbone.
La modélisation globale citée par Munson et la modélisation régionale de l’AFBF (voir la question précédente) ont provoqué chez moi des questionnements. Peut-on intervenir en favorisant une végétation adaptée au climat futur, compte tenu de ces scénarios ?
Je suis un passionné des arbres. Des dizaines d’espèces différentes sont plantées chez-moi, une majorité provenant du nord-est de l’Amérique du Nord, alors que d’autres proviennent d’aussi au sud que le Texas. J’ai aussi constitué chez moi, il y a 8 ans, une réserve naturelle privée avec le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec (MELCC), où des espèces indigènes rares comme moins rares croissent. Je travaille depuis peu comme conseiller en environnement au MELCC. Géographe, spécialisé en géologie du Quaternaire, j’ai précédemment travaillé de nombreuses années en aménagement du territoire, à une échelle régionale. Je suis aussi impliqué auprès d’un OBNL qui vise l’acquisition de milieux naturels à des fins de conservation.
Carl Plante
Courriel : carlplante01@yahoo.ca
Quel éclairage urbain les villes devraient-elles privilégier pour limiter la pollution visuelle et les effets nocifs sur la santé humaine, la faune et la flore ?
Les villes ont procédé à des modifications dans le type d’éclairage qu’elles utilisent, particulièrement depuis l’arrivée des ampoules de type « DEL ». Ainsi, plusieurs lumières bleutées ont remplacé des ampoules plutôt orangées. Or, même si ce type d’éclairage est moins énergivore, l’impact de ce type de lumière n’est pas à négliger sur la santé humaine et les écosystèmes. Qui plus est, les lumières « DEL » peuvent probablement augmenter la sécurité à des intersections, mais sont-elles toujours utilisées de façon optimale pour éviter leurs impacts nocifs ? Les travailleurs et travailleuses de nuit sont particulièrement exposés à ce type d’éclairage. En plus de ces considérations, l’éclairage peut aussi limiter les possibilités d’observer les étoiles, ce qui est un problème pour les astronomes amateurs qui doivent de plus en plus s’éloigner des grands centres. Sur le plan esthétique, la lumière bleutée ne produit pas non plus le même effet que la lumière chaude. Je me questionne aussi sur les normes que les villes doivent respecter. Celles-ci correspondent-elles aux meilleures pratiques ? Devrait-on resserrer les normes d’éclairage pour le bien-être de tous les citoyens et toutes les citoyennes ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
J’ai remarqué depuis plusieurs années les modifications dans l’éclairage urbain et l’effet de la lumière intrusive sur mon cycle de sommeil. En discutant avec des proches, j’ai constaté que nous étions nombreux à trouver difficile l’arrivée des lumières DEL bleutées qui sont parfois aveuglantes sur la route. Cette couleur me semble esthétiquement moins intéressante, car elle donne l’impression d’un décor froid. En m’informant davantage, j’ai découvert que des lumières DEL chaudes existent, mais elles sont très peu utilisées par les villes. Pourquoi ? Existe-t-il une raison qui explique que soit privilégiée la lumière bleue ? Malgré mes contacts avec la ville, je n’ai jamais obtenu de réponses satisfaisantes à mes questions. Personnellement, avec mes voisins et voisines, nous avons choisi de remplacer les lumières extérieures de notre immeuble à condo par des lumières ambrées et nous en constatons les bénéfices quotidiennement.
Sébastien Poulin
Courriel : sebastien.poulin@hotmail.com
Quelles sont les méthodes les plus prometteuses, à court et moyen terme, de captation des gaz à effet de serre (GES) présents dans le pergélisol ?
Parfois décrite comme une bombe à retardement, la quantité importante de GES (méthane et CO2) actuellement séquestrée dans le pergélisol nordique serait suffisante pour causer un emballement des changements climatiques.
J’ai même entendu dire que, si tous les GES du pergélisol s’échappaient dans l’atmosphère, nous ne serions pas confrontés à une augmentation des températures de 2 ou 3 degrés, en moyenne à l’échelle mondiale, mais bien à une augmentation deux ou trois fois plus grande, changeant complètement le climat sur terre.
Le site https://odysseedelaterre.fr/fonte-permafrost-climat/ affirme « La fonte du pergélisol entraînerait inévitablement la libération de ces gaz [CO2 et CH4] à effet de serre, ce qui aggraverait le réchauffement climatique. En 2009, le GIEC rapportait que le pergélisol des régions arctiques contenait d’être 1460 et 1600 milliards de tonnes de carbone organique. […] cette quantité […] équivaudrait à quatre fois celle que les activités humaines ont émise depuis le milieu du XIXe siècle. »
Ma préoccupation principale est à l’égard du méthane puisque, selon ma compréhension, une molécule de CH4 a un impact 28 fois plus grand qu’une molécule de CO2. De plus, une fois capturé, le méthane pourrait être utilisé comme combustible ou à d’autres fins. Bien que ce processus émettrait du CO2, ce serait en quantité beaucoup moins importante et avec beaucoup moins d’impacts que si le méthane était directement libéré dans l’atmosphère.
La capture de méthane pourrait être faite par des moyens physiques (un quelconque type de toile ou d’aspirateur) ou chimiques. Dans ce second cas, il s’agirait d’épandre en surface du sol des substances ayant la propriété de réagir avec le CH4, en quantité suffisante.
Des chercheurs et des chercheuses (Amitesh Maiti, Roger Aines et Josh Stolaroff du LLNL, Berend Smit, Jihan Kim et Li-Chiang Lin à Berkeley) auraient démontré que certaines zéolithes nanoporeuses (minéraux appartenant à la famille des silicates), et notamment une zéolithe baptisée SBN, étaient capables, grâce à leur structure atomique de piéger efficacement le méthane. Est-ce que cela peut se faire à une échelle significative à un coût raisonnable par rapport à l’efficacité attendue ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Aux environs de 2010, j’ai assisté à une conférence de Hubert Reeves suite à la publication de son livre Mal de terre (2003). Il y traitait, entre autres, de changements climatiques. M. Reeves décrivait le méthane du pergélisol comme « un dragon qui dort » et qu’il ne fallait surtout pas réveiller compte tenu des ravages immenses qu’il ferait s’il s’envolait.
J’avais précédemment vu le documentaire Une vérité qui dérange (2006) et j’avais bien compris la menace que représentaient les changements climatiques.
Mes expériences liées aux GES se limitent surtout à m’être exposées à de l’information sur le sujet. J’ai assisté à au moins une vingtaine de conférences et des débats sur le sujet ces 15 dernières années. J’ai aussi lu un peu, via des ouvrages tels que Mal de Terre (2003) ou encore ce qu’on ne vous dit pas sur les changements climatiques (Brien, 2017). Dans le cadre de mon implication au sein de Génération d’idées, j’ai participé à organiser la soirée de sensibilisation « Rassemblons nos énergies » le 2 mai 2018, qui traitait des changements climatiques.
Ma compréhension des détails des phénomènes physiques et chimiques liés aux GES demeure limitée puisque ma formation est plutôt du côté des sciences humaines (psychologie, anthropologie et sciences politiques).
Jean-Sébastien Bourret
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Comment allier l’action des scientifiques et des Inuits/Cris pour combattre chez eux les impacts importants du surchauffement dans le Grand Nord, par un exemple concret: au moyen d’un dispositif de refroidissement ?
La protection du Nunavik m’intéresse, car rien ne se fait actuellement dans ce but. Pour moi, seule une action sur place peut être efficace, car le Grand Nord subit la crise climatique de deux à trois fois plus qu’ailleurs. Les côtes arctiques sont déjà très affectées et il est avéré que la glace de mer est la meilleure forme de protection. Hors de question d’en transporter par bateaux, camions ! Des moyens existent pour fabriquer de la glace en industrie, etc. Mais, je veux autre chose, imitant davantage la nature. En particulier, utilisant le phénomène de nucléation, se produisant dans les nuages en vue de former des précipitations (pluie, neige, grêle…). L’ensemencement des nuages relève de ce principe, avec une énorme différence : l’atmosphère (et les nuages) sont des milieux hautement chaotiques, assez imprévisibles, contrairement aux lacs, rivières à courant modéré et mers. Les dispositifs portatifs que je veux me servir devraient créer cet effet de nucléation. À notre Duo de le prouver. Des vidéos, sur YouTube, montrent le principe de base (bouteille d’eau dans le congélateur retirée avant le gel, qui sera causé par un choc par ex.). La conséquence positive : d’aider à protéger des zones critiques du Nunavik à coûts accessibles pour les Communautés inuites, tout en empêchant les émissions de méthane, la mise à jour de microbes enfouis depuis des millénaires, et la sauvegarde d’artefacts pré-inuit non encore découverts, en protégeant le pergélisol. Selon la Dre Lisa C. Sloan (U. de Californie à Santa Cruz), ayant modélisé cela dès 2003, la fonte des glaces marines va affecter le sud-ouest des États-Unis. Elle a eu raison et cela inclut maintenant (depuis 2021) l’ouest du Canada ! Si rien ne change, le pire est à venir, dit-elle. Parmi ces « outils », certains sont assez récents, à être adaptés pour ce nouvel usage. Certains devraient être activés par l’énergie éolienne, dont une version de mon crû et inédite. Des chercheurs de l’Université de Sherbrooke travaillent sur le dispositif que je juge le plus prometteur, car le plus polyvalent : le RHVT. Mais pour un usage plus industriel.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je le suis depuis la Conférence de Montréal de Nov. 2005 où j’avais entendu les craintes justifiées des Inuits. Dans le numéro de septembre 2021 de Québec Science, un article débutait avec celles du conseiller municipal de Kuujjuaq, Gordon Allen, disant que la situation là-bas devait cesser. Ce qui a achevé de me sensibiliser. Je crois qu’il est possible d’y remédier, mais sur place, bien sûr, comme il se doit. Tous les partis promettent des sommes exorbitantes pour électrifier les transports, réduire les GES, etc., mais oublient tous ceci, et tous les experts le reconnaissent maintenant : si tous les GES mondiaux cessaient d’être émis sur-le-champ (industrie, transports, agriculture, etc.), ceux déjà présents dans la stratosphère continueraient à agir pour des décennies avec la surchauffe de l’air ambiant, la montée du niveau marin, feux de forêt, décès innombrables, etc. Je pense qu’il faut agir aussi sur la chaleur pour contrer les îlots de chaleur. Mais, sans oublier notre Arctique, recelant le plus grand potentiel réfléchissant de tout le Québec, mais en train de se perdre rapidement. Il faut le restaurer avant que cela ne soit irréversible. Le grand concours X PRIZE CARBON REMOVAL, de Musk, en cours depuis 2021, jusqu’en 2025 n’est pas représentatif ! Des 1131 équipes initiales, que j’ai survolées (plusieurs sont déjà éliminées), très peu se penchent là-dessus, d’où ma réflexion pour m’y inscrire ! J’ai jusqu’au 1er déc. 2023. Je pense qu’Engagement Citoyen(ne)s me semble un excellent point de départ, avant de songer à représenter le Québec. En espérant que cette recherche puisse me permettre, dans les quelques années me restant, de voir un renouveau du Nunavik, et par le fait même, celui d’un Québec plus vert.
