Année de concours : 
2018-2019

Annonce des résultats : 
Novembre 2018

Montant : 
500 000$ par an

Durée du financement : 
3 ans

Ces règles de programme sont maintenant hors concours.

L’appel de propositions sur la création d’un réseau sur la gestion des risques liées aux inondations dans un contexte de changements climatiques se déploie dans le cadre des Règles générales communes (RGC) . Celles-ci s’appliquent à l’ensemble de la programmation des Fonds de recherche du Québec (FRQ). Seules les conditions particulières s’appliquant au présent appel sont indiquées dans ce document et prévalent sur les RGC. Le Fonds gestionnaire est le FRQNT.

Table des matières

  1. Contexte
  2. Objectif principal

1. Contexte

Dans le cadre de la Stratégie québécoise de recherche et d’innovation (SQRI) qui a été lancée le 12 mai 2017 par le gouvernement du Québec, des enveloppes spécifiques ont été accordées aux FRQ pour mettre en œuvre des initiatives intersectorielles en réponse aux grands défis de société. Trois grands défis ont été identifiés soit : le développement durable et la lutte aux changements climatiques, les changements démographiques et le vieillissement de la population, l’entrepreneuriat et la créativité. Comme ces grands défis sont par définition multidimensionnels et souvent transdisciplinaires, les maillages intersectoriels qui intègrent des expertises et des méthodes de recherche très distinctes mais complémentaires autour d’un objet de recherche complexe sont considérés comme une voie féconde et donc fortement encouragés.

Les inondations printanières de mai 2017 ont mis à dure épreuve les citoyens comme les autorités municipales et provinciales. Pour répondre aux besoins exprimés par les communautés affectées, il est apparu plus que jamais nécessaire de conjuguer étroitement l’action des chercheurs (et, par ricochet, l’offre de financement des FRQ en lien avec les défis de société) avec celle des ministères pour combler le déficit de connaissances et développer des solutions concrètes et innovantes. La gestion des risques liés aux inondations dans un contexte de changements climatiques interpelle d’ailleurs les FRQ et plusieurs de leurs partenaires, notamment ministériels (ministère de la Sécurité publique (MSP), ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des Transports, ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, ministère de la Santé et des Services sociaux…).

En effet, si de nombreux projets de type sectoriel sont déjà en cours sur le sujet, dans les collèges et les universités comme dans les ministères ou les organismes publics, il semble que la recherche continue de se faire essentiellement en silos. Pour gagner en efficacité et en pertinence face à l’urgence de mieux comprendre la spécificité québécoise en matière d’inondations, les FRQ souhaitent encourager des démarches de recherche transversales susceptibles de mettre en contact des acteurs issus de différents secteurs et milieux et de leur permettre d’élaborer une vision partagée autour de cette problématique complexe. Du point de vue des sciences naturelles et du génie, une modélisation plus adéquate des zones inondables s’avère nécessaire pour mieux planifier l’aménagement du territoire, pour améliorer les services de prévision et d’alerte, pour élaborer des plans d’urgence adaptés et enfin pour explorer différentes mesures de mitigation en vue de mieux protéger les résidences et les infrastructures. Du côté des sciences humaines, le contexte actuel des inondations exige notamment de repenser les modes de gouvernance et de développement territorial, en contexte urbain comme rural, tout comme d’analyser les obstacles de l’intégration du risque aux politiques d’aménagement. Enfin, du côté des sciences sociales et de la santé, il reste beaucoup à documenter et à analyser en ce qui a trait aux impacts sur le plan communautaire, aux impacts psychosociaux, aux risques sanitaires et aux impacts sur les dépenses publiques de santé. Les initiatives intersectorielles qui intègrent des expertises et des méthodes de recherche de champs de recherche distincts mais complémentaires (géographique, biophysique, hydrologique, biologique, sociale, juridique, économique, éthique, éducationnelle, médicale…) apparaissent de ce point de vue particulièrement prometteuses.