Raoul J. Petitgrew
Courriel : pettigrewrj@yahoo.ca
Existe-il des alternatives écoresponsables pour des étuis protecteurs pour téléphones cellulaires et tablettes ?
En tant que consommatrice soucieuse de l’environnement et ayant un fort besoin de protection (jeunes enfants !) de mes produits électroniques tels que mon téléphone cellulaire et ma tablette, je me demandais s’il y avait des alternatives plus écologiques aux étuis de protection actuellement disponible sur le marché. Je pense notamment à des étuis compostables et/ou recyclables qui ont été fabriqués à partir d’une source renouvelable ? Est-ce que ces produits sont tout aussi durables, abordables, non toxiques ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
J’ai un souci de faire ma part pour l’environnement. Aussi, ayant eu le besoin d’acheter plusieurs étuis à chaque année et considérant que je suis non satisfaite des produits sur le marché (produits ne répondant à mes attentes), je trouve dommage que ces étuis ne puissent être recyclés et finissent aux ordures.
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Comment identifier les espèces de moustiques en contact avec l’Homme au Québec ?
Comment déterminer quelles espèces de moustiques sont présentes proche des lieux fréquentés par l’homme (habitations, parcs, etc.) pour pouvoir ainsi connaître les pathogènes auxquels l’Homme peut être exposé (virus du Nil, etc.) ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Ayant grandi au Brésil, j’ai toujours été informé des risques que les moustiques puissent avoir sur la santé, tels qu’en transmettant le virus causant le Zika. Je suis au courant que la communauté scientifique sait déjà que les pathogènes transmis sont souvent associés à une seule espèce de moustique.
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Comment les gens des endroits riches en eau, comme le Canada et le Québec, peuvent-ils aider les gens/communautés dans les régions où l’eau est rare ?
L’eau est essentielle à tous les aspects de notre vie, de l’étanchement de notre soif, la culture de la nourriture ou la chasse d’eau des toilettes au port de vêtements, l’utilisation de téléphones intelligents ou la conduite de voitures. Nous consommons de l’eau à chaque étape de notre vie pour la survie, le confort, les loisirs ou le profit et, pourtant, les sources d’eau douce ne sont pas infinies et, en fait, elles déclinent à un rythme sans précédent en raison de la surexploitation, de la surconsommation et de la pollution. Avec la crise climatique qui entraîne des changements de conditions météorologiques, l’augmentation des températures, des sécheresses et des inondations plus fréquentes, les réserves d’eaux souterraines n’ont pas le temps d’être reconstituées. L’eau douce devient rare et de plus en plus inaccessible, en particulier dans les régions arides. Selon le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau en 2020, jusqu’à 52 % de la population mondiale sera confrontée à une pénurie d’eau d’ici 2050.
Le Canada et le Québec sont riches en eau et, la plupart du temps, nous ne pensons pas à l’eau ou ne nous en inquiétons pas. En fait, au Québec, nous utilisons l’eau comme source d’énergie par le biais de l’hydroélectricité. Cependant, dans d’autres parties du monde, les gens ont un accès très limité à l’eau. Par exemple, en moyenne, les Canadiens consomment 335 litres d’eau par jour, ce qui est beaucoup comparativement, par exemple, à 47 litres par jour consommés en Afrique. Ce qui me préoccupe, c’est de savoir comment gérer nos sources d’eau d’une manière bénéfique pour les autres, par exemple, pour les gens dans les régions où les sources d’eau sont limitées ou indisponibles. Pourrions-nous, en tant que Canadiens, en tant que Québécois, faire quelque chose au sujet de la crise de l’eau dans d’autres parties du monde ? Comment pouvons-nous distribuer l’eau de façon plus équilibrée et égalitaire dans le monde ?
Comment en êtes-vous venue à vous intéresser à ce sujet ?
Je suis une artiste en arts visuels motivée par le désir de contribuer à des solutions créatives pour améliorer les conditions de vie et favoriser une prise de conscience plus aiguë de l’état des ressources en eau à travers le monde. Pendant cinq ans, j’ai travaillé en collaboration avec des scientifiques sur un projet pour développer de nouvelles méthodes de collecte de l’eau du brouillard. Le brouillard est particulièrement pertinent dans les régions arides du monde, où il y a très peu de précipitations ou d’accès aux eaux souterraines et où le brouillard devient la seule source d’eau pour les plantes, les animaux et les humains. Dans les zones côtières où les courants océaniques sont froids, y compris les côtes ouest des Amériques et de l’Afrique, le brouillard est abondant et, depuis des millénaires, les animaux, les plantes et les humains utilisent différentes technologies de piégeage du brouillard. Cependant, ce n’est qu’au cours des dernières décennies que la recherche scientifique a fait des progrès technologiques dans le but d’accroître l’efficacité de ce processus. Notre projet artistique et scientifique s’est concentré sur la résolution des problèmes de colmatage et de drainage qui entravent l’efficacité des systèmes actuels, et sur la base de ses conclusions, trois installations artistiques à grande échelle et un prototype de voile poreuse ont été créés. En collaborant avec des scientifiques, j’ai pris conscience de l’importance de la contribution de l’art à la recherche scientifique et de la nécessité d’apporter la recherche scientifique aux communautés dans le besoin.
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Génie des matériaux, technologie, informatique
Serait-ce possible de créer de l’électricité à partir des aurores polaires visibles dans le Nord du Québec ?
Au Québec, les phénomènes d’aurores polaires sont récurrents, spécialement au Nunavik. Ces rideaux de couleurs extravagants illuminent le paysage au nord de la province avec une fréquence exceptionnelle. Ces spectacles optiques apparaissent dans la haute atmosphère et sont causés par des particules provenant du soleil qui interagissent avec le champ magnétique terrestre. De ce que je comprends, ces milieux « rayonnants » sont communément appelés des « plasmas » et représentent le « quatrième état de la matière » après les solides, les liquides et les gaz. Dans ce contexte, je me pose la question suivante : est-ce que les particules et les rayonnements énergétiques impliqués dans ces phénomènes de plasmas représentent une source d’énergie importante ? Pourraient-ils être récupérés et stockés ? Est-ce que les aurores polaires pourraient être une source d’énergie « alternative » pour alimenter en électricité les communautés autochtones vivantes dans ces régions loin des milieux urbains ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été intéressé par ce qu’il se passe au-dessus de nos têtes. Astronome amateur depuis plusieurs années, j’aime observer et photographier différents spectacles célestes. Les phénomènes optiques des aurores polaires m’ont toujours captivé et j’ai déjà passé plusieurs nuits à les photographier. Comme la beauté de la nature ne devrait pas être réservée qu’à certains privilégiés, je suis impliqué dans un club d’astronomie et j’aime vulgariser et partager mes meilleurs clichés sur mon site internet ou dans des publications grand public (voir « Les yeux tournés vers le Ciel »). Pendant ces longues attentes nocturnes, j’ai pu lire et écouter des explications décrivant le phénomène de création de ces couleurs extraordinaires dans notre ciel. Aujourd’hui, de manière similaire aux panneaux photovoltaïques, je me demande si on pourrait récupérer cette énergie naturelle et la stocker quelque part pour d’éventuels utilisateurs du Grand Nord du Québec. Cependant, je n’ai aucune expérience dans le domaine de la physique ou de l’électricité et ces spectacles célestes restent, pour moi, encore très mystérieux. Une collaboration avec un chercheur spécialisé serait une occasion rêvée pour comprendre un peu plus ces phénomènes si chers à mon cœur.
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Est-il envisageable d’optimiser les systèmes de géothermie existants pour qu’ils puissent stocker la chaleur solaire ?
Échange de chaleur entre l’air et le sol. Un article de journal décrivant une serre qui stocke la chaleur solaire dans son sous-sol avec un serpentin de tuyau agricole et la récupère pendant les périodes froides en appoint pour son chauffage.
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Comment valoriser les pneus (véhicules légers, véhicules lourds, motos, etc.) usagés ?
Avec l’augmentation de plus en plus sur nos routes, des véhicules, la présence des pneus usagés dans nos décharges. Ces pneus ont tendance à polluer l’environnement et leurs dégradations de manières naturelles peuvent durer plusieurs années.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Par Radio-Canada
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Philosophie, droit, art
Est-ce que les artistes ont une responsabilité sociale ?
Considérant que la majorité des disciplines artistiques sont soutenues par des programmes de financement public, en quoi les artistes ont-il.elle.iel.s des comptes à rendre aux membres du public qui se disent offensé. e. s ou choqué. e. s par leurs propositions artistiques ? En quoi la liberté de création des artistes et la liberté d’expression des citoyen.ne. s sont-elles contradictoires ou complémentaires ?
Je m’intéresse à la place de la culture dans notre démocratie, et à son rôle de liant social. Cependant, depuis les dernières années, on constate au Québec comme ailleurs que les membres du public ont de plus en plus de moyens d’exprimer leurs opinions face aux propositions artistiques qui sont programmées, et à leur fondement moral ou éthique. Alors que les artistes se rattachent à la liberté de création comme justification (par exemple comme on a vu à Québec pour la question de la cigarette sur scène), je me demande si à la base, il.elle. s ont une responsabilité face à leur public, par exemple le milieu de l’éducation en a face à la population étudiante, ou le milieu de la santé face à ses patient. e. s. Est-ce totalement déplacé que de questionner cette liberté de création à l’intérieur de repaires éthiques ou déontologiques comme on le fait dans d’autres milieux de la société ? Est-ce que la liberté de création des artistes prime sur la liberté d’expression des membres du public ? Comment baliser cette liberté artistique sans tomber dans la censure (ou même l’autocensure) ?
Je serais intéressée à questionner les membres du milieu artistique comme les membres du public à ce sujet, mais surtout à réfléchir aux mécanismes qui nourrissent ce sentiment de liberté de création à toute épreuve : à quelle reddition de compte les artistes sont-il.elle.iels soumis. e. s pour l’instant, par exemple face aux organisations de diffusion ou de financement ? De quelle agentivité réelle disposent les membres du public face à l’offre culturelle, et quel est le coût de l’expression de leurs opinions lorsqu’il.elle.iel. s sont confronté. e. s à des propositions artistiques qui les blessent ? Quels rapports de pouvoirs similaires à d’autres facettes de la société sont reflétés dans ces confrontations ?
J’aimerais aussi étudier ce qui se fait ailleurs, notamment dans la communauté anglophone et dans les communautés autochtones en termes de liens entre l’artiste et le public, ou de développement de public, ou de liens entre les milieux artistiques et communautaires. Personnellement, je n’ai pas trouvé beaucoup d’information au Québec à ce sujet et je serais intéressée à la rendre disponible pour contribuer à la démocratisation de la culture à ma façon.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je travaille moi-même dans le milieu culturel depuis 2018, spécifiquement dans les arts de la scène. Comme partout ailleurs dans la société, j’ai remarqué qu’il y a une différence marquée entre les valeurs des générations précédentes (qui se reflètent non seulement dans leurs propositions artistiques, mais aussi dans la façon de travailler), qui sont plutôt axées sur « l’art pour l’art », ou autrement dit « l’art à tout prix », alors que la génération dont je fais partie, qui a milité devant le TNM en 2018 et qui questionne entre autres les nouveaux projets télévisuels québécois sous plusieurs angles (notamment le casting, comme on l’a vu avec « Escouade 99 », mais aussi les sujets, comme avec la série « Les Mecs »), semble plutôt poser la question « l’art, mais à quel prix ? ».
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Physique
Est-ce que la relativité restreinte peut être un phénomène causé par la limitation de la vitesse d’interactions des particules dans un système quantique ?
Je souhaite en apprendre sur la physique moderne ; en particulière l’astrophysique et la physique quantique. J’ai lu plusieurs livres de divulgation scientifique et je suis fasciné par les découverts de la physique, mais plus important, j’aime comprendre la description du fonctionnement de l’univers qui apporte la physique. Je voudrais aussi comprendre mieux la physique moderne, inclus le point de vue mathématique. Je pense qu’aujourd’hui la physique se déroule beaucoup plus sur les idées abstraites ainsi, la physique théorique est basée fortement sur l’analyse mathématique et elle peut concevoir des hypothèses par la manipulation des équations bien avant que la physique expérimentale puisse les démontrer ou réfuter en observant la nature.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
J’ai pris connaissance sur la physique théorique moderne à l’université, si bien que ma carrière se déroule dans le secteur de TI, j’ai toujours suivi les nouvelles scientifiques. Dans mon expérience, j’ai utilisé l’analyse physique classique et les mathématiques pour concevoir des systèmes de simulation physique incluant des systèmes en temps réel. De plus, je connais un peu de la physique moderne, j’ai suivi quelques cours sur la théorie de la relativité, l’astrophysique, et la physique de particules principalement.
Jean Pierre Arteaga
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Politique et société
Qu’est-ce qui attire les artistes sur le territoire gaspésien ?
J’adore ma région adoptive, la Gaspésie, j’y habite depuis une douzaine d’années et je viens de m’y installer pour de bon en m’achetant une propriété avec la femme de ma vie, vous l’aurez deviné, une gaspésienne. Je suis également artiste professionnel depuis plusieurs années et tout ça a commencé en Gaspésie, dans un énorme bassin d’artiste effervescent. Qu’est-ce qui inspire autant d’artistes à vivre ici ? Qu’est-ce qui inspire les gens à venir en vacances, mais à repartir aussitôt ? Comment continuer d’inspirer toujours plus de Gaspésiennes et de Gaspésiens ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
J’ai travaillé au CIRADD pendant quelques heures au cours de ma dernière année de cégep, un centre de recherche inspirant par ses pratiques et sa vision. Ils m’ont à peine éveillé au monde de la recherche que j’en voulais plus et leur sensibilité pour les enjeux de ma région de cœur a aiguisé la mienne. Pendant mon parcours scolaire, il était souvent question de recherche, mais je n’ai jamais pu plonger dans un vrai processus formateur qui nourrit la curiosité. Mon expérience en communication et comme artiste dans ma belle Gaspésie me donne tous les outils pour continuer de contribuer à la garder inspirante
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Est-ce votre opinion ou la façon dont vous l’exprimez qui offense les autres ?
Le sujet porte sur le débat actuel concernant la culture de l’annulation, le wokisme et la rectitude politique. Il semble qu’il y ait un segment de la population, généralement à droite de l’échiquier politique, qui croit que ses opinions politiques sont difficiles à accepter pour la majorité. Ils se sentent réduits au silence et exclus, et croient qu’ils subiront des répercussions sociales s’ils expriment ouvertement leurs opinions. Ils croient que leurs opinions sont justifiées et qu’ils sont réduits au silence par ceux qui craignent la vérité.
Mais j’ai constaté que les gens de toute allégeance politique sont généralement ouverts à discuter de leurs désaccords lorsque les participants à la discussion s’investissent de bonne foi, démontrent une ouverture d’esprit et font preuve de respect. Je me demande dans quelle mesure le récit de la culture de l’annulation est vrai. Les personnes annulées sont-elles vraiment réduites au silence parce que nous craignons leurs idées politiques dérangeantes ? Ou est-ce parce qu’ils envoient des signaux de communication qui les amènent à s’aliéner des autres et ferment la porte à tout échange ?
J’aimerais appliquer la méthode scientifique dans l’analyse des attitudes autour de la culture de l’annulation et comprendre comment ces attitudes sont en corrélation avec le style de communication d’une personne, si elles le sont. La perception d’être annulé est-elle en corrélation avec des habitudes de communication comme l’expression de la colère, un esprit de contradiction, le mépris, l’interruption, un manque d’écoute ou une faible empathie ? Êtes-vous annulé en raison de votre opinion ou de la façon dont vous choisissez d’exprimer votre opinion ?
Comment avez-vous pris connaissance de ce sujet ou vous êtes-vous familiarisé à ce sujet ?
Depuis quatre ans, je gère un groupe Meetup basé à Montréal (Studio 42) où nous invitons tout le monde à participer à des conversations ouvertes bihebdomadaires sur des sujets controversés. Nous avons couvert plus de 100 sujets, y compris la religion, l’avortement, le végétarisme/végétalisme intégral, le wokisme, le féminisme, la crise de la masculinité et QAnon. Ces événements attirent des personnes de tous les horizons, issues de diverses cultures, ethnies, religions et orientations politiques. Malgré ces différences, nos conversations sont pour la plupart amicales, amusantes et stimulantes intellectuellement.
Je reçois une minorité importante et bruyante de participants qui croient que notre société connaît en ce moment une épidémie sans précédent de culture d’annulation et de rectitude politique. Ils ont le sentiment d’avoir été exclus de groupes d’amis, de collègues et de membres de leur famille en raison de leurs opinions politiques. Mais, d’après mes observations anecdotiques, ces personnes se mettent facilement en colère et sont promptes à argumenter de façon hostile. Elles sont parfois méchantes ou condescendantes. Elles sont difficiles à gérer, mettent parfois les autres participants mal à l’aise et mettent à rude épreuve les hôtes de l’événement.
Je m’engage activement à organiser des groupes de conversations ouvertes et fructueuses sur des questions importantes qui nous concernent, nous et notre société. J’espère qu’en étudiant cette question, je pourrai aider tout le monde à échanger des opinions controversées de manière constructive.
Geoffrey Brown
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Quels seraient les réels avantages démocratiques de tirer au sort une Assemblée constituante citoyenne ?