Cette nécessité de favoriser les maillages en recherche sur le phénomène des inondations dans un contexte de changements climatiques a donc amené le scientifique en chef Rémi Quirion à orchestrer la tenue en 2017 de deux remue-méninges, l’un en mai, l’autre en novembre dans les bureaux des FRQ, rassemblant les principaux experts-clés et partenaires dans le domaine. Au cours de ces rencontres, l’objectif poursuivi était toujours le même : pointer les grands paramètres de ce que pourrait être une initiative intersectorielle structurante, menée en partenariat et susceptible d’apporter des solutions concrètes et innovantes face aux risques des inondations dont il est anticipé qu’elles seront de plus en plus fréquentes et intenses en raison des changements climatiques. Ajoutons comme élément contextuel la participation du scientifique en chef à deux autres forums pilotés par le MDDELCC (Ensemble planifions l’avenir autrement, octobre 2017 ) et le MSP (Inondations du printemps 2017: bilan + perspectives, décembre 2017 ), qui ont fait ressortir des besoins en termes de cartographie et de gestion des zones inondables, d’aménagement du territoire et de planification urbaine, de prévention, de préparation, d’intervention et de rétablissement.

Finalement, à la suite du forum de décembre 2017, qui a réuni des élus provinciaux et municipaux, des personnes sinistrées, des représentants d’instances locales et régionales, des organismes concernés par la sécurité civile ainsi que des ministères et organismes du gouvernement du Québec, un Plan d’action en matière de sécurité civile relatif aux inondations a été déposé au début mars 2018 dans le but d’améliorer la résilience de la société québécoise lors d’inondations. Ce plan d’action, qui prend assise sur les outils en place au Québec, compte 24 mesures qui permettront de relever les défis que posent les risques relatifs à l’eau. Deux mesures appellent spécifiquement des recherches en support à la cartographie des zones inondables dans un contexte de changements climatiques ou encore de nouvelles approches intersectorielles misant sur les connaissances et sur le développement de pratiques innovantes. Dans les deux cas, ils font appel à des équipes de recherche bien constituées, que ce soit le consortium Ouranos et son réseau ou encore le tout nouveau Living Lab Gouvernance de la résilience urbaine qui regroupe en mode collaboratif des gestionnaires urbains, des organisations privées, des citoyens ainsi que des chercheurs universitaires.

C’est dans ce cadre que les FRQ proposent avec le présent appel, la création d’un nouveau réseau de recherche collaboratif, interétablissement, intermilieu et intersectoriel, dont le thème d’études portera spécifiquement sur la gestion des risques liés aux inondations dans un contexte de changements climatiques. Non seulement il permettra de fédérer les forces existantes en recherche dans ce domaine, mais il aura pour effet de pousser d’un cran les approches de recherche transversales en brisant les silos, en regroupant les domaines académiques, pratiques et gouvernementaux. Bref ce réseau de recherche tablera sur un mode collaboratif et partenarial avec des acteurs des milieux de la pratique et de la décision afin de trouver des solutions partagées, pertinentes et applicables face aux risques des inondations. En somme, pour les FRQ, il va de soi que la mise en réseau des forces vives du Québec autour de cette problématique multidimensionnelle et préoccupante permettra de consolider les actions existantes dans le domaine, de favoriser une liaison dynamique entre les chercheurs et les milieux utilisateurs de la recherche et de faire du Québec un leader mondial dans ce secteur.

2. Objectif principal

L’objectif principal du réseau de recherche qui devra être collaboratif, interétablissement, intermilieu et intersectoriel est d’apporter rapidement des réponses et des solutions concrètes, applicables et durables aux besoins exprimés par les communautés affectées par les inondations (citoyens, milieux de pratiques et de la décision, tous paliers confondus). Le réseau aura pour vocation de développer, d’intégrer et de coordonner des activités de recherche, de concertation, d’analyses stratégiques et de transfert de connaissances capables de favoriser une prise de décision éclairée et le développement d’une société résiliente aux risques d’inondation dans un contexte de changements climatiques.

Pour la description détaillée de l’appel à projet, cliquer sur le lien suivant:

Appel à projet