Le système politique dans lequel nous évoluons nous est dépeint comme une démocratie représentative. Dans une démocratie digne de ce nom, le peuple est souverain, c’est donc à lui d’écrire les règles du jeu. Pour cela une constitution rédigée par et pour le peuple semble la base d’une réelle démocratie. Une assemblée constituante citoyenne devrait être souveraine et exclue de tout conflit d’intérêts. Quelle serait la façon de désigner les constituants pour éviter les conflits d’intérêts ? Le tirage au sort est-il le seul moyen de produire une assemblée égalitaire et représentative ? Quelles seraient les alternatives afin d’éviter les conflits d’intérêts et la corruption ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je fais partie de l’alliance pour une constituante citoyenne du Québec (ACCQ), une organisation citoyenne qui s’intéresse à la gouvernance démocratique et qui s’est donnée comme mission de promouvoir, de préparer et de provoquer la convocation d’une Assemblée constituante non partisane, libre dans ses délibérations, et à tout mettre en œuvre pour que soit respectée la volonté du peuple québécois.
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Est-ce qu’une assemblée constituante tirée au sort favoriserait la rédaction d’une constitution québécoise rassembleuse ?
Le sujet qui m’intéresse est de trouver comment organiser la société de la façon la plus gagnante à la fois pour les individus l’habitant et pour les interactions externes.
Je suis porté à penser qu’un processus débutant par l’adoption d’une loi assurant la rédaction de la Constitution du Québec par et pour le peuple, loi elle-même soumise à l’approbation du peuple, serait un gage de réussite. En effet, les experts et les expertes dans tous les domaines font partie du peuple. Alors, une démarche permettant à tous et à toutes de proposer les meilleures solutions à leurs yeux et confiant la rédaction finale à des citoyens et des citoyennes tirées au sort sont invitées à s’inspirer du contenu reçu serait selon moi ce qui permettrait de s’approcher le mieux d’un consensus. Comment la science pourrait-elle valider cela et mener à son expérimentation d’une façon qui fonctionne à la plus grande satisfaction de tous ? Est-ce que le processus pourrait être testé au niveau municipal ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je constate que malgré la bonne volonté des candidats et des candidates aux élections, le fonctionnement du système favorise des choix questionnables au détriment de la population et pourrait s’avérer être une cause de plusieurs problématiques sociales en encourageant de mauvaises décisions, c’est-à-dire des décisions qui profitent à quelques individus au détriment de la collectivité. De plus, l’absence de moyens pour assurer que les promesses électorales soient tenues semble être une cause importante de désintérêt. Finalement, faudrait-il envisager des élections portant sur des engagements à valider plutôt que sur des individus qui peuvent changer d’idée impunément pour eux, mais avec des conséquences parfois lourdes et même indirectement mortelles pour d’autres ? Les règles entourant toutes les formes de pouvoir ne devraient-elles pas être soumises à l’approbation citoyenne ?
Comme expérience à ce sujet, outre mes réflexions et mes échanges avec d’autres, je me suis déjà présenté à une élection municipale en proposant un contrat social.
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Comment les perceptions publiques du Quartier chinois ont-elles changé dans le temps ?
La question de recherche se décline en trois temps : quelles sont les circonstances entourant la formation de ce quartier ? Quel est son présent actuel ? Et quelles sont ses avenues d’avenir ? Ces interrogations tentent de cerner les conditions socioéconomiques et politiques qui ont formé et influencé les développements nombreux de ce quartier emblématique et pourtant malmené tout au long de son histoire. Comme filon conducteur, ce projet de recherche saisira les perceptions changeantes de la société québécoise de ce quartier tout au long de ses quelque deux siècles d’histoire. D’emblée, il importera de comprendre de quelles façons le quartier a émergé, les emplois et la sociabilité qu’il offrait aux personnes immigrantes d’origine chinoise qui y ont trouvé des possibilités d’intégration et de travail dans une société autrement fort inhospitalière à leur endroit. Dans ce contexte, comment a été décrit et perçu le devenir de ce lieu circonscrit dans le Montréal du 19e siècle ? Quelle fut sa réception critique et publique ? Et quand la contribution et les apports de cette communauté furent-ils perçus et reconnus comme tels ? Ces questions se croisent à des évènements clés dans l’histoire du Quartier chinois, de son érosion face au développement foncier ainsi qu’à son délaissement partiel par la communauté chinoise au profit d’autres quartiers de la ville et de ses banlieues. À ce sujet, des caricatures de La Presse et de The Gazette rendent visible la résistance à l’égard de la protection que cherchait la communauté du Quartier chinois pour ses patrimoines bâti et culturel. Cette tendance complique partiellement la réception critique et l’opinion publique des apports des communautés chinoises et, plus largement, asiatiques, à l’ensemble de la société québécoise. Plus récemment, le Quartier chinois a été reconnu comme un ensemble patrimonial important : pourtant, la question de la préservation de cet ensemble urbain demeure entière. Comment préserver la sociabilité et le tissu culturel du quartier par-delà la sauvegarde de l’architecture du quartier ? Comment la perception du quartier a-t-elle rendu possible, mais aussi compliqué cette préservation ? C’est en cernant l’évolution de la perception de la société québécoise à l’égard de ce lieu emblématique de la ville, des apports et des contributions de la communauté qui l’habite, que l’on pourra brosser un portrait plus complet de son histoire, et de ses possibilités futures.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Lors de mon parcours en études asiatiques, j’ai appris les innombrables contributions et avancements des sociétés asiatiques à notre culture. Plus personnellement encore, pendant mon enfance, j’ai grandi avec de nombreux produits culturels provenant de l’Asie de l’Est. Ces expériences combinées ont contribué à développer une idée, un attrait aussi pour les possibilités de découvertes qu’offre cet incommensurable monde. Aussi, et bien que je ne fasse pas partie de la communauté asiatique moi-même, c’est avec un sens d’appréhension et une certaine horreur donc que j’ai lu les nouvelles concernant la hausse de la violence anti-asiatique entourant l’émergence de la COVID-19. Cette violence s’est notamment exprimée par l’expression d’agressions physiques et verbales dans le Quartier chinois, qui a également été couvert de graffitis xénophobes. Je m’en suis rendu compte en lisant ces nouvelles que j’en connaissais peu sur le quartier, sur ses origines et sa riche histoire. En m’impliquant auprès de divers groupes bénévoles œuvrant auprès de la communauté, je me suis rendu compte de ma profonde ignorance et, en contrepartie, du potentiel de recherche que recèle ce complexe et fascinant quartier.
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Est-ce que les différentes méthodes de sélections des représentants de l’état ont un effet sur les qualités de ceux-ci, tel que l’intégrité et la compétence ?
Est-il possible de mesurer et de comparer qualitativement et/ou quantitativement la relation entre le niveau de corruption d’un système politique en rapport avec le type de sélection des représentants de l’état (héritage monarchique, élection basée sur la popularité, sur le mérite ou le tirage au sort) ?.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je suis membre d’une organisation non partisane qui fait la promotion d’un processus de création d’une assemblée constituante citoyenne. Nous considérons que le tirage au sort est le meilleur moyen d’obtenir un maximum de représentativité avec un minimum de corruption. Avoir des outils factuels et scientifiques seraient utiles pour alimenter les débats aux niveaux des politiciens.
Luc Harbour
Courriel : lucharbour@gmail.com
Santé, qualité de vie, système de santé
Comment mieux accompagner les jeunes et les adolescentes et adolescents atteints de diabète de type 1 dans le suivi de leur traitement et de leur santé mentale ?
L’histoire de Karim Ouellet a fait ressortir un besoin criant, soit celui de mieux entourer les adolescentes et adolescents et les jeunes adultes atteints de diabète de type 1. Qu’ils aient été diagnostiqués dans l’enfance ou à l’adolescence, l’acceptation de la maladie est difficile, particulièrement quand les jeunes commencent à sortir, à travailler et vivre leur vie. À l’adolescence, on veut être comme tout le monde, et le diabète de type 1 met ces jeunes à part. J’aimerais savoir comment on peut mieux les accompagner, au-delà du suivi médical. Je pense que les jeunes ont besoin d’un suivi nutritionnel et psychologique serré pour les aider à passer au travers de cette phase critique et leur donner de bonnes habitudes pour leur vie. Je pense qu’un projet qui irait recueillir le témoignage des adolescentes et adolescents et des jeunes adultes atteints d’un diabète de type 1 permettrait de cibler leurs défis et leurs besoins pour ensuite mieux aiguiller les interventions à avoir auprès de cette clientèle. Quelques questions à se poser : Comment les jeunes diabétiques doivent-ils gérer leur maladie quand ils commencent à avoir des soirées ? Comment les jeunes diabétiques peuvent-ils faire comme leurs amies et amis tout en ne nuisant pas à la gestion de leur maladie ? Comment les empêcher de développer des troubles alimentaires ? Le diabète de type 1 est très mal connu de la population en général et même de plusieurs médecins de famille. Un projet de recherche permettrait aussi de sensibiliser la population à cette maladie qui représente un lourd fardeau pour celles et ceux qui en souffrent.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je suis mère d’un garçon de 11 ans qui est atteint d’un diabète de type 1. Je suis sur Internet des groupes de discussion sur le sujet du diabète et la question de l’adolescence revient toujours. Les jeunes qui sont diabétiques, depuis qu’ils sont petits, deviennent « écœuré » de la maladie à l’adolescence. Souvent, celles et ceux qui le deviennent à l’adolescence n’acceptent pas leur condition et ne se soignent pas comme il faut. Cela me touche, car mon garçon passera par-là dans pas très longtemps. Je participe au projet Type1 Better sur le diabète de type 1 qui travaille notamment à mettre sur pied un registre des diabétiques de type 1, ainsi qu’à développer des outils de sensibilisation et de gestion de la maladie. Je ne suis pas impliquée dans les projets de recherche, mais j’aide à réviser des articles de blogues ou donner des entrevues pour parler du diabète.
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Quel est l’impact de la charge mentale subie par les diabétiques de type 1 dans la gestion de leur maladie ?
La gestion et les soins que doit se donner une personne atteinte du diabète de type 1 sont une charge très lourde, 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, 365 jours par années. Cela représente donc une « charge mentale » permanente qui a un impact très important sur la qualité de vie de ceux et celles qui sont atteints de cette maladie chronique.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je suis personnellement diabétique de type 1 depuis plus de 60 ans et cela a donc marqué toutes les dimensions de ma vie.
Réal Brais
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Quels sont les impacts, à long terme, de l’hypoglycémie sur le cerveau des diabétiques ?
J’aimerais savoir quels sont les impacts à long terme de l’hypoglycémie sur le cerveau.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Avec le temps, étant moi-même diabétique, j’ai l’impression de perdre mes capacités à réfléchir vite et je vis maintenant avec un TDA depuis quelques années.
Caroline Beaubien
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Quel est l’impact des services d’écoute téléphonique au Québec ?
23 centres d’écoute téléphonique sont présents au Québec. Ils sont non interventionnistes et orientent leurs actions auprès des personnes appelantes en pratiquant de l’écoute active. Est-ce que l’impact des leurs actions est mesurables ? Est-ce que l’écoute active apporte aux Québécoises et Québécois un apport significatif ? Comment mesurer l’efficacité et les effets chez une personne appelante ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Comme bénévole dans un centre d’écoute, j’ai fait de l’écoute et je suis ambivalent sur les effets et sur la pertinence dans certains types d’appels.
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Quels sont les effets du cannabis sur la santé mentale et physique des personnes nouvellement consommatrices de cette substance, plus particulièrement depuis la légalisation du cannabis au Canada ?
J’ai constaté une banalisation entourant l’usage du cannabis, surtout depuis la légalisation. La santé publique a fait plusieurs recommandations au gouvernement. Le gouvernement provincial a émis des restrictions et des mises en garde entourant l’utilisation de cette substance. Cependant, comme c’est maintenant légal, certaines personnes se disent que ce ne doit pas être si dangereux et décident d’essayer ce nouveau produit de consommation. Je me demandais s’il serait possible d’évaluer les effets de l’utilisation de cette substance sur les troubles de santé mentale, ainsi qu’une possible modification concernant les saines habitudes de vie (motivation, saine alimentation, activités physiques…), chez les nouvelles personnes utilisatrices.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
J’ai un fils, grand consommateur de cannabis, qui vit avec une problématique de schizophrénie. Je me demande quels sont les impacts de cette consommation sur la santé mentale des nouvelles personnes utilisatrices. Je suis aussi paire-aidante de famille avec les membres de l’entourage d’une personne vivant avec une problématique en santé mentale, j’anime des groupes d’entraide, participe à la ligne de pairs-aidants de famille, procède à des rencontres individuelles.
Jocelyne Deland
Courriel : j.deland@lamaree.ca
En quoi l’amitié est-elle un facteur de protection, par rapport à la santé mentale, lors d’une pandémie ?
L’amitié a-t-elle permis à des gens de tenir le coup psychologiquement pendant la pandémie ? Si oui, en quoi a-t-elle favorisé le bien-être ? Quels sont les indicateurs de ce bien-être ? Est-ce que les groupes sociaux en ligne y ont contribué ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Touchée en plein cœur de la zone rouge et œuvrant en éducation pendant la pandémie, j’ai constaté que mon groupe d’amies avec lequel j’allais marcher a favorisé mon équilibre, a réduit mon stress et m’a permis de concilier avec les très nombreux changements.
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Comment arriver à trouver une façon où le cerveau pourrait inverser l’effet des maladies auto-immunes, comme s’il pouvait « parler » au système immunitaire ?
1 – L’immunité est un sujet qui me fascine complètement.
2 – Les récentes recherches démontrent que l’exercice remodèle le cerveau créant de nouveaux vaisseaux et neurones hyperconnectés. Entre autres, cela a des bénéfices sur plusieurs plans : augmente la myéline sur les neurones, protège contre plusieurs maladies dégénératives, augmente la qualité de vie tout au long de la vie, etc.
On connaît de plus en plus le secret du cerveau. Par exemple, les effets bénéfiques de l’exercice sur le cerveau et la sécrétion de neurotransmetteurs et autres substances propres au cerveau.
Les maladies auto-immunes sont un dérèglement du système immunitaire qui s’attaque à une partie du corps comme si c’était un ennemi à détruire. Il est mélangé. Mais comment lui parler pour lui expliquer que non, par exemple, la gaine de myéline n’est pas une ennemie ?
Pourrait-on modifier la réponse immunitaire en trouvant une façon de remodeler le cerveau afin qu’il « parle » au système immunitaire et le remodèle à son tour ? Peut-être pas par l’exercice, mais il y a sûrement un moyen ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je suis infirmière ayant travaillée dans les milieux communautaires et la raison qui m’a poussé à étudier cette profession est tout ce qui touche à la prévention et la responsabilisation des gens face à leur propre santé. On a bien juste un corps pour toute la vie ! J’aime garder mes connaissances à jour et les avancés scientifiques m’interpellent beaucoup.
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Les vêtements à compression médicale augmentent-ils les performances sportives ?
Est-ce que les atouts des vêtements compressifs sont à considérer pour les gens qui ne sont pas particulièrement des athlètes, mais qui aimeraient améliorer leur performance ? Est-ce qu’il y a une différence significative entre porter un legging compressif lors de la course à pied ou porter des bas standards ? J’aimerais en connaître davantage sur les autres bienfaits de la compression graduée sur les performances sportives : avant, pendant et après. Par exemple, pour un individu qui joue dans une ligue de balle-molle et qui a des antécédents de blessures, comment ce vêtement peut l’aider et quel vêtement (tricot, matériel) choisir.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je travaille dans la vente d’équipements médicaux. C’est en vendant des bas compressifs et des orthèses avec tissu compressif que j’ai vu les bienfaits. J’ai vu la réaction de soulagement immédiate des patients lors de l’enfilage et je sais que ce n’est pas un hasard. Cette situation s’applique à moi-même. Quand j’ai les jambes lourdes, j’enfile mes bas compressifs et je ressens un bien-être immédiat. Je joue aussi à la balle-molle. Je ne suis pas en forme, mais les fois que je me suis surpassé sont lorsque je portais des leggings compressifs qui le faisaient comme un gant.
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Chez les personnes atteintes d’une maladie auto-immune affectant les tissus conjonctifs (ex. : syndromes d’Ehlers-Danlos), pouvons-nous trouver une façon pour que le corps produise de façon normale du collagène ?
Plusieurs membres de ma famille sont atteints du syndrome d’Ehlers-Danlos (EDS) qui engendre des restrictions physiques en plus d’augmenter les risques d’une crise cardiaque et de la rupture de l’enveloppe intestinale. Je souhaite que cette recherche puisse avoir un effet bénéfique pour les gens atteints de cette pathologie.
Mon fils est en processus de détection de la pathologie et les résultats indiquent que ce serait l’EDS. La peau de son dos déchire, il a les intestins très extensibles, il a de la difficulté à l’effort, sa peau est extensible, les chevilles désaxées et une divergence dans les yeux. Il est très limité pour faire du sport. Son père a des symptômes similaires. Il a des tendons déchirés et il ne peut plus faire les sports qu’il faisait. Dans la famille de mon mari, presque tous meurent du cœur et certains ont des problèmes avec les intestins.
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Est-il possible d’envisager une intervention interdisciplinaire pour soutenir les personnes vivant avec de l’obésité dans l’amélioration de leur santé physique et mentale ?
Je m’intéresse aux différentes interventions que l’on peut mettre en place pour aider les personnes vivant avec de l’obésité qui souhaitent améliorer leur santé en utilisant une approche interdisciplinaire (nutrition, travail social, kinésiologie, etc.). Aussi, j’aimerais savoir comment valider la réussite des interventions en évitant le plus possible d’utiliser le poids comme paramètre.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je m’intéresse aux différentes interventions que l’on peut mettre en place pour aider les personnes vivant avec de l’obésité qui souhaitent améliorer leur santé en utilisant une approche interdisciplinaire (nutrition, travail social, kinésiologie, etc.). Aussi, j’aimerais savoir comment valider la réussite des interventions en évitant le plus possible d’utiliser le poids comme paramètre.
Laurence Berthelet
Courriel : laurence.berthelet@hotmail.ca
Est-ce que les probiotiques peuvent être utilisés de façon complémentaire aux thérapies conventionnelles pour contrôler certaines maladies métaboliques (ex. : l’obésité ou le diabète) ?
Je suis curieuse d’en savoir plus sur le potentiel des probiotiques à améliorer la santé, et ce sur plusieurs plans. Est-ce que la prise sporadique ou régulière peut aider à prévenir les infections courantes, notamment le rhume, la grippe ou la gastro-entérite, particulièrement chez les enfants ? Est-ce que leur utilisation peut prévenir l’apparition de symptômes gastro-intestinaux chez des gens souffrant de reflux, de gastrite ou de syndrome du côlon irritable ? Peut-on aider les patients souffrant de maladies chroniques métaboliques, tels l’hypertension, la dyslipidémie, le diabète ou l’obésité à contrôler leur pathologie par la prise de probiotiques ? Plusieurs questions sur le vaste monde du microbiote ! Si précieux, certes, mais obscure sur son implication clinique véritable.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Ma vie professionnelle me fait croiser des gens qui vivent avec des maladies chroniques et qui ont parfois du mal à les contrôler. Certains recherchent des solutions non pharmacologiques, des alternatives aux bénéfices certains et aux risques moindres. Personnellement, j’utilise régulièrement les probiotiques pour ma famille ainsi que pour moi, pour prévenir l’évolution d’une maladie infectieuse bénigne, pour atténuer des symptômes digestifs, mais sans avoir la conviction scientifique derrière ces gestes.
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Est-ce qu’un déséquilibre du microbiote intestinal a un impact sur la santé mentale des jeunes et des moins jeunes ?
Le lien entre le microbiote intestinal et la santé mentale.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
J’en ai entendu parler, j’ai lu sur le sujet. J’ai un ami dont la fille a un problème de santé mentale et leur détresse me touche. Je me demande ce qu’on peut faire.
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Peut-on manger sans restriction si le niveau de sucre est bien contrôlé ?
La prise de médicament Levocarb et son efficacité versus les repas protéiques.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je suis sensibilisé à ce sujet, car notre famille consomme des aliments de protéines animales et végétales.
Michel Leclerc
Courriel : ml.synergy@videotron.ca
Comment intégrer davantage de programmes de prévention en santé mentale et physique dans le système de santé au Québec ?
Orienter davantage la gestion publique de la santé sur la prévention, afin de diminuer coûts et attentes dans les services. Ce, en réfléchissant avec les personnes sur le terrain des solutions proposées, puis mettre en chantier des actions concrètes, visant l’alimentation, le sport, le réseautage social, l’éducation, l’environnement écologique.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je travaille en santé mentale et je constate qu’il n’y a pas suffisamment de prévention, et en tant qu’humain, je me soucis de la qualité de vie de mon espèce.
Steve Dubois
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Comment élargir l’accès au traitement des allergies alimentaires ?
On compare parfois les effets d’un diagnostic d’allergie alimentaire à ceux d’un tsunami. C’est à peine une exagération.
Le fardeau psychologique et social associé à l’allergie alimentaire est substantiel. Elle complique presque toutes les facettes de la vie quotidienne et exige une constante vigilance. Pour réduire les risques d’une réaction qui pourrait avoir des conséquences dramatiques (allant jusqu’au décès), il faut éviter de façon stricte l’allergène. Une trace peut en effet suffire à entraîner une réaction. C’est un défi considérable qui doit être relevé inlassablement, jour après jour.
Il y a quelques années, en l’absence de traitement, les personnes allergiques n’avaient d’autres choix que d’éviter l’aliment et, en cas d’exposition accidentelle, d’avoir recours à l’injecteur d’épinéphrine.
Un traitement novateur, l’immunothérapie orale, a complètement changé la donne et soulevé du même coup une gigantesque vague d’espoir au sein de la communauté allergique.
L’immunothérapie orale a fait ses preuves : des études démontrent qu’après 6 à 12 mois de traitement, 80 % des patients et des patientes peuvent consommer de petites quantités de l’allergène sans y réagir. Après quatre à cinq ans, la moitié d’entre eux et d’entre elles sont entièrement guéris (disparition complète de l’allergie).
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Mon fils Christophe n’avait que quelques mois lorsque ses premiers symptômes d’allergies se sont manifestés. Des tests ont rapidement confirmé qu’il était allergique à une trentaine d’aliments.
Du jour au lendemain, j’ai dû bannir ceux-ci de la maison. Il m’a aussi fallu apprendre à décoder les étiquettes des produits, prendre mille et une précautions pour éviter la contamination des repas, mettre au point un plan d’urgence, réorganiser notre vie sociale et sensibiliser notre entourage. En dépit de mes efforts, Christophe a eu trois réactions anaphylactiques nécessitant une dose d’épinéphrine. Le plus difficile a été d’apprendre à vivre avec cette épée de Damoclès.
La condition médicale de mon fils m’a incitée à modifier de façon radicale mon parcours professionnel. Avocate de formation, j’ai laissé ma pratique pour fonder en 2003 l’association de patients et de patientes Déjouer les allergies.
Pour les membres de notre communauté, l’immunothérapie orale est une véritable planche de salut. Cependant, le fait que ce traitement qui change (et sauve) des vies soit si peu accessible est une source de frustration et même d’angoisse. Dans le cas des enfants allergiques, en particulier, l’immunothérapie orale est plus efficace si elle est effectuée dès les toutes premières années de vie. Personne ne veut rater cette fenêtre d’opportunité.
Marie-Josée Bettez
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Est-ce que l’hypersensibilité joue un rôle dans le haut potentiel émotionnel chez les enfants ?
À travers cette question, ce qui m’intéresse c’est de mieux comprendre nos plus jeunes enfants dans leur savoir être, de comprendre ce qu’il se passe dans leur cerveau et que nous, adultes, options pour une attitude plus empathique vis-à-vis de leur hypersensibilité. De comprendre l’impact de leur hypersensibilité au quotidien, soit avec leurs pairs, leurs enseignants et enseignantes, leurs familles… Ainsi de savoir comment, nous, parents, éducateurs, nous pouvons mieux accompagner ces enfants au quotidien grâce à la vulgarisation des connaissances scientifiques et l’élaboration d’outils.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Dans le cadre d’une thérapie de couple, notre thérapeute nous a parlé du haut potentiel émotionnel notamment lors de nos échanges concernant notre fils de 4 ans. Sans vouloir émettre un diagnostique, mais plutôt d’élargir nos observations et de mieux comprendre son comportement, je m’intéresse sur un lien existant ou non entre le HPE et l’hypersensibilité et de connaître leur relation. D’un point de vue professionnel, depuis peu je suis coach scolaire/d’apprentissage, j’accompagne les enfants avec des difficultés scolaires. Et d’avoir des connaissances supplémentaires me permettrait de mieux accompagner les enfants présentant un HPE et une hypersensibilité, d’avoir des outils ou bien de référer à au personnel de la santé qui prennent le relais et qui aide l’entourage et l’enfant à mieux comprendre son fonctionnement.
Marie Gidrol
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Comment différencier la manifestation de la douance de la discipline inculquée par les parents et la culture ?
Ayant des parents issus de l’immigration suite à la guerre du Vietnam, j’ai toujours été entourée de membres de famille performants et curieux. Mes pairs ayant des origines similaires semblent aussi suivre cette tendance à performer et à accumuler de nouvelles connaissances. Serait-ce possible que certaines cultures facilitent plus la manifestation de douance, ou facilitent-elles seulement la performance, et la douance passerait sous le radar parmi la panoplie de personnes performantes ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
J’ai reçu mon diagnostic l’an dernier. J’observe aussi que je performe moins que plusieurs personnes autour de moi, et je suis surprise de voir à quel point mon niveau de performance semble habituel pour mon entourage, alors que ça ne semble pas si commun au niveau des statistiques…
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Quels sont les impacts de la pandémie sur la santé mentale des jeunes Afros-descendants et descendantes du Québec ?
Les données sur le nombre de consultations pour des problèmes de santé mentale chez les jeunes ont fait un bon significatif durant la pandémie au Québec.
Quel est le véritable impact de cette pandémie qui s’est ajoutée à turbulences émotionnelles que vivaient ses jeunes suite à la mort de Georges Floyd marque par le mouvement d’éveil et de revendication qui s’en est suivi pour ces jeunes pleines constructions de leur identité face à ce double défi auquel s’ajoute les tabous qui pèsent sur les problèmes de santé mentale dans ces communautés, de la méfiance des familles par rapport aux services de santé, étant donné la surreprésentation de ces communautés dans les données de la DPJ. De plus dans beaucoup de cas les parents étaient moins disponibles pour ces jeunes étant donné que beaucoup étaient au premier plan sur les fronts sur les planchers des établissements de santé, et d’autres métiers où ils n’avaient pas accès au télétravail et qui étaient déclarés essentiels par la santé publique comme agent ou agente de sécurité, transport, stations de services, etc. avec toute l’anxiété.
Ces jeunes sont-elles bien représentées dans les données sur les impacts de la pandémie ? Sinon, quelle serait la meilleure méthode pour bien rendre compte de leur réalité ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Ma famille a été durement éprouvée, sur le plan de la santé mentale durant cette période : dépression, anxiété, séparation, etc. Et ce, malgré un certain facteur de protections, comme de nombreuses familles afros descendantes comme nous, or très peut-on consulté, et très éprouvent un certain gène a parler ouvertement de ce qu’elle vivait.
Ce qui me laisse croire que les données sur l’impact de la pandémie sur la santé mentale des jeunes pourraient ne pas traduire l’ampleur réelle de cette pandémie sur ces communautés.
Cette question me préoccupe, car les besoins réels de ces communautés pourraient être Malo répondu dans programme et politique mis en place si les données ne rendent pas suffisamment compte de leur réalité.
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Apprendre tardivement qu’on a une double exceptionnalité nuit-il à notre parcours (académique, professionnel, bien-être) ?
Les recherches récentes indiquent que le haut potentiel intellectuel (HPI ; communément appelé « douance ») est une force d’adaptation pour l’individu. Toutefois, lorsque la douance s’accompagne d’un trouble neurodéveloppemental, comme par exemple le trouble du spectre de l’autisme (TSA), le trouble du déficit de l’attention avec/sans hyperactivité (TDA/H) ou les troubles d’apprentissage (TA), on parle de double exceptionnalité (twice exceptional en anglais). Dans ce cas, le HPI et le trouble neurodéveloppemental influent l’un sur l’autre, pouvant occasionner une difficulté à poser le bon diagnostic puisque le HPI est une force d’adaptation qui peut venir en quelque sorte camoufler, ou du moins diminuer en apparence, le trouble neurodéveloppemental.
Malgré la présence du trouble neurodéveloppemental, le HPI permet généralement aux élèves d’être en situation de réussite lors du passage à l’école primaire. Toutefois, à partir du secondaire, cette capacité de compensation peut atteindre sa limite pendant le parcours scolaire et professionnel, restreignant les perspectives potentielles de la personne même si, dans le contexte de la population générale, elle peut sembler avoir très bien progressé. Bien que le HPI représente une force d’adaptation, j’aimerais donc savoir à quel point la double exceptionnalité, en masquant le trouble neurodéveloppemental, peut nuire au parcours de vie d’une personne diagnostiquée tardivement, tant au niveau académique ou professionnel qu’au niveau de son bien-être en général ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
J’ai été sensibilisée à ce sujet en naviguant dans le système scolaire depuis 17 ans avec mes trois enfants diagnostiqués doublement exceptionnels. Bien que le domaine soit en émergence, il y a encore peu de recherche et de documentation sur la double exceptionnalité, surtout pour les individus vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Au fil des années, mes enfants ont souvent fait face à de l’incompréhension et des préjugés de la part de certains intervenants et intervenantes. On voit beaucoup plus d’ouverture et d’offres d’adaptations ces dernières années pour plusieurs troubles neurodéveloppementaux, mais la double exceptionnalité demeure néanmoins méconnue.
De plus, au début de mon parcours professionnel, j’ai eu la chance d’enseigner en sciences quelques années au niveau collégial. Je ne peux que constater que, des années plus tard, les ressources pour les enseignants et les enseignantes ainsi que pour les intervenants et les intervenantes sont demeurées très limitées sur le sujet : en général, ils et elles ne sont pas au fait de cette réalité. Maintenant que j’y suis sensibilisée grâce à mes enfants, je réalise à quel point j’aurais pu mieux orienter certaines de mes étudiantes et étudiants qui venaient chercher conseil auprès de moi.
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Le chant choral amateur peut-il avoir un effet positif sur la conservation et l’amélioration des facultés cognitives ?
Je suis choriste (sans formation académique) depuis peu et je me demandais quels sont les principaux effets cognitifs à retirer de la pratique du chant choral. Dans mon groupe de chant, l’âge moyen est environ 60 ans, mais quelques personnes ont dépassé le 80… Certaines personnes ont un trouble de la parole et pourtant ils peuvent chanter sans être diminués. La mémorisation de nos textes est sollicitée chaque année pour le concert. Le tempo, les petites chorégraphies et le travail d’équipe sont requis pour que l’expérience soit réussie. Du haut de mes 41 ans, je dois continuer d’entraîner ma mémoire et le chant choral me semble un excellent moyen !
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Quelle alimentation devrait être privilégiée, durant les traitements du cancer du sein (radiothérapie et de chimiothérapie), pour favoriser la guérison et le rétablissement ?
Le sujet qui m’intéresse est vraiment l’alimentation et le cancer du sein. J’ai moi-même eu un cancer du sein en 2018 et j’ai continué de travailler durant tout le processus, incluant le lendemain de ma tumorectomie. J’avais beaucoup lu de moi-même sur le sujet de l’alimentation pendant les traitements, mais pas un médecin ou une infirmière n’en parlait, même quand je posais des questions. On me répondait habituellement des phrases générales comme « Mangez ce qui vous fait plaisir » ou « Mangez ce que vous pouvez » ; alors que mes lectures me démontraient clairement qu’il y avait de meilleurs choix alimentaires à faire que d’autres. Mes propres choix alimentaires m’ont démontré le bien-fondé de ma démarche personnelle. Mais je souhaiterais que cette question soit traitée de façon plus empirique et scientifique, pour que plus de femmes en profitent à l’avenir.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Comme j’ai eu à composer avec des traitements pour le cancer du sein (et je continue toujours, devant prendre du tamoxifène sur 5 ans), j’ai réalisé très rapidement l’importance de l’alimentation durant ces traitements. Et comme j’ai été membre pendant 3 ans de deux groupes d’entraide virtuels pour femmes atteintes du cancer du sein (un en France et un au Québec), j’ai rapidement vu qu’il y avait de grosses lacunes à ce sujet.
Suzanne Michaud
Courriel : suzanne.michaud@caaquebec.com
Existe-t-il un lien entre notre consommation d’œufs et la prévalence de certains cancers ?
La relation entre la consommation d’œufs et les maladies cardio-vasculaires et le diabète de type 2 semble passablement bien documentée dans la littérature scientifique contrairement aux liens qui pourraient exister entre la consommation d’œufs et la prévalence de différents cancers.
On voit des propos diamétralement opposés sur les réseaux sociaux. Pour certains, il ne faudrait pas consommer d’œufs puisqu’ils seraient cancérigènes, pour d’autres, c’est la panacée en matière de qualité de protéines.
Y a-t-il lieu de limiter notre consommation d’œufs en fonction du niveau de risque associé à l’apparition de cancers ? S’il y a un risque, est-il identique pour tous les cancers ? Est-ce que le risque diffère selon certaines caractéristiques de la population ? Finalement, quelle serait la limite sécuritaire de consommation hebdomadaire d’œufs en fonction de ces risques tout en considérant également l’effet des œufs sur la prévalence des maladies cardio-vasculaires et autres maladies ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
En tant que citoyen qui se préoccupe de se maintenir en santé, le choix des aliments qui composent son alimentation me semble fort important. Pour bien équilibrer et varier son alimentation, je crois que nous devons connaître ce qui apparaît comme une consommation potentiellement néfaste pour notre santé, tant sur le choix des aliments que sur la quantité absorbée. Pour certains aliments, la science semble assez unanime. Pour d’autres, comme pour les œufs, cela ne semble pas être le cas.
De plus, dans le contexte favorable de la diminution souhaitable de consommation de viande, les œufs comme source de protéines peuvent prendre plus de place dans un régime alimentaire, ce qui m’amène à m’intéresser davantage aux œufs.
Christian Tremblay
Courriel : tremblay.christian2740@gmail.com
L’imagerie par résonance magnétique et l’intelligence artificielle peuvent-elles prédire avec précision les masses ovariennes bénignes par rapport aux masses ovariennes malignes que les échographies englobent toutes comme des lésions ovariennes ?
Je suis passionnée par l’art, le corps humain, la photographie et les applications d’intelligence artificielle (AI), mais en raison de ma situation familiale, je n’ai pu poursuivre des études dans aucun de ces domaines et j’ai dû abandonner l’école après l’université. J’ai récemment accompagné ma mère d’accueil qui subissait un test d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Pendant qu’elle était dans la machine, j’ai demandé au radiologiste et aux techniciens en quoi consistait ce test. J’ai appris que le scanneur IRM prend des images en coupe de parties du corps et reproduit de façon détaillée l’anatomie du patient afin d’identifier s’il y a une maladie présente ou non. Vu mon amour de la photographie, cela a attisé ma curiosité. Je souhaitais voir les images en coupe pour mieux comprendre le processus par lequel les images finales sont obtenues. Lorsque j’étais enfant, mes parents biologiques étaient inaptes à prendre soin de moi et j’ai été placée en famille d’accueil. Je me suis attachée à ma mère d’accueil, qui a des antécédents de cancer de l’ovaire et qui passait plusieurs tests tous les six mois (tests sanguins et échographies). Enfant, je ne saisissais pas vraiment le processus. Maintenant que je suis plus âgée et que j’ai pu l’accompagner à une séance d’IRM, je me suis demandé, avec ma connaissance limitée des applications d’IA (je joue à des jeux vidéo en ligne en utilisant des applications d’IA) et aucune connaissance de l’IRM, s’il existe un moyen pour les radiologistes spécialisés dans l’interprétation des IRM pelviennes d’aider les radiologistes généralistes, les médecins de famille et les gynécologues à mieux distinguer les tumeurs bénignes de l’ovaire des tumeurs cancéreuses grâce aux images captées par IRM. En discutant avec le radiologiste responsable des soins de ma mère d’accueil, j’ai appris qu’il faut de nombreuses années de formation pour interpréter correctement les images d’IRM et que cette expertise ne se trouve pas dans tous les hôpitaux où travaillent des radiologistes généralistes qui lisent tout type d’imagerie concernant les maladies de toutes les parties du corps. En outre, étant donné que les applications d’IA infiltrent tous les aspects de la société, une application pourrait-elle être créée pour aider également à différencier les tumeurs ovariennes bénignes des tumeurs ovariennes malignes ? Comme je suis passionnée par la photographie, j’aimerais savoir comment l’appareil d’IRM obtient des images des organes du corps, en particulier des ovaires, puis comment les radiologistes peuvent identifier si l’ovaire a une tumeur ou non. L’impact serait encore plus percutant si les radiologistes peuvent prédire avec précision la malignité de la tumeur ovarienne en utilisant l’IRM et aider à diminuer le stress et l’anxiété des femmes qui ne savent pas si elles ont un cancer ou non alors qu’elles subissent des échographies et des tests sanguins à répétition et qu’elles attendent longtemps avant de connaître leurs résultats, courant le risque que la tumeur se propage si elle n’est pas diagnostiquée et traitée rapidement. J’aimerais combiner ma passion toujours renouvelée de la photographie et du corps humain à mon désir d’apprendre à distinguer les ovaires malades des ovaires normaux sur les IRM. Comme je m’intéresse aux applications d’IA, j’aimerais améliorer mes connaissances dans ce domaine et vérifier si les radiologistes sont en mesure d’intégrer l’IA dans des projets de recherche qui pourraient potentiellement aider les femmes comme ma mère d’accueil grâce à une évaluation précise de l’état des ovaires dans un délai opportun.
Comment en êtes-vous venue à vous intéresser à ce sujet ?
Ma mère d’accueil avait l’habitude de passer des tests pour évaluer ses ovaires tous les six mois, mais elle m’épargnait les détails. Chaque fois qu’elle devait aller se faire tester, je pouvais voir qu’elle était anxieuse et inquiète jusqu’à ce qu’elle reçoive les résultats de ses tests plusieurs mois plus tard. Lors d’une échographie récente, son gynécologue s’inquiétait d’une ombre vue sur le cliché et il n’était pas certain de ce que c’était et a recommandé qu’elle passe une IRM plutôt que de refaire une échographie quelques mois plus tard. Vous pouvez imaginer l’inquiétude que cela nous a causée à toutes les deux. J’ai décidé d’assister au rendez-vous d’IRM avec elle pour lui tenir compagnie et c’est à ce rendez-vous que j’ai vu les images détaillées qu’un appareil d’IRM peut générer. Nous avons été ravies d’apprendre que l’ombre vue était une lésion bénigne qui n’avait pas besoin de traitement supplémentaire. Le gynécologue nous a expliqué que notre hôpital a la chance d’avoir accès à cet équipement spécialisé et à des radiologistes formés, car, sans ce test, de nombreuses femmes devraient simplement attendre une nouvelle échographie quelques mois plus tard ou devraient subir des tests plus invasifs, y compris l’ablation chirurgicale de l’ovaire avec ou sans l’utérus pour un diagnostic plus précis. Mon intérêt pour ce projet est de déterminer si l’IRM avec ou sans application d’IA pourrait détecter une tumeur ovarienne bénigne chez les patientes où l’échographie n’est pas concluante. Je n’ai aucune connaissance scientifique à ce sujet, mais j’aimerais apprendre et vérifier si ma question pourrait améliorer la façon dont l’IRM est utilisée dans l’évaluation des patients qui obtiennent des résultats non concluants par échographie.
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Comment les phénomènes naturels peuvent-ils être utilisés comme outil de communication pour la représentation du handicap ?
Nous craignons ce que nous ne pouvons comprendre. Je m’intéresse aux façons dont nous pouvons envisager la variation de la biologie et de la nature pour nous doter d’une nouvelle façon de considérer l’acceptation culturelle du handicap.
J’aimerais en apprendre davantage sur la variation et la mutation telles qu’elles se présentent en botanique. Premièrement, trouver des parallèles entre le handicap humain et les mutations végétales, déterminer si les taux d’incidence et les causes sont similaires, en particulier dans le contexte de l’augmentation de la pollution et du changement climatique. Et deuxièmement, pour examiner ce que nous ressentons à propos de la mutation, quelles significations nous lui attribuons culturellement, en particulier comment le sens moral est attribué au diagnostic médical/maladie ? Plonger dans la psychologie sous-jacente au fait que nous ne voyons pas de fruits « difformes » dans un marché ou une fasciation florale dans des bouquets pourrait donner un aperçu de la façon dont la perception affecte l’acceptation, la peur ou l’exclusion. J’aimerais étudier ces questions sous l’angle de la création de sens culturel et l’angle instinctif ou évolutif.
Je suis curieuse de savoir si le public aimerait échanger sur la variation dans un contexte botanique, car les concepts sous-jacents à notre inconfort devant la différence peuvent être difficiles à affronter. Comprendre la réception de ce discours lorsqu’il traite des plantes serait inestimable pour les défenseurs des personnes handicapées qui veulent aborder l’inconfort face à notre propre mortalité, notre autonomie, notre éthique et nos systèmes d’oppression.
Les personnes handicapées représentent 15 % de la population mondiale, ce qui en fait l’un des plus grands groupes marginalisés de la planète. Parce que tout le monde, à un moment donné, connaîtra un handicap, que ce soit en raison du vieillissement, d’une blessure ou d’une maladie, les problèmes de perception de l’incapacité et de la différence concernent tout le monde.
La science médicale et la biologie catégorisent et diagnostiquent l’incapacité. Ils ont historiquement servi à justifier les arguments des eugénistes. Comment pouvons-nous dorénavant utiliser ces méthodes et processus pour examiner et améliorer les expériences culturelles et les identités entourant le handicap ?
Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à ce sujet ?
En tant que personne handicapée physiquement et confrontée aux conséquences d’une mutation génétique (cancer), j’ai été personnellement affectée et j’ai intégré ces problématiques dans ma vie professionnelle. Je suis une artiste multimédia et vidéaste. Ma pratique porte sur la représentation nuancée du handicap et se concentre sur l’art scientifique, souvent par l’intégration de l’esthétique scientifique rétro dans mes projets de médias numériques.
Deux de mes projets les plus récents ont été des collaborations avec des neuroscientifiques, dans des projets portant sur l’épigénétique de la dépression et le potentiel artistique de l’infrarouge. Les méthodes de recherche transformées en projets créatifs accessibles m’inspirent. Un autre projet en cours inclut des exemples du handicap dans un processus de création d’animations qui mettent en valeur le « mouvement altéré », les différentes façons dont les différents corps se déplacent dans le monde et s’y adaptent. Je souhaite recadrer la maladie en tant que phénomène neutre et démanteler les attributions morales attribuées aux handicaps et aux personnes handicapées elles-mêmes.
J’ai toujours admiré les illustrations biologiques et me suis plu à voir le lien entre cette forme d’art et la classification ainsi que la taxonomie. Au cours des dernières années, j’en suis venue à me concentrer sur les champignons, étant fascinée par la mise en lumière récente de la méconnaissance que nous en avons malgré le fait qu’ils soient cruciaux sur le plan écologique. La fasciation est une découverte récente pour moi, qui rassemble les aspects symboliques et biologiques dans quelque chose que je trouve aussi objectivement beau.
J’adorerais avoir l’occasion de m’impliquer directement dans l’aspect de la recherche pour la première fois, car la science est devenue une priorité tellement importante dans mon travail artistique.
Emery Vanderburgh
Courriel : emery.vanderburgh@gmail.com
Urbanisme
Similaire à la vague Guy et Habitat 67, est-il possible de créer ou d’identifier d’autres endroits riverains pour surfer à Montréal ?
Définir les meilleurs emplacements, à Montréal, pour trouver de nouvelles vagues, au niveau sécuritaire et accessibilité. Il y a une grosse communauté de personnes pratiquant des sports nautiques à Montréal. Il serait bien d’avoir plus de vagues et de rives aménagées pour augmenter la capacité de surfer à Montréal.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je surfe sur la vague Habitat 67 depuis 3 ans et je m’informe sur les endroits où il est possible de surfer à Montréal.
Souhaite conserver son nom et son courriels confidentiels.
Depuis les dernières années, quelle est la situation d’itinérance et de la criminalité dans St-Roch Sud-Est ?
Les impacts de la concentration des services pour les personnes marginalisées sur leurs milieux et leurs utilisateurs.
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je suis résident du secteur et je suis préoccupé par la détérioration de la qualité de vie.
Olivier Patry
Souhaite conserver son courriel confidentiel.
Comment mieux intégrer les citoyens et les citoyennes dans la prise de décisions concernant les grands projets urbains ?
Je vis dans un quartier central de Québec et je suis sensibilisé à la question de la qualité de l’environnement, sous toutes ses formes. Je vois mon quartier se transformer et j’ai envie de voir cette transformation se faire au bénéfice de la collectivité. Il est pertinent que le secteur public se fasse partenaire des promoteurs pour assurer que les grands projets urbains, notamment celui qui cible les quartiers Maizerets et du Vieux-Moulin à Québec, tiennent compte des objectifs de développement social et environnemental, tout autant que de développement économique. Mais il est également nécessaire, pour que les transformations soient durablement portées par les acteurs sociaux et pour qu’elles aient des retombées positives sur les milieux, que ces projets se fassent avec le concours des habitants, qui sont directement concernés et qui seront impactés pour longtemps. Pourtant, la place réservée aux citoyens dans les grands projets urbains se résume la plupart du temps à des exercices de consultation. On les appelle à réagir, lors d’une ou de quelques rencontres, sur un ensemble de documents, mais sans qu’on ne sache très bien comment leurs réactions sont intégrées aux projets. On annonce qu’on souhaite les entendre, mais sans réellement prendre le temps de leur présenter les intentions, de leur expliquer les données disponibles, de leur fournir les ressources pour formuler leurs positions. Il est donc difficile pour beaucoup de citoyens de faire entendre leurs besoins et préoccupations dans un processus aussi formel. Le contexte crée des décalages entre les niveaux d’information que possèdent les parties, entre les rôles et les responsabilités attribués à chacune et chacun et entre les préoccupations. Il s’agit là de faits, qui sont désormais bien documentés. Pourquoi en est-il ainsi encore aujourd’hui ? Pourquoi, alors qu’il est reconnu, par les scientifiques autant que par les décideurs, que le succès élargi et à long terme des projets urbains passe par l’intégration des habitants dans le processus, on limite encore la place donnée aux voix et idées citoyennes ?
Comment avez-vous été sensibilisé ou sensibilisée à ce sujet ?
Je suis impliqué dans mon conseil de quartier (Maizerets) à Québec depuis plus d’une douzaine d’années. J’ai fondé la Table de concertation vélo des conseils de quartier. À Québec, les conseils de quartier sont une instance consultative composée de citoyens. J’ai donc participé à de très nombreuses consultations et il est évident pour moi que les modes actuels de participation citoyenne doivent être bonifiés en regard des changements importants qui seront requis en regard des changements climatiques.
Martial Van Neste
Courriel : martial.vanneste@gmail.com
Questions proposées par les citoyennes et citoyens en 2021-2022
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